Plusieurs femmes ne profitent pas des bienfaits de la réadaptation cardiaque
Des chercheurs canadiens se penchent sur les obstacles afin d'y trouver une solution
MONTRÉAL, le 25 oct. /CNW/ - La réadaptation cardiaque est considérée comme le pilier en prévention des récidives d'incident cardiaque, mais malgré tout, ceux et celles qui pourraient en profiter le plus, soit les aînés et les femmes, n'y participent souvent pas, selon ce qu'a déclaré Dre Billie Jean Martin devant le Congrès canadien de santé cardiovasculaire 2010, organisé conjointement par la Fondation canadienne des maladies du cœur et la Société canadienne de cardiologie.
« Ces deux groupes à risque élevé mais universellement sous-traités sont moins susceptibles de prendre part à la réadaptation cardiaque que les hommes plus jeunes, même s'ils y sont référés », dit Dre Martin, PhD(c) et stagiaire en chirurgie à l'Institut de cardiologie Libin de l'Université de Calgary, en parlant au nom de ses coauteurs du Cardiac Wellness institute de Calgary et d'APPROACH. « Et les femmes qui participent à la réadaptation cardiaque ont tendance à s'y présenter plus tard et à un stade plus avancé de la maladie. »
L'étude, qui portait sur 6 000 personnes vivant avec une maladie cardiovasculaire, a découvert que la participation à la réadaptation cardiaque était associée à une réduction du risque de visite à l'urgence, à un risque amoindri d'hospitalisation et à un risque significativement moindre de décès.
« La réadaptation cardiaque a eu un impact plus grand sur la mortalité chez les femmes et les aînés », dit Dre Martin, qui signale aussi que le plus petit nombre de visites à l'hôpital a un impact sur les coûts de santé. « La réadaptation cardiaque est bénéfique chez ces deux populations difficiles à rejoindre et à risque élevé. Mais nous ne sommes pas parvenus à les convaincre d'y prendre part. »
Dre Martin dit que plus d'attention devrait être apportée à la référence de tous les patients admissibles en réadaptation cardiaque, sans égard à leur âge ni à leur sexe et qu'il faudrait s'attaquer plus efficacement aux obstacles qui les empêchent de participer.
Obstacles à la réadaptation cardiaque chez les femmes
Pourquoi les femmes ne participent-elles pas aussi souvent que les hommes à la réadaptation cardiaque? Les raisons sont multiples.
Les obstacles les plus souvent mentionnés par les patientes cardiaques pour ne pas suivre de réadaptation sont les responsabilités domestiques, la distance des installations de réadaptation cardiaque, les problèmes de transport, les responsabilités professionnelles, le manque d'énergie, les contraintes de temps, les problèmes musculo-squelettiques et la douleur.
« La réadaptation cardiaque réduit efficacement les risques cardiaques, la récurrence des incidents cardiaques et diminue la mortalité chez les hommes comme chez les femmes », souligne le porte-parole de la Fondation des maladies du cœur, Dr George Honos. « En dépit de ces bienfaits, le taux plus faible de participation des femmes par rapport aux hommes est bien documenté. »
Des chercheurs torontois se sont penchés sur les obstacles et demandent un programme de réadaptation structuré à domicile à l'intention des femmes vivant avec une maladie du cœur.
Shamila Shanmugasegaram, candidate au doctorat sous la supervision de Dre Sherry Grace à l'Université York, partage avec son équipe de recherche la conviction qu'il existe une solution simple et efficace : « La référence à un programme de réadaptation cardiaque structuré et surveillé à domicile pourrait permettre à ces patients de surmonter plusieurs obstacles » dit-elle. « La réadaptation à la maison est tout aussi efficace qu'en milieu hospitalier. »
Le principal avantage, à son avis, c'est la souplesse du programme à domicile en termes d'heure et d'emplacement.
« N'importe quel programme de réadaptation, à l'hôpital comme à la maison, sauvera des vies s'il est efficace et suivi », dit Dr Honos. « Nous savons que les programmes de réadaptation cardiaque qui offrent des stratégies de réduction des risques comme des comportements sains pour le cœur, la modification des facteurs de risque et la prise de médicaments tel qu'indiqué sont efficaces chez les femmes. Malheureusement, bien des femmes ne sont pas référées ou ne participent pas autant à la réadaptation qu'elles le devraient. »
Dr Honos affirme que toutes les femmes peuvent se renseigner sur leurs risques et obtenir des conseils de prévention sur le site www.lecoeurtelquelles.ca. « Bien que les programmes de réadaptation cardiaques soient destinés aux patients de maladies du cœur, TOUTES les femmes doivent prendre conscience de leurs risques. » La campagne Le cœur tel qu'elles de la Fondation des maladies du cœur sensibilise les femmes à l'identification de leurs risques et des signes avant-coureurs de maladie du cœur et d'accident vasculaire cérébral (AVC). « Ce programme leur permet de prendre en main leur santé du cœur en modifiant leurs habitudes de vie et en agissant afin d'améliorer leur santé, ce qui peut réduire leurs risques jusqu'à 80 %. »
Les déclarations et conclusions des auteurs de cette étude sont uniquement celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement les politiques ou les points de vue de la Fondation ou de la SCC. La Fondation des maladies du cœur du Canada et la Société canadienne de cardiologie ne font aucune représentation ou garantie quant à leur exactitude ou à leur fiabilité.
Organisme bénévole de bienfaisance en santé, la Fondation des maladies du cœur (www.fmcoeur.ca) mène la lutte vers l'élimination des maladies du cœur et des accidents vasculaires cérébraux (AVC), en contribuant activement à l'avancement de la recherche et sa mise en application, la promotion de modes de vie sains, la représentation auprès des instances responsables des politiques de santé.
Renseignements:
ou entrevues, s'adresser à :
BUREAU DES MÉDIAS DU CCSC 2010 AU 514-789-3407 (DU 24 AU 27 OCTOBRE)
OU
Emily Bradshaw
Massy-Forget
514-842-2455, poste 29
514-926-7154
[email protected]
Après le 27 octobre 2010 :
Jane-Diane Fraser
Fondation des maladies du cœur du Canada
(613) 569-4361, poste 273
[email protected]
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