Plus de marchés immobiliers baissiers que haussiers dans le monde, selon Études économiques Scotia English
TORONTO, le 14 sept. 2012 /CNW/ - Les marchés mondiaux de l'habitation ont continué de subir des tensions au deuxième trimestre, selon le plus récent rapport Tendances immobilières mondiales publié aujourd'hui par la Banque Scotia.
« Parmi les marchés immobiliers internationaux dont nous suivons l'évolution, les pays où les prix réels moyens ont reculé en glissement annuel sont plus nombreux que ceux où les prix ont augmenté, dans une proportion de plus de deux pour un », souligne Adrienne Warren, économiste principale à la Banque Scotia. « La faible confiance des consommateurs, le taux de chômage élevé et le resserrement des conditions de crédit continuent de peser lourdement sur la demande et le prix des logements. »
Au Canada, l'activité domiciliaire demeure relativement vigoureuse, mais a adopté une trajectoire caractérisée par une croissance plus lente. Ajustés en fonction de l'inflation, les prix moyens à l'échelle nationale ont fléchi de 2 % en glissement annuel au deuxième trimestre, ce qui correspond au déclin constaté au premier trimestre. Le ralentissement de la croissance de l'emploi et l'incidence cumulative du resserrement des règles de l'assurance prêt hypothécaire ont modéré la demande de logements, tandis qu'un meilleur équilibre de l'offre dans la plupart des régions du pays a limité les hausses de prix.
« Un certain nombre de marchés importants, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Australie et la Chine, ont montré des signes d'une légère amélioration », souligne Mme Warren. « La meilleure accessibilité au logement et le nouvel assouplissement de la politique monétaire dans de nombreux pays développés, où les coûts d'emprunt déjà extrêmement faibles ont été réduits encore davantage, ont contribué à stabiliser la conjoncture des marchés, tout comme la suppression des mesures de resserrement prises précédemment dans les marchés émergents. »
Néanmoins, il faudra probablement attendre encore assez longtemps pour qu'une reprise durable se profile. En particulier, il faudra une croissance plus forte de l'emploi et des revenus pour générer parmi les ménages le pouvoir d'achat nécessaire pour soutenir une augmentation des ventes de maisons, ainsi qu'un allégement des conditions qui limitent l'accès au crédit et le nombre d'acheteurs potentiels dans certains pays.
Selon le rapport, le marché de l'habitation des États-Unis montre des signes de reprise. Les prix moyens des maisons, ajustés en fonction de l'inflation, ont augmenté de 3 % en glissement annuel au deuxième trimestre, ce qui a permis aux États-Unis de quitter le bas du classement international où ils stagnaient depuis longtemps et de progresser vers le sommet. Cette modeste amélioration fait suite aux déclins constants des prix de 2006 à 2011, période au cours de laquelle les prix réels moyens ont chuté en tout de 35 % par rapport à leur niveau le plus élevé. Malgré tout, il faudra plus de temps pour que le marché retrouve un nouvel élan compte tenu de la lenteur de la création d'emplois, du resserrement persistant des conditions de crédit et des stocks encore importants de propriétés saisies.
Les marchés immobiliers les plus déprimés se retrouvent encore en Europe, où les rigoureuses mesures d'austérité budgétaire, le chômage en hausse et les tensions sur le secteur financier aggravent les conditions de récession. En Irlande, après ajustement en fonction de l'inflation, les prix des maisons ont chuté de 17 % en glissement annuel au deuxième trimestre, ce qui est à peine moins que le déclin de 19 % enregistré au premier trimestre. La baisse cumulative des prix depuis leur sommet du début de 2007 dépasse maintenant 50 %.
En Espagne également, la crise du marché immobilier ne montre aucun signe d'amélioration. Les prix réels des maisons ont chuté de 10 % en glissement annuel au deuxième trimestre, ce qui porte la baisse cumulative pour les cinq dernières années à plus de 30 %. Compte tenu de la profonde récession, du taux de chômage record de 25 % et de la surabondance de maisons invendues, il y a peu d'espoir à l'horizon. En France, les prix moyens ont fléchi de 2 % en glissement annuel au deuxième trimestre, reculant ainsi pour un deuxième trimestre consécutif.
« Il y a eu quelques légers signes d'amélioration dans les pays européens en bonne situation financière », ajoute Mme Warren. « Les prix réels des maisons en Suède se sont stabilisés au deuxième trimestre, bien qu'ils accusent encore un recul de 4 % en glissement annuel. Au Royaume-Uni, les prix des propriétés ont légèrement augmenté pendant le trimestre, affichant une baisse de seulement 1 % en glissement annuel, soit leur plus faible recul depuis 2010. »
Les prix des maisons se sont également raffermis en Australie au deuxième trimestre après cinq trimestres de déclins modérés, mais ils affichent encore une diminution de 3 % en glissement annuel après ajustement en fonction de l'inflation. La demande dans ce pays est soutenue par les réductions du taux d'intérêt de la banque centrale, qui totalisent 125 points de base depuis l'automne dernier, ainsi que par la vigueur relative du marché de l'emploi et par le dynamisme constant du secteur des ressources.
Le marché immobilier de l'Asie a offert une performance mitigée. En Chine, les prix des maisons ont recommencé à augmenter dans un nombre de plus en plus important de villes. Cette situation est favorisée par l'assouplissement des conditions monétaires (p. ex., réduction du taux de référence et allégement des exigences relatives aux réserves bancaires), bien que les prix réels moyens dans la majorité des grands centres soient demeurés inférieurs à leurs niveaux d'il y a un an au deuxième trimestre.
En Amérique latine, les marchés de l'habitation ont été relativement stables jusqu'au milieu de l'année. Au Chili (région du grand Santiago), les prix moyens ajustés en fonction de l'inflation ont augmenté de 2 % en glissement annuel au deuxième trimestre, une progression nulle par rapport au premier trimestre, mais un ralentissement notable comparativement à 2011. Au Mexique, les prix moyens ont été stables au deuxième trimestre, ce qui constitue une légère amélioration par rapport au déclin de 1 % en glissement annuel au premier trimestre. Dans ces deux pays, la croissance intérieure demeure relativement forte, bien que l'incertitude économique qui prévaut à l'échelle mondiale mine la confiance des acheteurs.
Études économiques Scotia propose à sa clientèle une analyse approfondie des facteurs qui façonnent les perspectives du Canada et de l'économie mondiale, notamment l'évolution macroéconomique, les tendances des marchés de change et des capitaux, le rendement des produits de base et de l'industrie ainsi que les enjeux relatifs aux politiques monétaires, fiscales et gouvernementales.
La Banque Scotia est l'une des principales institutions financières en Amérique du Nord et la plus internationale des banques canadiennes. Forts de leur effectif de plus de 81 000 employés, la Banque Scotia et ses filiales comptent environ 19 millions de clients dans plus de 55 pays. La Banque Scotia offre une large gamme de produits et de services aux particuliers, aux petites et moyennes entreprises, aux grandes entreprises, ainsi que des services de banque d'investissement. L'actif de la Banque Scotia s'établit à 670 milliards de dollars (au 31 juillet 2012). Les actions de la Banque Scotia sont cotées en bourse à Toronto (BNS) et à New York (BNS). Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter le site www.banquescotia.com.
SOURCE : Banque Scotia - Rapports Economiques
Adrienne Warren, Études économiques Scotia, 416-866-4315, [email protected]; ou Devinder Lamsar, Relations avec les médias, Banque Scotia, 416-933-1171, [email protected]
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