Politique gouvernementale de prévention en santé - Des cibles ambitieuses, mais atteignables si le gouvernement adopte les mesures proposées par le Regroupement pour un Québec en santé
MONTRÉAL, le 24 oct. 2016 /CNW Telbec/ - Le Regroupement pour un Québec en santé accueille favorablement la Politique gouvernementale de prévention en santé (PGPS) dévoilée hier par la ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie, Mme Lucie Charlebois. Le Regroupement se réjouit particulièrement du fait que la PGPS reconnaisse sans équivoque l'importance des saines habitudes de vie dans les stratégies de prévention en santé ainsi que la nécessité d'adopter une approche multisectorielle qui implique plusieurs ministères. Enfin, le Regroupement salue le fait que la Ministre reconnaisse l'importance de développer un plan d'action concerté et que la Politique fixe des cibles multiples et précises à atteindre.
« Ces cibles paraissent ambitieuses, mais tout porte à croire que nous pourrons les atteindre, avec la marge de manœuvre dont dispose le gouvernement », a ajouté Sylvie Bernier, championne olympique, ambassadrice des saines habitudes de vie et membre de l'exécutif du Regroupement pour un Québec en santé. En effet, le gouvernement pourrait disposer des moyens nécessaires en appliquant les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé concernant la taxation de deux produits néfastes pour la santé, soit le tabac et les boissons sucrées. Mélanie Champagne, directrice, questions d'intérêt public, Société canadienne du Cancer et membre de l'exécutif du Regroupement rappelle que « l'OMS estime que pour réduire efficacement la consommation de ces produits, les taxes devraient représenter 70 % du coût d'un paquet de cigarettes et 20 % du coût d'une boisson sucrée. Ces deux mesures, si elles étaient appliquées au Québec, rapporteraient jusqu'à 2,6 milliards de dollars sur cinq ans. »
Pour sa part, Martin Juneau, cardiologue et directeur de la prévention à l'Institut de Cardiologie de Montréal et également membre de l'exécutif du Regroupement ajoute que « les mesures de taxation sur les produits dangereux contribuent à l'atteinte des cibles ambitieuses fixées dans la politique gouvernementale, soit de faire passer à 10 % la proportion de fumeurs quotidiens et occasionnels. La hausse de taxe sur le tabac est le moyen le plus efficace pour réduire le nombre de fumeurs. »
Le Regroupement insiste sur le fait que le Québec aborde une période de rénovation de ses infrastructures, et que c'est le moment d'agir pour transformer nos environnements. « Dans les prochaines années, les deux paliers de gouvernement investiront des milliards de dollars pour la mise à niveau de nos infrastructures municipales et scolaires. Nous avons une opportunité extraordinaire d'agir pour que les villes poursuivent leurs efforts amorcés et apportent des changements durables qui permettront de favoriser la santé. Nous ne pouvons pas nous contenter de simplement reconstruire de façon identique », a commenté Denis Marion, maire de Massueville et vice-président, Réseau québécois de Villes et Villages en santé également membre de l'exécutif du Regroupement.
Le montant d'investissement de 76 millions de dollars annoncé par le gouvernement pour financer les actions nécessaires à l'atteinte des cibles proposées par la Politique gouvernementale de prévention en santé est largement insuffisant. En effet, Le Soleil, dans son édition du 11 octobre dernier, rapportait que « l'État Québécois réserve 2,8 % de son budget en santé à la santé publique comparativement à 5,8 % pour l'Ontario et 5,5 % pour l'ensemble du Canada. Nous attendons davantage des annonces reliées à la mise à jour économique du gouvernement au courant des prochains jours », a déclaré Claudine Labelle, présidente fondatrice de Fillactive et membre de l'exécutif du Regroupement.
Jusqu'à maintenant, le Regroupement est appuyé par quelque 200 organisations dans les secteurs municipal, scolaire, communautaire et de la santé publique, dont l'expertise et l'implication de ses membres sont des bases solides pour mettre en œuvre un véritable projet de société qui place la qualité de vie et la prévention au cœur de nos stratégies d'aménagement de nos milieux de vie. Les solutions à déployer par les acteurs de ces secteurs sont décrites dans le document Appel pour un Québec en santé (disponible ici : pourunquebecensante.org).
« Le temps n'est plus aux demi-mesures. La population souhaite être soutenue dans sa volonté d'adopter de saines habitudes de vie, et nous avons une responsabilité d'agir collectivement en ce sens. Nous avons atteint le point de bascule. Le 20e siècle a été celui de la Révolution tranquille, maintenant, c'est le temps d'une Révolution active! », a conclu Sylvie Bernier.
À propos du Regroupement pour un Québec en santé
Le Regroupement pour un Québec en santé (RQS) mobilise les décideurs de tous les milieux de vie qui ont un impact sur les habitudes de vie des Québécois. Un tel regroupement est sans pareil au Québec. Il vise l'implantation d'environnements favorables à un mode de vie sain, en réponse aux attentes de la population québécoise. Regroupant près de 200 organisations, le RQS lance un appel au gouvernement afin qu'il soit possible de poursuivre et d'intensifier les efforts collectifs en vue d'une plus grande qualité de vie des citoyens et des citoyennes vivant au Québec.
SOURCE Regroupement pour un Québec en santé
Béatrice Gougeon / Ariane Richard, Morin Relations Publiques, 514 289-8688, poste 236 / 241, 514 688-3936 / 438 822-2845, [email protected] / [email protected]
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