ROUYN-NORANDA, QC, le 27 nov. 2019 /CNW Telbec/ - L'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) a dévoilé aujourd'hui que 76 360 infirmières et infirmiers étaient inscrits au Tableau en 2018-2019. Par ailleurs, l'OIIQ a délivré 3 893 permis d'exercice pour la même période et enregistre ainsi un nouveau record en dépassant celui établi en 2015-2016 avec 3 879 permis délivrés. Le nombre de permis délivrés annuellement se maintient à plus de 3 000 pour la 8e année consécutive.
Abitibi-Témiscamingue : trois infirmières et infirmiers de la relève sur quatre étudient au baccalauréat
Au 31 mars 2019, 1 299 infirmières et infirmiers exerçaient la profession dans la région de l'Abitibi-Témiscamingue, soit 1,8 % de l'effectif provincial. Malgré une diminution de son effectif de 3,4 % au cours de la dernière année, la région maintient un taux d'infirmières et infirmiers pour 1 000 habitants légèrement au-dessus de la moyenne provinciale, soit 8,81 contre 8,52. Par ailleurs, l'Abitibi-Témiscamingue est l'une des régions où l'on compte la plus forte proportion d'infirmières et infirmiers ayant obtenu l'autorisation de prescrire, soit 17 %; dans l'ensemble du Québec, cette proportion est de 11 %. Notons également que 16 infirmières et infirmiers praticiens spécialisés exercent dans la région et que 16 autres sont en formation.
En 2018-2019, 37 infirmières et infirmiers de la relève ont obtenu un emploi en Abitibi-Témiscamingue. On note que les trois quarts de cette relève poursuivent leur formation au baccalauréat, soit l'un des taux les plus élevés de la province. Également, la région affiche l'un des meilleurs taux de rétention de sa relève : 80 % travaillent toujours dans la région cinq ans après l'embauche, contre une moyenne provinciale de 75 %.
Portrait national
Croissance de 1,4 % de l'effectif infirmier
L'effectif infirmier en emploi au Québec a augmenté de 1,4 % au cours de la dernière année. Cette croissance est la plus forte enregistrée depuis 2013-2014. Contrairement aux perceptions répandues, l'OIIQ ne peut conclure à une décroissance de l'effectif infirmier. Un autre fait saillant du portrait national 2018-2019, dans un contexte où les besoins de santé sont non comblés : seulement 60 % de l'ensemble de l'effectif travaille à temps complet; chez la relève, ce taux est de seulement 26 %.
« Une transformation de l'exercice de la profession infirmière s'amorce sur le terrain; des signaux bien présents en témoignent. Nous sommes devant un paradoxe : alors que nous constatons une progression constante de l'effectif infirmier depuis dix ans et que cette année, nous avons connu la croissance la plus importante du nombre de membres, soit 1,4 % pour en arriver à quelque 76 000 membres, les milieux cliniques vivent des pénuries d'infirmières et infirmiers. Nous constatons un manque de ressources criant sur le terrain. Nous suivons de très près cette situation complexe et nous avons déjà eu des échanges avec les parties prenantes pour mener une réflexion profonde sur le sujet », a affirmé Luc Mathieu, président de l'OIIQ.
L'effectif infirmier titulaire d'un baccalauréat
La proportion totale de l'effectif titulaire d'un baccalauréat en sciences infirmières a atteint 46 % (y compris les cycles supérieurs) au 31 mars 2019. Dans les autres provinces canadiennes, cette proportion varie entre 63 % et 73 % (ICIS, 2019). Au Québec, cette proportion augmente lentement, malgré de grands besoins dans le réseau de la santé et un taux d'employabilité supérieur parmi la relève de 93,9 % pour les diplômés du baccalauréat, contre 88,2 % pour les titulaires d'un diplôme d'études collégiales (DEC) en soins infirmiers. On note ainsi un écart de 6 points de pourcentage entre les deux groupes.
En 2018-2019, le taux des titulaires d'un DEC en soins infirmiers qui poursuivent vers le baccalauréat (cheminement DEC‑BAC) a connu une augmentation importante pour atteindre 57 %. Ce taux plafonnait depuis plusieurs années. Malgré cela, l'écart entre le Québec et le reste du Canada, où l'ensemble de la relève est formée au baccalauréat, continuera de se creuser.
Taux de rétention dans la profession
Les données de l'OIIQ soulèvent un autre paradoxe quant au taux de rétention dans la profession, qui se situe à 90 %, alors qu'il est souvent entendu que les infirmières et infirmiers désertent la profession. C'est une autre donnée qui exige une réflexion. Il faudra continuer à suivre l'évolution des membres et de leur profil afin de les mettre en perspective avec ce qui se vit dans les milieux cliniques.
Références
Institut canadien d'information sur la santé. (2019). Le personnel infirmier au Canada, 2018 : un regard sur l'effectif et la main-d'œuvre. Repéré à https://secure.cihi.ca/free_products/regulated-nurses-2018-report-fr-web.pdf
Pour en savoir davantage :
- Portrait sommaire de l'effectif infirmier du Québec 2018-2019
- Rapport statistique sur l'effectif infirmier 2018-2019 : le Québec et ses régions
- Portrait de la relève infirmière 2018-2019
- Portrait régional de l'effectif infirmier et de la relève infirmière 2018-2019-Abitibi-Témiscamingue
À propos de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec
L'OIIQ est le plus grand ordre professionnel dans le domaine de la santé au Québec. Il est régi par la Loi sur les infirmières et les infirmiers et par le Code des professions. L'OIIQ est également guidé par ses valeurs de gouvernance que sont la confiance, la bienveillance, le respect et l'équité. Il compte quelque 76 000 membres et quelque 16 000 étudiants immatriculés. Sa mission est d'assurer la protection du public par et avec les infirmières et infirmiers, tout en veillant à l'amélioration de la santé des Québécois. L'OIIQ a également pour mandat d'assurer la compétence et l'intégrité des infirmières et infirmiers du Québec ainsi que de contribuer à la promotion d'une pratique infirmière de qualité.
SOURCE Ordre des infirmières et infirmiers du Québec
entrevues : Karina Sieres, Spécialiste, Relations publiques, Bureau du président, OIIQ, 514 895-1987, [email protected]
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