Pour assurer une meilleure contribution de l'immigration au développement économique du Québec
MONTRÉAL, le 16 févr. 2016 /CNW Telbec/ - Dans le cadre de la commission parlementaire du projet de loi 77 concernant la Loi sur l'immigration au Québec, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) applaudit la volonté gouvernementale de faire en sorte que l'immigration contribue à la prospérité de toutes les régions du Québec et juge prometteur l'établissement d'un nouveau système basé sur une « déclaration d'intérêt ».
Ce système permettra de favoriser les demandes des candidats qui auraient été recrutés par un employeur, plutôt que d'attendre le traitement traditionnel des demandes selon l'ordre chronologique.
« Même s'il reste encore plusieurs éléments à préciser comme les conditions qui s'appliqueront au recrutement direct par des employeurs, nous considérons qu'en facilitant l'immigration de ces candidats, ce système davantage axé sur la demande pourrait accélérer le traitement des dossiers», a déclaré madame Françoise Bertrand présidente-directrice générale de la FCCQ.
De plus, la FCCQ croit que ce système pourrait aider les régions du Québec à faire face à la baisse de la population en âge de travailler, mais rappelle que cela ne sera possible que dans la mesure où l'immigration répond aux besoins économiques et que les nouveaux arrivants sont prêts à participer rapidement et activement au marché du travail, là où sont les besoins.
Une mise en œuvre rapide
La FCCQ croit que la mise en œuvre de cette nouvelle politique en matière d'immigration doit se faire rapidement afin d'assurer la compétitivité du Québec face à la concurrence. En effet, les principaux pays d'immigration ont déjà agi dans cette direction, de même que les autres provinces du Canada avec l'Entrée express, un programme similaire. La FCCQ juge que l'un des moyens d'agir rapidement et à moindre coût serait d'arrimer les systèmes du Québec avec ceux du gouvernement du Canada.
Les chambres de commerce : un moyen d'accroître la rétention des immigrants en région
Concernant l'accueil et la rétention des immigrants en région, la FCCQ considère qu'une évaluation du rendement des programmes actuels est nécessaire dans le but d'en améliorer les résultats. Le taux de rétention pour la catégorie des gens d'affaires a atteint le plancher historique de 17,5% en 2012. La FCCQ fait remarquer que l'Irlande, avec des programmes similaires à ceux du Québec, a récemment connu des succès remarquables, grâce à une approche empreinte de souplesse. Le Québec pourrait-il s'en inspirer pour faire mieux?
À cet égard, la FCCQ offre sa collaboration et celle de son réseau de 140 chambres réparties sur tout le territoire pour appuyer l'action gouvernementale. « Le réseautage dans la communauté d'accueil constitue, à nos yeux, un moyen efficace pour favoriser l'établissement permanent au Québec des immigrants-entrepreneurs. Les chambres de commerce du Québec contribuent déjà à ce réseautage et pourraient, le cas échéant, bonifier leurs offres de services à ces derniers dans le cadre d'un programme d'intégration à la communauté d'affaires locale », a poursuivi madame Bertrand.
Retenir les immigrants temporaires
Un autre défi auquel fait face le Québec est la rétention des immigrants temporaires. La FCCQ fait remarquer qu'une partie des besoins récurrents de main-d'œuvre pour lesquels les entreprises connaissent de sérieuses difficultés de recrutement, est comblée par l'immigration temporaire et juge qu'il faut tirer des leçons des modifications unilatérales par le gouvernement fédéral, du Programme des Travailleurs étrangers temporaires (PTET).
La FCCQ croit que le projet de loi va dans la bonne direction en favorisant plus largement le passage des immigrants temporaires au statut de résidents permanents. On compte également parmi les immigrants temporaires, les étudiants étrangers que le Québec a tout intérêt à retenir.
La FCCQ croit que la politique d'immigration peut fournir des outils indispensables pour permettre aux entreprises québécoises de tirer leur épingle du jeu dans la « guerre des talents » qu'on se livre à l'échelle mondiale. « De nos jours, c'est en effet à cette échelle, que les organisations et les pays se font concurrence pour attirer les meilleurs talents. Parallèlement, un nombre sans précédent de personnes à travers le monde, souhaite acquérir des expériences de travail à l'étranger. Il y a là des opportunités évidentes à saisir et il est temps de se doter de moyens performants afin que les entreprises québécoises puissent attirer les meilleurs talents » a conclu madame Bertrand.
À propos de la FCCQ
Grâce à son vaste réseau de plus de 140 chambres de commerce et 1 100 membres corporatifs, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 60 000 entreprises et 150 000 gens d'affaires exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l'économie et sur l'ensemble du territoire québécois. Plus important réseau de gens d'affaires et d'entreprises du Québec, la FCCQ est à la fois une fédération de chambres de commerce et une chambre de commerce provinciale. Ses membres, qu'ils soient chambres ou entreprises, poursuivent tous le même but : favoriser un environnement d'affaires innovant et concurrentiel.
SOURCE Fédération des Chambres de commerce du Québec
Michel Philibert, Directeur des communications, Fédération des chambres de commerce du Québec, 514-844-9571, poste 3242, Cell : 514 629-4468, [email protected]
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