Politique familiale - Le Conseil du patronat du Québec privilégie la mise en place de mesures incitatives et à un coût concurrentiel
MONTRÉAL, le 8 nov. 2013 /CNW Telbec/ - À l'occasion du Forum de la famille québécoise, organisé par la ministre de la Famille, Mme Nicole Léger, le Conseil du patronat du Québec rend publics ses commentaires et ses propositions au regard de certains thèmes et certaines orientations qui seront discutés tout au cours de l'événement. Rappelons que cet exercice de consultation permettra d'alimenter les réflexions du gouvernement et de ses partenaires en vue d'apporter des modifications à la politique familiale québécoise.
« Les Québécois, avec raison, peuvent être fiers de leur engagement à l'égard de leurs familles et de l'importance et du soutien qu'ils leur accordent. Toutefois, il est crucial de se rappeler que toutes ces mesures représentent un coût global substantiel, et qu'il demeure impératif, comme société, de prioriser les choix que nous faisons collectivement, en raison de la marge de manœuvre de plus en plus limitée du gouvernement au chapitre des finances publiques et de la nécessité de favoriser un environnement d'affaires plus propice à la création de richesse », selon le président du Conseil du patronat, M. Yves-Thomas Dorval.
Conciliation travail-famille
Le Conseil du patronat profite de l'occasion pour rappeler que les politiques sociales mises en œuvre par les décideurs ont un impact direct sur les employeurs en tant qu'acteurs socioéconomiques évoluant au sein de la communauté. Tout en se montrant favorable à la volonté du gouvernement d'améliorer la politique familiale actuelle afin qu'elle réponde plus adéquatement aux besoins des familles québécoises, l'organisme insiste ainsi sur la nécessité que les mesures proposées tiennent compte de la spécificité et des particularités de chaque milieu de travail, ainsi que la réalité avec laquelle doivent composer les organisations.
C'est pourquoi le Conseil du patronat souhaite qu'en matière de conciliation travail-famille, la politique familiale privilégie davantage des mesures souples et incitatives, telles que l'information et la sensibilisation, plutôt que des normes, de la réglementation et de la paperasse administrative supplémentaire pour les employeurs et les entreprises. L'organisme rappelle que la responsabilité du maintien d'un juste équilibre entre vie professionnelle, vie familiale et vie personnelle relève d'abord de l'individu lui-même, et comporte que ce dernier fasse des choix qui peuvent avoir un impact sur sa qualité de vie.
Le Conseil du patronat, par ailleurs, souligne que la grande majorité des employeurs sont très sensibles à la demande d'un nombre croissant de travailleurs en faveur d'une meilleure conciliation travail-famille. C'est pourquoi plusieurs d'entre eux, pour attirer et retenir leurs meilleurs talents et stimuler leur motivation et leur productivité, font leur part et n'hésitent pas à leur offrir volontairement différents avantages pour rendre l'organisation et l'horaire de travail plus flexibles et accommoder leurs employés. Mentionnons, à titre d'exemples, des congés familiaux et de maladie payés, des banques d'heures cumulables, des programmes de retour progressif au travail après un congé de maternité, des garderies en milieu de travail ou, encore, la possibilité de travailler à domicile ou de faire du télétravail.
Aide financière aux familles
Le Conseil du patronat estime, d'autre part, que la politique familiale, si elle propose de nouvelles mesures pour aider financièrement les familles, devra nécessairement éviter d'entraîner de nouvelles dépenses pour les contribuables québécois, tant les employeurs que les particuliers, et devra plutôt réallouer des sommes destinées aux programmes familiaux existants, quitte à abandonner certains programmes jugés moins prioritaires.
À cet égard, le Conseil du patronat rappelle que les familles québécoises sont certainement parmi les plus privilégiées sur la planète puisqu'elles disposent déjà d'un panier de services des plus généreux et avantageux en matière d'aide financière. Pensons, par exemple, au réseau de places subventionnées à contribution réduite en service de garde, aux multiples prestations, crédits d'impôt et déductions pour les familles tel le programme de Soutien aux enfants, au Régime québécois d'assurance parentale ou, encore, au programme Pour une maternité sans danger visant la réaffectation et le retrait préventif de la femme enceinte ou qui allaite.
Le mémoire détaillant les propositions soumises par le Conseil du patronat dans le cadre du Forum de la famille québécoise est disponible sur le site Web de l'organisme : http://www.cpq.qc.ca/assets/files/memoires/2013/memoire1113.pdf.
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Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit également la vaste majorité des associations patronales sectorielles, en faisant ainsi la seule confédération patronale du Québec.
SOURCE : Conseil du patronat du Québec
Et entrevues :
Patrick Lemieux
Conseiller principal - Communications
Cell. : 438 886 9804
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