Portrait des réalités vécues par les élèves du secondaire
Qui sont les jeunes qui entreprennent des études supérieures?
MONTRÉAL, le 22 févr. 2013 /CNW Telbec/ - Qui sont ces jeunes qui entrent aujourd'hui au cégep et à l'université? Quelles sont leurs attentes à l'égard du système d'éducation? En s'appuyant sur des données recueillies dans le cadre d'une enquête réalisée auprès d'élèves du secondaire, la Fédération des établissements d'enseignement privés dresse un portrait de cette génération. Cette enquête a pour but d'outiller les établissements membres de la Fédération afin qu'ils soient en mesure d'offrir un environnement scolaire qui répond adéquatement aux besoins de leurs élèves. L'enquête a été réalisée en 2009-2010 auprès de plus de 44 000 jeunes de 12 à 18 ans. Une enquête similaire avait été réalisée par la Fédération en 2000-2001, ce qui permet d'établir des comparaisons. À la veille de la tenue du Sommet sur l'enseignement supérieur, la Fédération a tenu à partager certaines conclusions de cette enquête qui démontre l'évolution de ces jeunes qui se dirigent vers les cégeps et les universités québécoises.
Les faits saillants
De façon générale, on constate des progrès intéressants dans les habitudes de vie des adolescents. Ils fument moins, font plus d'activité physique et se nourrissent mieux. La consommation de drogue est en baisse, malgré l'apparition sur le marché des boissons énergisantes. Il semble que les efforts de promotion de saines habitudes de vie portent des fruits. Par ailleurs, la durée moyenne de la nuit de sommeil des élèves a diminué de près de 20 minutes au cours des 10 dernières années, passant de 8,2 heures en 2001 à 7,9 heures en 2010 et les élèves sont plus nombreux à ressentir de la fatigue en classe.
Du côté de la santé mentale, les élèves interrogés ont affirmé avoir un niveau élevé de confiance en eux. Ils ont une image positive d'eux-mêmes et se disent confiants face à leur avenir. Par ailleurs, ils se sentent plus stressés qu'en 2001. Bonne nouvelle, les élèves sont moins nombreux à déclarer avoir eu des pensées suicidaires. Beaucoup d'efforts ont été déployés dans les écoles au cours des 10 dernières années en matière de prévention du suicide, ce qui pourrait expliquer cette baisse.
Le travail rémunéré est à la baisse; 10 % moins d'élèves cumulent études et travail en 2010 (37 %) qu'en 2001 (47 %) et ils consacrent moins d'heures au travail rémunéré quand ils le font.
L'ordinateur et Internet ont toujours fait partie de la vie des élèves d'aujourd'hui. Près de 10 heures en moyenne par semaine sont consacrées aux « loisirs branchés ». En contrepartie, on note une baisse du temps alloué à l'écoute de la télévision et aux loisirs extérieurs.
Les élèves estiment que l'école leur propose des activités de vie scolaire intéressantes et variées pour leur permettre de développer l'ensemble de leur personnalité. Les activités physiques, sportives et de plein air sont particulièrement populaires. Plus de 80 % des garçons disent y participer. Les activités culturelles et les activités d'engagement communautaire et de bénévolat sont aussi populaires. De plus, près d'un élève sur cinq s'implique dans l'organisation et le fonctionnement de son école.
En ce qui a trait aux matières préférées des élèves, l'éducation physique, les mathématiques, les sciences et technologie, l'histoire et la géographique ont la cote auprès des garçons. Les filles, quant à elles, préfèrent les arts, le français et l'anglais.
Bien que les élèves d'aujourd'hui réussissent aussi bien que ceux d'il y a 10 ans, on remarque qu'ils sont plus critiques à l'égard de l'école et on note une baisse significative de la motivation à l'égard des études, alors qu'à peine un sur deux se dit motivé. Les filles sont plus nombreuses à être motivées, à fournir le maximum d'efforts, à posséder une bonne méthode de travail, à considérer facile de se concentrer et à être plus confiantes de réussir leurs études. Les garçons sont, quant à eux, plus nombreux à être confiants en situation d'examen et à ne pas ressentir de pression à performer dans leurs études.
Les suites de l'enquête
« L'enquête nous permet de bien cerner les problèmes et les défis particuliers auxquels sont confrontés les élèves d'aujourd'hui, explique André Revert, coordonnateur des services aux élèves à la Fédération. En 2002, à la suite de la première enquête, la FEEP a mis sur pied un programme de formation intitulé S'outiller pour mieux aider nos jeunes. Plus de 150 jours de formations ont été donnés aux enseignants, éducateurs et autres intervenants en milieu scolaire, reliés à différents enjeux. »
Les résultats de l'enquête démontrent que les efforts déployés à la suite de l'enquête de 2000-2001 ont porté des fruits, notamment en matière de promotion de saines habitudes de vie et de prévention du suicide. Par ailleurs, de nouveaux enjeux émergent. On pense à la baisse du temps de sommeil, aux boissons énergisantes et à la place plus importante des loisirs branchés.
Les constats quant à la motivation des jeunes par rapport à leurs études et leur attitude plus critique face à l'école ont entrainé la mise sur pied d'une vaste réflexion sur l'école de demain au sein des membres de la Fédération.
Comme l'explique M. Jean-Marc St-Jacques, président de la Fédération et directeur général du Collège Bourget, « nous sommes arrivés à un carrefour historique en matière d'éducation. Le savoir n'est plus seulement dans la tête de l'enseignant et à la bibliothèque, il est aussi dans notre téléphone et notre tablette numérique. Le rapport des élèves d'aujourd'hui à l'école et à la connaissance est radicalement différent de celui de leurs aînés. Cela nous amène à nous questionner sur le modèle actuel de l'école québécoise, qui a été mis en place dans les années 60.
L'école doit amener les élèves à acquérir les connaissances et les compétences pour réussir dans leur vie personnelle, sociale et professionnelle. Elle doit les amener à développer de bonnes méthodes de travail, leur apprendre à fournir un effort soutenu, à faire preuve de rigueur et à avoir un bon jugement. Ce sont là des éléments incontournables que nous ne remettons pas en question. Cependant, nous croyons que l'école doit innover et s'adapter à la réalité du 21e siècle pour bien remplir sa mission. »
À propos de la Fédération des établissements d'enseignement privés
La Fédération des établissements d'enseignement privés est une organisation à but non lucratif qui regroupe 190 établissements autonomes fréquentés par quelque 110 000 élèves répartis sur le territoire québécois. Les membres de la Fédération offrent des services aux élèves du préscolaire, primaire et secondaire dans les secteurs de la formation générale et professionnelle et de l'adaptation scolaire.
SOURCE : Fédération des établissements d'enseignement privés
Geneviève Beauvais
Directrice des communications
Fédération des établissements d'enseignement privés
Tél.: 514 381-8891 poste 238
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