Pour l'AQDR, un budget qui va dans la mauvaise direction
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Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées31 mars, 2010, 09:17 ET
MONTRÉAL, le 31 mars /CNW Telbec/ - L'Association québécoise de défense des droits des retraités et des pré-retraités (AQDR) est très déçue du budget déposé par le ministre Bachand. D'une part, la nouvelle "contribution générale pour la santé" (25 $ en 2010, 100 $ en 2011 et 200 $ en 2012) n'est pas un impôt progressif et s'attaque directement à la classe moyenne. Des revenus équivalents auraient pu être obtenus par le gouvernement en ajoutant, par exemple, un ou plusieurs paliers d'impôt supplémentaires pour les plus nantis, comme l'ont démontré les travaux de l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS).
D'autre part, le projet de "franchise santé" (ticket orienteur ou modérateur) serait d'une complexité bureaucratique redoutable. Il faudrait en effet arrimer la comptabilité publique de la consommation de soins (les visites médicales selon le lieu) et le rapport d'impôt pour calculer cette franchise. Les frais administratifs risquent de dévorer les sommes perçues. On se demande pourquoi le gouvernement ne choisit pas plus simplement un mode peu coûteux d'encaisser des recettes : l'impôt progressif sur le revenu incluant équitablement tous les types de gains.
Des études ont démontré que lorsque les citoyens se privent de visites médicales précoces, à cause de la méthode des franchises ou des tickets, leur santé se détériore et cela entraîne des coûts supplémentaires pour le réseau public. L'AQDR se demande également si le projet de "franchise santé" ne va pas à l'encontre de la Loi canadienne de la santé qui interdit toute forme de ticket modérateur ou orienteur.
Le président de l'AQDR, M. Benoît Laprise, trouve que ce budget ne répond pas aux besoins des aînés ni à l'équité. Le principe de l'utilisateur-payeur qui est privilégié renforce les inégalités: il surtaxe des services essentiels, tandis que la consommation du superflu ou des biens de luxe par les plus nantis n'est pas visée. Les aînés de la classe moyenne et ceux qui se situent entre le 14 000 $ (seuil d'exemption pour la "contribution générale pour la santé") et le seuil de pauvreté seront touchés de plein fouet.
Renseignements: Benoît Laprise, (418) 671-1017; Jacques Fournier, (514) 721-0193
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