Position constitutionnelle de la CAQ - Un retour 25 ans en arrière
QUÉBEC, le 9 nov. 2015 /CNW Telbec/ - Le porte-parole du Parti Québécois en matière de relations Québec‑Canada et de Francophonie d'Amérique, Stéphane Bergeron, s'est dit heureux de constater que la Coalition Avenir Québec reconnaisse enfin que le statu quo n'est plus une position acceptable pour le Québec. Cependant, ce que la CAQ propose, c'est le retour de nouvelles rondes de négociations constitutionnelles avec Ottawa, ce qui ramènerait le Québec 25 ans en arrière.
« Contrairement au PLQ, la CAQ admet que le statu quo constitutionnel n'est pas acceptable. Nous nous rejoignons sur ce constat. Toutefois, la CAQ propose une solution qui dépend de la volonté de nos voisins et qui, nous l'avons déjà expérimenté, créera d'interminables chicanes avec Ottawa. Nous proposons une solution qui ne dépend que de nous-mêmes, l'indépendance du Québec », a déclaré Stéphane Bergeron.
L'expérience de tous les échecs passés des nombreuses tentatives de modifications constitutionnelles, de même que les dispositions législatives adoptées par plusieurs provinces canadiennes venant contraindre leur marge de manœuvre en la matière, démontrent qu'il est devenu impossible et complètement illusoire d'en arriver à de véritables changements au régime fédéral existant. « Nous prônons l'indépendance du Québec parce qu'elle nous permettra de nous développer et de nous enrichir, collectivement et individuellement, en nous octroyant tous les pouvoirs liés à l'exercice des prérogatives de la nation que nous sommes », a aussi mentionné le député de Verchères.
Rappelons que le Parti libéral de Philippe Couillard avait également proposé de rouvrir la constitution afin d'y apposer la signature du Québec. Il semble avoir, d'ores et déjà, abdiqué devant la fermeture du Canada. Quant à M. Trudeau, il n'a rien promis sur la question constitutionnelle lors de la dernière campagne électorale fédérale. Il a même affirmé qu'il n'avait pas l'intention de relancer le débat.
« Le premier ministre Trudeau a déjà fermé la porte à des négociations constitutionnelles. Que fera la CAQ face à ce refus? Combien de temps va passer avant que la CAQ n'en vienne à la même conclusion que nous, soit qu'après Meech et Charlottetown, il n'y a plus de modification constitutionnelle envisageable pour le Québec? La CAQ proposera-t-elle de renvoyer le problème à plus tard, tout en demeurant dans le Canada? Pour notre part, nous voulons rapatrier tous les pouvoirs. La souveraineté constitue la seule solution durable, celle qui permettra de mettre un terme aux tensions qui empoisonnent ponctuellement les relations entre le Québec et le Canada, et de construire enfin une relation toujours plus harmonieuse et fructueuse s'appuyant sur un respect mutuel », a conclu Stéphane Bergeron.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Directrice adjointe aux relations avec les médias, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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