Plan pour une économie verte : Les manufacturiers participent à l'effort, mais sont soucieux de l'impact sur leur compétitivité
MONTRÉAL, le 16 nov. 2020 /CNW Telbec/ - Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) salue le Plan pour une économie verte 2030 et son plan de mise en œuvre 2020-2026 présentés aujourd'hui par le gouvernement du Québec. Les manufacturiers continueront de participer à l'effort collectif afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), mais sont soucieux des coûts que certaines mesures pourraient engendrer et donc de l'impact sur leur compétitivité.
« En prenant le virage d'une économie verte, la première chose dont il faut s'assurer c'est que nos entreprises demeurent compétitives sur la scène mondiale et qu'elles ne soient pas désavantagées face à leurs concurrents ailleurs dans le monde », affirme Véronique Proulx, présidente-directrice générale de MEQ.
MEQ a deux principales préoccupations :
1) Un soutien fort aux entreprises dans l'intégration de nouvelles technologies
Pour favoriser la croissance économique et accélérer la réduction d'émissions de GES, il faut accélérer l'intégration des nouvelles technologies qui permet en même temps d'augmenter la productivité et la compétitivité du secteur.
MEQ est d'ailleurs heureuse de constater que le gouvernement du Québec prévoit le développement de technologies de rupture.
Lorsque la technologie n'existe pas ou qu'il y a un enjeu dans les procédés industriels quant à la faisabilité technique, les manufacturiers devront être en mesure d'avoir un dialogue ouvert avec le gouvernement de manière à trouver des solutions constructives qui n'affectent pas leur compétitivité. Les bons incitatifs financiers devront néanmoins être mis en place afin d'assurer l'émergence et le déploiement de nouvelles technologies.
2) Une hausse significative des coûts à prévoir
MEQ est d'avis que cette transition énergétique aura un coût important pour les entreprises. En effet, mettre en place de nouveaux processus technologiques et apporter des modifications dans les procédés actuels engendreront des coûts additionnels pour les entreprises manufacturières. De plus, avoir plus d'éthanol dans l'essence, plus de biodiesel et plus de gaz naturel renouvelable dans le réseau ne se fait pas à coût nul pour les entreprises, bien au contraire. Les entreprises manufacturières québécoises devront se procurer leurs carburants à des prix plus élevés qu'actuellement.
« Des efforts substantiels qu'il ne faut pas négliger ont été consentis par les manufacturiers au cours des dernières années afin de diminuer leurs émissions de GES. Nous sommes pour un Québec plus vert. Pour que cela fonctionne et que nous réussissons collectivement à diminuer l'émission des GES, le gouvernement doit travailler en étroite collaboration avec les entreprises manufacturières tout en s'assurant qu'elles demeurent concurrentielles. MEQ offre son entière collaboration à cet effet », conclut Mme Proulx.
À propos de Manufacturiers & Exportateurs du Québec (MEQ)
MEQ représente 1 100 manufacturiers à travers le Québec. Le secteur manufacturier québécois emploie près de 450 000 de personnes et représente 14 % du PIB ainsi que 89 % des exportations. En forte croissance, il a généré des ventes globales de près de 170 milliards de dollars en 2019.
SOURCE Manufacturiers et Exportateurs du Québec
Marie-Ève Labranche, Directrice des affaires publiques et gouvernementales, MEQ, 514-570-5469, [email protected]
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