Politique sur la réussite éducative - « Il faudra plus que des belles intentions pour faire oublier le saccage libéral » - Gabriel Nadeau-Dubois
MONTRÉAL, le 21 juin 2017 /CNW Telbec/ - C'est avec un peu de scepticisme que le député du Gouin, Gabriel Nadeau-Dubois, a reçu la politique sur la réussite éducative du gouvernement libéral. Si plusieurs des intentions affichées semblent nobles, des zones d'ombre inquiétantes demeurent dans cette politique.
« Les promesses de jours meilleurs à venir en éducation tomberont à plat si les ressources humaines et matérielles nécessaires ne sont pas réinvesties. Une chose est certaine, il faudra plus que des belles intentions pour faire oublier le saccage libéral des 15 dernières années et rattraper le temps perdu auprès d'une génération d'élèves », explique M. Nadeau-Dubois.
Québec solidaire rappelle que le surplus annuel de 4 milliards $ affiché par le gouvernement libéral n'est pas apparu par miracle. Il s'est fait au détriment des services à la population et en particulier au détriment des élèves qui ont été privés des services auxquels ils avaient droit.
« La vérité c'est que le bilan du gouvernement Couillard est exécrable. Si les écoles publiques tombent en ruine, les élèves en difficulté augmentent, le taux de réussite stagne lorsqu'il n'est pas carrément manipulé pour dissimuler les échecs, ou encore que la fréquentation de l'école privée explose, il n'y a qu'un seul responsable et c'est le gouvernement libéral. Il ne faut pas oublier que le butin de guerre accumulé par M. Couillard qui lui permettra de faire de belles promesses électorales s'est fait sur le dos d'une génération sacrifiée d'élèves qui n'ont pas reçu de l'État l'appui adéquat pour développer leur plein potentiel », poursuit M. Nadeau-Dubois.
Le député de Gouin appuie toutefois les quelques principes intéressants qui se retrouvent dans la politique gouvernementale mais qui devront maintenant trouver une expression concrète au-delà des vagues intentions: le soutien à l'engagement parental, l'amélioration du parc immobilier, le renforcement de l'égalité entre les filles et les garçons, le développement durable, la subsidiarité ou le respect de la démocratie scolaire et des diverses réalités régionales.
« Le ministre Proulx nous présente une politique bien intentionnée mais qui reste dans le paradigme utilitariste des gouvernements néolibéraux. Il semble vouloir accélérer l'arrimage des formations avec les besoins du marché du travail alors qu'il faudrait plutôt axer sur le développement humain des enfants. Je me questionne notamment sur le chantier qu'il souhaite lancer avec le milieu des affaires. J'espère que cela ne se concrétisera pas par la "sponsorisation" des écoles comme dans les universités. Nos élèves ne sont pas simplement des futures marchandises sur le marché du travail », affirme M. Nadeau-Dubois.
Le porte-parole solidaire souligne aussi que si le gouvernement Couillard était sérieux lorsqu'il dit vouloir mettre en œuvre une politique de réussite éducative cohérente de la petite enfance à l'âge adulte, il n'aurait pas sabré autant le financement des centres de la petite enfance. Québec solidaire invite d'ailleurs le ministre Proulx à renouer avec le principe d'universalité des tarifs de garde.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
David Alfaro Clark, Attaché de presse de Québec solidaire, 514-576-5026, [email protected]
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