Les entreprises voient des avantages dans l'utilisation de l'IA et élaborent des plans, mais elles font face à des pressions réglementaires, à des lacunes en matière de compétences et à des préoccupations concernant la sécurité des données comme obstacles à son adoption
MONTRÉAL, le 8 mai 2024 /CNW/ - Un nouveau sondage de KPMG au Canada révèle que les entreprises canadiennes estiment que l'intelligence artificielle (IA) améliorera leur production de rapports financiers, la plupart (87 %) d'entre elles ayant déjà mis à l'essai ou utilisé l'IA pour produire leurs rapports, comparativement à 72 % à l'échelle mondiale. Alors que de plus en plus d'organisations canadiennes explorent le potentiel de l'IA, la conformité à la réglementation, les lacunes en matière de compétences et les préoccupations concernant la sécurité des données font que la plupart d'entre elles en sont encore à l'étape du projet pilote (73 %) et seulement 14 % l'utilisent de façon sélective ou à grande échelle pour la production de leurs rapports financiers, comparativement à 33 % à l'échelle mondiale.
« Les organisations canadiennes sont prêtes à faire passer leurs rapports financiers à un niveau supérieur en utilisant des technologies comme l'IA, l'automatisation, les données et l'analyse afin d'approfondir la qualité des rapports destinés à leurs nombreux intervenants », a déclaré Kristy Carscallen, associée directrice canadienne, Audit et Assurance chez KPMG au Canada. « L'avenir de l'information financière est là et il est important de l'adopter pour permettre le plus haut niveau d'information et de transparence auquel les entreprises et les investisseurs s'attendent. »
Principales conclusions :
- 87 % des organisations canadiennes (comparativement à 72 % à l'échelle mondiale) mettent à l'essai ou utilisent l'IA pour la production de leurs rapports financiers, et cette proportion devrait passer à 100 % au cours des trois prochaines années
- 73 % mènent des essais et évaluent les résultats, comparativement à 39 % à l'échelle mondiale; tandis que peu (14 %) utilisent déjà l'IA de façon sélective ou à grande échelle pour la production de rapports financiers, comparativement à 33 % à l'échelle mondiale
- Trois répondants sur cinq (59 %) allouent plus de 10 % de leur budget de TI à l'IA, comparativement à moins de la moitié de leurs homologues à l'échelle mondiale (45 %)
- Presque toutes les entreprises (94 %) s'attendent à accroître leurs investissements dans les activités liées à l'IA - la moitié d'entre elles (49 %) augmenteront leurs dépenses de 25 % ou plus au cours de la prochaine année
- L'utilisation de l'IA générative devrait tripler au cours de la prochaine année, passant de 13 % à 35 %
Le rapport de KPMG, intitulé L'IA dans la production de rapports financiers et l'audit : Naviguer dans la nouvelle ère, a été mené auprès de 1 800 entreprises dans dix grands marchés, dont le Canada, et a révélé que les organisations tiraient parti du potentiel de l'IA afin d'améliorer l'exactitude et l'efficacité des rapports, ainsi que les informations contenues dans ceux-ci.
Parmi les nombreux avantages que présente l'utilisation de l'IA dans le domaine de la production de rapports financiers, les entreprises canadiennes ont placé en tête de liste la capacité à prédire les tendances et les répercussions (75 %), de meilleures décisions fondées sur les données (66 %) et l'amélioration concernant l'exactitude et la fiabilité des données (61 %). En même temps, l'utilisation de l'IA se traduit par une productivité accrue combinée à une acquisition de talents et à un perfectionnement des compétences plus élevés. Déjà plus du tiers (38 %) des entreprises canadiennes signalent une productivité et une efficacité accrues de la part des employés - un chiffre qui devrait grimper à 53 % dans trois ans.
Alors que de plus en plus d'entreprises canadiennes mettent à l'essai l'utilisation de l'IA pour la production de leurs rapports financiers dans un but d'expérimentation et d'apprentissage, peu d'entre elles ont pris les mesures nécessaires afin de mettre en œuvre cette technologie. Suivre le rythme des changements en matière de réglementation et de conformité (60 %) demeure le principal obstacle à son adoption, ce qui est nettement plus élevé que la moyenne mondiale, soit 44 %, suivi de près par les compétences et les talents limités (59 %) et les préoccupations concernant la sécurité et la confidentialité des données (58 %).
Lorsqu'elles adoptent l'IA, les entreprises affirment que la transparence (17 %) et la confidentialité des données (17 %) sont les considérations les plus importantes. Le développement durable (45 %) et l'explicabilité (39 %) des applications d'IA ont été identifiés comme les principaux angles morts concernant son adoption et sont les points qui ont reçu le moins de considération, ce qui oblige les entreprises à accorder beaucoup plus d'attention lors de la mise en place de mécanismes de gouvernance de l'IA.
« Les avantages liés à l'utilisation de l'IA sont évidents, mais les entreprises doivent adopter une approche prudente pour établir de bons cadres de gouvernance basés sur des valeurs, centrés sur l'humain et dignes de confiance afin de soutenir une transition sécuritaire et réussie », affirme Bryant Ramdoo, associé et chef de l'innovation en audit chez KPMG au Canada. « Les entreprises doivent investir dans les technologies d'IA et perfectionner les compétences de l'ensemble de leur organisation pour se préparer à la production de rapports financiers et à l'audit alimentés par l'IA générative. »
Bien que l'IA générative soit relativement nouvelle, le sondage révèle que les entreprises canadiennes se dépêchent de la mettre en œuvre dans le domaine des rapports financiers. Près de la moitié (45 %) mettent déjà à l'essai la technologie d'IA générative, comparativement à 30 % à l'échelle mondiale. De plus, jusqu'à 88 % estiment que l'utilisation de l'IA générative deviendra pratique courante pour les vérificateurs d'ici deux ans.
Les vérificateurs devaient ouvrir la voie - et fournir l'assurance et l'attestation pour gérer les risques
Les entreprises s'attendent à ce que leurs vérificateurs externes tirent pleinement parti des puissantes capacités de l'IA et ouvrent la voie à la transformation des rapports financiers. Les trois quarts (76 %) des entreprises estiment qu'il est important pour leurs vérificateurs externes d'utiliser l'IA, qui va de pair avec l'automatisation (72 %) et les données et l'analyse (79 %). La plupart (80 %) pensent que leurs vérificateurs sont en avance sur eux ou au même niveau dans le domaine de l'adoption de l'IA pour l'analyse financière.
Ils comptent sur leur vérificateur pour déployer l'IA en matière d'audit à trois fins principales :
- Améliorer l'exactitude des audits
- Élaborer des processus plus proactifs, continus et prédictifs
- Recueillir des données et des informations d'audit à valeur ajoutée
Les entreprises veulent également que les vérificateurs aillent plus loin pour les aider à s'assurer que leur utilisation de l'IA est robuste, sécuritaire et conforme aux règles et aux règlements. À l'avenir, les entreprises s'attendent à ce que leurs vérificateurs jouent un rôle beaucoup plus important en matière d'évaluation de leur utilisation de l'IA dans la production de rapports financiers. La majorité (82 %) s'attend à ce que les vérificateurs effectuent un examen plus détaillé de l'environnement de contrôle en ce qui concerne leur utilisation de l'IA dans la production de rapports financiers, un peu moins du tiers (30 %) prévoit qu'ils effectuent une évaluation de la maturité de la gouvernance de l'IA, alors que 17 % prévoient de demander aux vérificateurs de fournir une attestation tierce concernant l'utilisation de la technologie d'IA.
Bien que les entreprises puissent souhaiter et valoriser une assurance et une attestation supplémentaires pour gérer les risques, il s'agit d'un domaine où il existe actuellement peu de réglementation et de normes.
« À mesure que l'adoption de l'IA s'accélère, il y a un appel à l'action qui intime non seulement les entreprises, mais aussi toutes les parties de l'écosystème de production de rapports à aller de l'avant ensemble pour comprendre et gérer soigneusement les risques connexes », a ajouté Mme Carscallen. « Nous croyons depuis longtemps au pouvoir de l'IA pour améliorer la qualité de la production de rapports et la confiance du public en faisant les bons investissements dans la technologie et les compétences dans le but d'utiliser cette technologie puissante de manière responsable. Il est impératif que tout le monde - vérificateurs, organisations, organismes de normalisation, organismes de réglementation et éducateurs - travaille en étroite collaboration pour faire progresser l'avenir de l'assurance et de l'attestation au Canada en toute confiance. »
KPMG a sondé 1 800 cadres spécialisés dans les rapports financiers et membres de conseils d'administration à l'échelle mondiale à travers 10 pays (Australie, Canada, France, Allemagne, Irlande, Japon, Pays-Bas, Espagne, Royaume-Uni et États-Unis) dans des secteurs clés de l'industrie, y compris la consommation et le commerce de détail, les services financiers, l'énergie et les ressources naturelles, la technologie et les médias, la fabrication industrielle et les soins de santé. Les cadres spécialisés dans les rapports financiers proviennent d'organisations dont le chiffre d'affaires annuel dépasse 500 millions de dollars américains et qui comptent plus de 250 employés. Le sondage a été mené de février à mars 2024.
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Renseignements :
Katarina Lukich
Service national des communications et Relations avec les médias
KPMG au Canada
(416) 468-7729
[email protected]
SOURCE KPMG LLP
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