Plus qu'une blessure physique : les conséquences psychologiques d'un acte criminel - Semaine de sensibilisation aux victimes d'actes criminels - 6 au 12 avril 2014
MONTRÉAL, le 3 avril 2014 /CNW Telbec/ - Lors d'un acte criminel, les blessures visibles sont évidemment celles qui mobilisent le plus d'énergie : on soigne la personne, panse ses plaies et l'accompagne dans un processus de réadaptation physique. Or, d'importantes souffrances sont souvent oubliées ou négligées parce qu'invisibles : les séquelles psychologiques. Non moins souffrantes et paralysantes, les conséquences psychologiques d'un acte criminel ont un réel impact dans la vie de la victime et de son entourage. Insidieuses, elles peuvent continuer de faire des ravages bien longtemps après que les blessures physiques se soient bien cicatrisées.
En cette semaine de sensibilisation aux victimes d'actes criminels, l'équipe du Centre d'étude sur le trauma de l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal souhaite informer la population des répercussions que peut avoir un état de stress post-traumatique (ÉSPT) chez une victime d'un acte criminel et rappeler l'importance d'une intervention psychologique rapide et professionnelle.
« Lorsque la personne vit ou est témoin d'un événement particulièrement traumatisant, elle éprouve généralement, dans les premiers instants, une peur intense, un sentiment d'impuissance ou d'horreur. Ce drame peut engendrer plusieurs effets négatifs comme des cauchemars, des situations de détachement, d'évitement ou d'hypervigilance. Si cette situation n'est pas prise en charge, les répercussions peuvent s'aggraver au fil du temps » explique Stéphane Guay, codirecteur du Centre d'étude sur le trauma et professeur à l'École de criminologie de l'Université de Montréal.
Au Canada, il y a un peu plus de 100 actes criminels violents pour chaque tranche de 1000 habitants. À Montréal seulement, c'est plus de 20 000 crimes contre la personne (homicides, tentatives de meurtre, voies de fait, agressions sexuelles, vols qualifiés) qui sont rapportés à la police chaque année. Le nombre réel de crimes contre la personne est probablement plus élevé, puisqu'on estime qu'il n'y a qu'un tiers des crimes qui sont rapportés à la police.
- Visionner Portraits, une série de quatre témoignages de personnes, dont Brigitte, ayant vécu un stress post-traumatique, dont trois ont été victimes d'actes criminels : plusqu1souvenir.ca/portraits.
- Mercredi 9 avril, 19 h - Conférence grand public en webdiffusion : « Soutien aux victimes d'actes criminels » - new.livestream.com/santementalemtl/victimes-actes-criminels
Deux experts du Centre d'étude sur le trauma et Brigitte, victime d'un vol qualifié et de voies de fait et ayant développé un ÉSPT, sont disponibles pour répondre aux questions des médias et témoigner de cette souffrance invisible.
L'Institut universitaire en santé mentale de Montréal
L'Institut offre des services spécialisés et surspécialisés en santé mentale. Chef de file dans son domaine, il développe des savoirs par la recherche, l'enseignement et l'évaluation. L'Institut universitaire en santé mentale de Montréal est membre du grand réseau d'excellence en santé de l'Université de Montréal. iusmm.ca
Le Centre de recherche de l'Institut
Affilié à l'Université de Montréal, le Centre de recherche et ses partenaires, l'Hôpital Rivière-des-Prairies et l'Institut Philippe-Pinel de Montréal, est reconnu par le Fonds de la recherche en santé du Québec. À la fine pointe des connaissances, il est l'un des plus importants lieux de recherche en santé mentale dans le milieu francophone canadien. iusmm.ca/recherche
Le Centre d'étude sur le trauma est un milieu de recherche, de clinique et d'enseignement multidisciplinaire dédié aux problématiques découlant des événements traumatiques. plusqu1souvenir.ca
SOURCE : Institut universitaire en santé mentale de Montréal
Catherine Dion
Agente d'information - relations médias
Service des communications - Institut universitaire en santé mentale de Montréal
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