Politique industrielle québécoise - De bonnes cibles, mais un environnement interventionniste, selon le Conseil du patronat du Québec
MONTRÉAL, le 10 oct. 2013 /CNW Telbec/ - Le Conseil du patronat du Québec accueille positivement les cibles d'intervention inscrites dans la Politique industrielle québécoise 2013-2017 dévoilée aujourd'hui par la ministre déléguée à la Politique industrielle et à la Banque de développement économique du Québec, Mme Élaine Zakaïb.
L'organisme se réjouit en effet que les préoccupations exprimées depuis longtemps par le milieu des affaires aient été entendues et que le gouvernement ait décidé d'agir concrètement sur certains déterminants de la productivité. Le Conseil du patronat s'interroge toutefois sur la capacité de l'État de réaliser ce qui est proposé.
« La politique industrielle identifie plusieurs bonnes cibles afin de favoriser davantage l'innovation et la commercialisation et permettre ainsi aux entreprises québécoises d'améliorer leur compétitivité et de devenir plus concurrentielles à l'échelle mondiale. Reste cependant à voir si la politique sera en mesure de produire les résultats attendus, et ce, tout en tenant compte de la marge de manœuvre limitée du gouvernement sur le plan financier », a indiqué le président du Conseil du patronat, M. Yves-Thomas Dorval.
Parmi les mesures qui lui apparaissent les plus intéressantes, le Conseil apprécie la réduction de 300 à 200 millions de dollars du seuil d'investissement requis pour avoir droit au congé d'impôts pour les grands projets d'investissement, l'instauration d'un crédit d'impôt sur les dépenses d'intégration des technologies de l'information pour les petites et moyennes entreprises (PME) dans le secteur manufacturier et la mise en place de bancs d'essai pour favoriser la commercialisation de l'innovation.
Le Conseil du patronat se questionne néanmoins quant au caractère très interventionniste de certaines pistes de solutions proposées dans la politique et à la pertinence de laisser la sélection et l'accompagnement d'entreprises à fort potentiel par le secteur public. Par ailleurs, si l'objectif d'identifier 300 entreprises semble ambitieux, celui de créer 20 nouvelles moyennes d'ici 2020 apparaît plutôt modeste.
Le Conseil du patronat rappelle en outre que s'il est tout à fait louable, et même souhaitable, de vouloir encourager des PME à croître et à créer davantage de richesse au bénéfice de toute la société, il ne faut pas pour autant laisser tomber nos grands fleurons déjà existants dont les investissements ont des retombées fiscales, économiques et sociales importantes, entre autres pour les petites et moyennes entreprises.
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Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit également la vaste majorité des associations patronales sectorielles, en faisant ainsi la seule confédération patronale du Québec.
SOURCE : Conseil du patronat du Québec
et entrevues :
Patrick Lemieux
Conseiller principal - Communications
Cell. : 438 886 9804
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