Plan pour une économie verte - Un plan beige sans aucune contrainte, déplore Québec solidaire
MONTRÉAL, le 16 nov. 2020 /CNW Telbec/ - Pour la porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, et la responsable solidaire en matière d'environnement, Ruba Ghazal, le Plan pour une économie verte (PEV) présenté aujourd'hui par le gouvernement de la CAQ ne permettra pas au Québec de se préparer à la pandémie qui menace les générations futures : celle des changements climatiques.
« Aujourd'hui, c'est une des rares journées dans l'année où la CAQ annonce des mesures environnementales. Le reste du temps, le gouvernement annonce des agrandissements d'autoroutes dans les régions urbaines, retarde la construction du tramway à Québec et défend le projet GNL Québec. François Legault fait miroiter un pas en avant, mais globalement, le Québec recule en matière de lutte aux changements climatiques », déplore Mme Massé.
« Le plan qu'on a entre les mains aujourd'hui a tellement été dilué par le premier ministre qu'il n'est même plus en mesure de remplir l'objectif que le gouvernement s'est fixé lui-même. Il n'y a aucune contrainte pour atteindre nos cibles. Nous fonçons tout droit dans un mur », s'inquiète Ruba Ghazal.
Québec solidaire demande au gouvernement de taxer les VUS
La députée de Mercier déplore également que le plan présenté aujourd'hui par la CAQ prévoit peu de mesures d'écofiscalité, le nerf de la guerre aux changements climatiques.
« Le groupe de travail mis sur pied par le gouvernement avait recommandé des mesures dissuasives à l'achat de véhicules polluants comme les VUS, mais le gouvernement a balayé la recommandation du revers de la main. M. Legault prétend que dans le contexte de la pandémie, il était difficile de trouver de l'argent pour investir dans la transition écologique, mais en refusant de miser sur l'écofiscalité, c'est le gouvernement lui-même qui se prive de revenus », note Ruba Ghazal.
Rien pour réduire le recours à l'auto solo
Pour la députée solidaire, interdire les voitures à essence en 2035 est un pas en avant, mais sans mesures fortes pour réduire le nombre de véhicules sur les routes, l'électrification de l'auto solo est un mirage.
« Le secteur des transports est le principal émetteur de GES au Québec, mais remplacer les voitures à essence par des voitures électriques sans jamais parler de réduction, ça ne va rien régler aux problèmes de congestion auxquels on fait face à l'heure actuelle. C'est l'inverse qu'il faut faire : il faut d'abord améliorer la mobilité et offrir des alternatives à la voiture avant de prévoir l'électrification du parc automobile », conclut Ruba Ghazal.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Sandrine Bourque, Attachée de presse du caucus de Québec solidaire, (514) 560-0361 ou [email protected]
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