Plan pour une économie verte 2030 (PEV) - Un plan insatisfaisant qui ne met pas à contribution le secteur de l'habitation
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Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ)16 nov, 2020, 15:44 ET
MONTRÉAL, le 16 nov. 2020 /CNW Telbec/ - L'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ) est déçue de l'absence de nouvelles mesures permettant au secteur de l'habitation d'atteindre son potentiel dans la première mouture du Plan pour une économie verte 2030 (PEV), qui a été dévoilé aujourd'hui par le gouvernement du Québec. L'Association soutient pourtant, depuis plusieurs années, que des moyens efficaces visant à améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments auraient un impact significatif sur la réduction des gaz à effet de serre (GES).
« Alors que l'habitation est responsable de 5 % des émissions de gaz à effet de serre au Québec[1], on constate que le gouvernement du Québec a choisi de ne pas mettre à contribution notre secteur pour le moment, ce qui est décevant », commente François Bernier, vice-président principal Affaires publiques à l'APCHQ.
Un potentiel négligé
L'APCHQ considère que, malgré le fait que le potentiel du secteur de l'habitation est d'ores et déjà clairement identifié, notamment dans le secteur locatif, les moyens choisis actuellement ne permettront pas d'accélérer le pas et de contribuer à l'atteinte les objectifs annoncés.
À l'exception de la bonification du Code de construction, l'APCHQ déplore que le Plan ne propose rien de nouveau pour encourager et soutenir les rénovations écoresponsables. Pourtant, le parc immobilier québécois est vieillissant et a de grands besoins.
« L'APCHQ a évalué que l'impact d'une aide de 30 % sur cinq ans pour la rénovation écoénergétique des logements locatifs privés au Québec représenterait une diminution annuelle permanente et récurrente des émissions de GES de 34 000 tonnes, soit l'équivalent de 14 000 voitures de moins sur nos routes[2] », soutient François Bernier.
L'électrification à 100 % du chauffage des bâtiments considérée comme non optimale
À la lecture du Plan pour une économie verte 2030, on constate que l'électrification à 100 % du chauffage ne constituerait pas une utilisation de l'électricité optimale pour le Québec. Une telle approche occasionnerait un important enjeu de pointe. L'APCHQ s'interroge à propos de ce constat.
En effet, le Plan ne semble pas miser sur l'exploitation du plein potentiel du parc immobilier existant, ce qui l'amène à privilégier le gaz naturel pour chauffer en partie des bâtiments. Par ailleurs, le Plan n'annonce pas de manière concrète un vaste chantier d'amélioration de l'efficacité énergétique des bâtiments, notamment résidentiels. La reconduction des mesures actuelles semble donc le scénario de référence pour l'instant.
À propos de l'APCHQ
Fondée en 1961, l'APCHQ est un organisme privé à but non lucratif qui a pour mission de faire valoir et développer le professionnalisme de ses 18 000 entreprises membres réunies au sein de 14 associations régionales. Grâce à son offre de services techniques, juridiques, administratifs et de formation ainsi qu'à ses interventions gouvernementales et publiques, l'APCHQ contribue à ce que ses membres puissent accroître leurs compétences et évoluer dans un environnement hautement compétitif. En outre, à l'occasion du renouvellement des conventions collectives de l'industrie de la construction, l'APCHQ a le mandat de négocier au nom de 15 000 employeurs du secteur résidentiel.
[1] Plan d'action 2013-2020 sur les changements climatiques
SOURCE Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ)
Émilie Hermitte, Conseillère en communications et en relations publiques, Cell. : 514 237-7096, [email protected]
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