Le risque lié aux changements climatiques reste au premier plan des préoccupations alors que la composante « S » des critères ESG et l'objet social de l'entreprise gagnent en importance
TORONTO, le 23 mars 2021 /CNW/ - Plus d'un an après le début de la pandémie de COVID-19, les chefs de la direction de certaines des plus grandes sociétés ouvertes du pays sont beaucoup plus confiants dans les perspectives de croissance économique du Canada qu'ils ne l'étaient il y a six mois, révèle le rapport mondial de suivi Perspectives des chefs de la direction de KPMG.
Leur niveau de confiance dans les perspectives de croissance de l'économie canadienne sur trois ans a bondi, passant à 81 %, alors qu'il se situait à 48 % il y a seulement six mois - à un moment où les entreprises s'employaient encore à s'adapter aux restrictions en matière de santé publique et de sécurité, à faire face aux défis d'aménagement des lieux de travail et aux interruptions de la chaîne d'approvisionnement, et à déployer rapidement des outils numériques pour mieux communiquer avec leurs employés et leurs clients.
« Cette crise a mis en évidence la résilience et l'ingéniosité extraordinaires du monde des affaires, affirme Elio Luongo, président et associé principal, KPMG au Canada. Bien que l'économie n'ait pas encore retrouvé sa vitesse de croisière, les récents rapports sur la croissance de l'emploi et du PIB indiquent qu'un redressement complet pourrait survenir plus tôt que prévu. Ce serait notamment une bonne nouvelle pour les propriétaires de petites et moyennes entreprises qui ont été le plus durement touchés. »
Si la confiance des dirigeants à l'égard de l'économie canadienne a augmenté, ils sont toutefois plus nombreux à avoir des doutes quant à l'avenir de l'économie mondiale, un sentiment partagé par leurs homologues étrangers. Les perspectives concernant l'économie mondiale sont de près de 20 points inférieures aux résultats les plus faibles recueillis depuis 2017 (42 % contre 68 % en janvier 2020).
En ce qui a trait aux bénéfices des entreprises, 86 % - par rapport à 84 % il y a six mois - des chefs de la direction canadiens demeurent confiants quant aux perspectives de croissance sur trois ans et prévoient une progression annuelle de 2,5 %.
Un sondage de KPMG au Canada réalisé auprès de plus de 4 000 Canadiens au début de l'année a révélé que neuf Canadiens sur dix souhaitent que le pays priorise les entreprises canadiennes pour relancer l'économie, notamment en créant des incitations à « acheter canadien » et en demandant aux grandes sociétés du pays d'attribuer une part de tous leurs contrats aux PME canadiennes.
Deux chefs de la direction sur cinq (43 %) au Canada affirment que la pandémie a « changé à jamais » leur entreprise (contre 22 % à l'échelle mondiale). Un grand nombre d'entre eux reconsidèrent l'empreinte physique de leur organisation, près de la moitié adoptent des options de travail flexibles et près des deux tiers continuent de favoriser l'utilisation d'outils de collaboration et de communication numériques.
Qu'est-ce qui trouble le sommeil des chefs de la direction?
La question des changements climatiques est toujours au cœur des préoccupations des chefs d'entreprise canadiens, qui l'ont identifiée comme le « plus grand risque » pour la croissance de leur entreprise au cours des trois prochaines années. Près de la moitié (48 %) des dirigeants tous pays confondus et plus de deux chefs d'entreprise canadiens sur cinq ont déclaré que le retour des États-Unis dans l'Accord de Paris les inciterait à mettre en œuvre des pratiques ESG plus strictes.
Par ailleurs, la vaste majorité des chefs d'entreprise tant à l'échelle mondiale (89 %) qu'au Canada (90 %) cherchent à préserver les gains réalisés pendant la pandémie sur le front de la durabilité et de la lutte aux changements climatiques.
Alors que les chefs d'entreprise canadiens ont fait remonter les risques liés à la cybersécurité d'un cran pour les placer au quatrième rang, leurs homologues mondiaux les ont classés au premier rang des menaces aux perspectives de croissance.
Et maintenant que le risque de territorialisme et la perte potentielle de talents pendant la pandémie s'atténuent, les technologies émergentes et les perturbations de la chaîne d'approvisionnement constituent les autres principaux freins à la croissance, selon les chefs d'entreprise canadiens.
Principales menaces à la croissance
Canada - |
Canada - Sondage |
Monde - |
|
Risques environnementaux et climatiques |
1 |
1 |
5 |
Risques liés aux technologies émergentes/perturbatrices |
2 |
3 |
6 |
Risques liés à la chaîne d'approvisionnement |
3 |
5 |
3 |
Risques liés à la cybersécurité |
4 |
5 |
1 |
Risque de taux d'intérêt |
4 |
-- |
6 |
Risques liés à la réglementation |
4 |
3 |
2 |
Risque opérationnel |
5 |
4 |
4 |
Risques liés aux talents |
5 |
3 |
8 |
Risque fiscal |
5 |
-- |
2 |
Retour au territorialisme |
-- |
1 |
7 |
Sensibilisation accrue envers la composante « S » des critères ESG
Les résultats ont également révélé que la pandémie a incité l'ensemble des chefs de la direction canadiens à se concentrer sur l'aspect « social » des pratiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) de leur entreprise et à se fixer un « objet social » pour guider leur réponse à la pandémie auprès des parties prenantes. Six mois plus tôt, moins des deux tiers (64 %) mettaient l'accent sur la composante « S » des critères ESG et seulement 60 % définissaient leur réponse à la pandémie auprès des employés, des clients, des fournisseurs, des investisseurs et du grand public en fonction d'un objet social.
Cette hausse spectaculaire s'inscrit dans la tendance mondiale, puisque 96 % des 500 chefs d'entreprise interrogés se concentrent aujourd'hui sur la composante « S » des critères ESG et sont guidés par l'objet social de l'entreprise dans leur réponse à la pandémie, contre 63 % et 65 %, respectivement, il y a six mois.
Autres tendances macroéconomiques
- 81 % des chefs d'entreprise canadiens affirment que « l'intégration du numérique et de l'innovation dans l'infrastructure est essentielle à la continuité des activités » et qu'elle ne saurait être réalisée par l'action d'une seule entreprise ou d'un seul pays - elle nécessite des partenariats public-privé (69 % à l'échelle mondiale).
- Près de la moitié (48 %) des chefs d'entreprise canadiens sont d'avis que la majorité des employés continueront à travailler à distance de deux à trois jours par semaine après la pandémie (29 % à l'échelle mondiale).
- 62 % des chefs d'entreprise canadiens continueront de miser sur l'utilisation d'outils numériques de collaboration et de communication bien au-delà de la pandémie (61 % à l'échelle mondiale).
- 76 % des chefs d'entreprise canadiens utiliseront des plateformes virtuelles (robots de clavardage, médias sociaux, téléphone, site Web, etc.) pour communiquer avec leurs clients et répondre à leurs questions (58 % à l'échelle mondiale).
À propos du rapport mondial de suivi Perspectives des chefs de la direction de KPMG
KPMG International a interrogé 500 dirigeants d'entreprises de renom dans 11 pays, dont l'Australie, le Canada, la Chine, la France, l'Allemagne, l'Inde, l'Italie, le Japon, l'Espagne, le Royaume-Uni et les États-Unis. La grande majorité (78 %) sont des entreprises cotées en bourse, principalement dans les secteurs suivants : banque, consommation et commerce de détail, fabrication, assurance, technologie et télécommunications. Les chefs de la direction venant des secteurs de la gestion d'actifs, de l'automobile, des sciences de la vie, de l'énergie et des infrastructures étaient également représentés.
Quatorze, soit 67 %, des 21 chefs de la direction canadiens interrogés dirigent des entreprises dont le chiffre d'affaires annuel est supérieur à 10 milliards de dollars américains. Tous les répondants canadiens dirigent des sociétés cotées en bourse.
Depuis six ans, KPMG sollicite le point de vue des chefs de la direction canadiens dans le cadre d'un sondage annuel mené auprès des dirigeants de certaines des plus grandes entreprises cotées en bourse et privées à l'échelle mondiale. En janvier et février 2020, KPMG a interrogé près de 1 300 chefs d'entreprise du monde entier. Nous avons ensuite effectué un sondage de suivi en juillet et août auprès de 315 chefs d'entreprise, afin de comprendre comment la pensée des leaders avait évolué pendant la crise de la COVID-19. Pour obtenir plus de renseignements, cliquez ici.
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SOURCE KPMG LLP
Kevin Dove, Service des communications, KPMG au Canada, 416-777-8026, [email protected]
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