Le professeur Federico Rosei reçoit plus de 793 000 $ en subventions du CRSNG et de PRIMA Québec pour développer des fibres spécifiques aux communications satellites.
MONTRÉAL et VARENNES, QC, le 5 avril 2022 /CNW Telbec/ - Les fibres utilisées pour la recherche spatiale sont exposées aux radiations cosmiques, ce qui entraîne une perte de leurs propriétés optiques. Par ailleurs, les fibres irradiées dégagent de l'énergie thermique qui pourrait être convertie en énergie électrique et réutilisée pour alimenter les systèmes des satellites. Le professeur Federico Rosei de l'Institut national de la recherche scientifique (INRS) optimise donc les fibres pour leur utilisation dans l'espace et la récupération d'énergie.
L'équipe du professeur Rosei mène ce projet en collaboration avec Polytechnique Montréal et les compagnies montréalaises Pi-SOL Technologies et MPB Communications.
« Ce partenariat tire profit de l'expertise complémentaire de chaque groupe pour atteindre des objectifs communs, à savoir le contrôle et l'optimisation de dispositifs innovants pour des applications dans l'espace », souligne Federico Rosei, récipiendaire du Prix du Québec Marie-Victorin en 2021.
Ce projet multidisciplinaire permettra de renforcer le savoir-faire québécois dans les domaines des télécommunications, des technologies de pointe et du génie aérospatial. Améliorer la performance et prolonger la durabilité des fibres dopées à l'erbium et à l'ytterbium, deux métaux du groupe des terres rares, répondra aux exigences de l'industrie aérospatiale.
« Ce soutien de notre gouvernement à la recherche sur des matériaux innovants va permettre au secteur aérospatial québécois de poursuivre son développement et de demeurer un des chefs de file en matière de technologies d'avenir », affirme le ministre de l'Économie et de l'Innovation et ministre responsable du Développement économique régional, Pierre Fitzgibbon.
L'équipe se penchera d'abord sur l'optimisation d'un procédé de « photoblanchiment » pour la régénération de fibres exposées aux radiations. Ce dernier utilise une source laser pour restaurer leurs propriétés optiques. Cette première étape permettra de mieux comprendre les interactions entre le laser et les fibres ainsi que les effets induits par les radiations dans les matériaux.
Le second volet de la recherche portera sur la conversion de l'énergie thermique dissipée par les fibres en énergie électrique. Pour ce faire, les scientifiques développeront un revêtement thermoélectrique assurant une récupération optimale de la chaleur dissipée.
À terme, le projet permettrait d'effectuer des communications satellites à très haut débit pendant toute la durée d'utilisation des fibres dans l'espace. Les scientifiques pourraient ainsi recevoir des images d'observation de la Terre en temps quasi réel.
Le projet intitulé « Développement de fibres optiques actives de haute puissance dopées à l'erbium et à l'erbium-ytterbium pour télécommunications satellites ultra-rapides » est financé par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) et PRIMA Québec.
L'INRS est un établissement universitaire dédié exclusivement à la recherche et à la formation aux cycles supérieurs. Depuis sa création en 1969, il contribue activement au développement économique, social et culturel du Québec. L'INRS est 1er au Québec en intensité de recherche. Il est composé de quatre centres de recherche et de formation interdisciplinaires, situés à Québec, à Montréal, à Laval et à Varennes, qui concentrent leurs activités dans des secteurs stratégiques : Eau Terre Environnement, Énergie Matériaux Télécommunications, Urbanisation Culture Société et Armand-Frappier Santé Biotechnologie. Sa communauté compte plus de 1 500 membres étudiants, stagiaires postdoctoraux, membres du corps professoral et membres du personnel.
SOURCE Institut National de la recherche scientifique (INRS)
Source : Audrey-Maude Vézina, Service des communications et des affaires publiques de l'INRS, 418 254-2156, [email protected]
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