Les inquiétudes liées à la COVID-19 persistent alors que la société canadienne redémarre
OTTAWA, ON, le 25 juill. 2022 /CNW/ - Un récent sondage du Réseau canadien des survivants du cancer (RCSC) fait valoir que les patients canadiens du cancer et leurs aidants demeurent craintifs et stressés par la pandémie de COVID-19. La plupart des personnes interrogées continuent de prendre des mesures pour se protéger et protéger les patients dont elles prennent soin, alors que des gouvernements de partout au Canada lèvent les restrictions de santé publique.
Il s'agit du quatrième sondage du RCSC dans une série menée par la firme Léger pour déterminer comment les patients du cancer et leurs aidants d'un océan à l'autre font face à la pandémie qui entre dans sa troisième année.
« Les résultats du sondage nous indiquent que beaucoup de patients du cancer et leurs aidants croient toujours que la COVID-19 représente un risque sérieux pour eux et qu'ils ressentent la responsabilité de veiller à leur sécurité et à celle de leurs proches », déclare Jackie Manthorne, présidente et directrice générale du Réseau canadien des survivants du cancer.
Près de la moitié des répondants au sondage du RCSC qui résident au Québec ont déclaré être mal à l'aise avec la levée des restrictions de santé publique. Un sur trois des aidants québécois et un sur cinq des patients québécois du cancer ont dit que ces changements auraient un impact négatif dans leur vie.
Les patients et les aidants ont ouvertement partagé leurs préoccupations. « Le virus est toujours présent et va se répandre à toute la population en enlevant le masque obligatoire », a déclaré un patient atteint d'un cancer du rein et du poumon.
Pour les patients immunodéprimés et atteints d'un cancer, l'absence de restrictions présente encore plus de risques. « Si je contracte la COVID avec mon système immunitaire affaibli, je risque d'être plus malade que d'autres, » a déclaré une patiente québécoise atteinte d'un cancer du sein de stade 3.
Un peu plus d'un sur quatre - 26 % - des patients répondant à l'enquête du RCSC sont immunodéprimés, et 41 % des aidants prennent soin d'un patient immunodéprimé.
La plupart des patients et des aidants ressentent le besoin de continuer à prendre des mesures pour se protéger contre la COVID-19 ou en protéger les personnes qu'elles aident. Plus de quatre sur cinq des répondants québécois - 84% - ont déclaré leur intention de continuer à porter le masque. Beaucoup ont souligné l'importance des masques comme moyen facile et efficace d'entraver la propagation de la COVID-19.
De nombreux répondants au sondage se sentent davantage responsables de prendre des mesures pour se protéger maintenant que les restrictions de santé publique ont été levées. « Je suis immunodéprimée et je dois faire très attention lors de mes sorties. Plusieurs personnes ne portent plus le masque et négligent le lavage des mains. Je sors très peu », a dit une autre patiente québécoise du cancer du sein.
L'accès aux soins de santé reste un domaine important de préoccupation : 55 % des personnes interrogées partout au Canada s'inquiètent de savoir si elles recevront des soins dans une salle d'urgence, et 53 % se demandent si elles recevront leur traitement anticancéreux en temps opportun. La moitié des personnes interrogées ont déclaré ne pas être à l'aise pour se rendre à l'hôpital, car elles estiment trop élevé le risque de contracter la COVID-19.
Les patients du cancer et les aidants sont bien conscients de la pression exercée par la pandémie sur le système de santé et de ses effets sur leur accès aux soins. « Je crains qu'en raison de la sixième vague (qui accompagne la levée des restrictions), les hôpitaux soient à nouveau débordés », a déclaré une personne atteinte d'un cancer de la thyroïde en Ontario. « Par conséquent, les opérations chirurgicales seront probablement à nouveau reportées, ce qui entraînera un retard de diagnostic et un pronostic plus défavorable pour les patients du cancer. »
« Les personnes souffrant du cancer et leurs aidants ne devraient pas avoir à choisir entre se protéger de la COVID-19 et participer pleinement à la société. Elles doivent savoir que les soins de santé dont elles dépendent seront là pour elles au moment le plus opportun.
« Lorsque la prochaine variante de la COVID-19 émergera ou lorsque la prochaine vague arrivera, les gouvernements et les établissements de santé doivent être prêts afin que les soins anticancéreux ne soient jamais entravés et que les personnes atteintes de cancer soient protégées », conclut madame Manthorne.
Le RCCS continuera à partager les données de cet important quatrième sondage Léger, comme celles de ses trois sondages précédents, pour informer les Canadiens et les décideurs de tout le pays de l'impact de la pandémie sur les personnes atteintes de cancer et leurs aidants.
Intitulé « Impact de la crise de COVID-19 sur les personnes atteintes du cancer », ce sondage national en ligne, réalisé entre le 13 avril et le 12 mai 2022, est la quatrième d'une série d'enquêtes menées par Léger pour le RCSC. Ces enquêtes visent à évaluer dans quelle mesure la perturbation des soins du cancer causée par la COVID-19 affecte les personnes atteintes de cancer et leurs aidants, notamment en ce qui concerne leur santé mentale et leur bien-être physique. Cette quatrième enquête a mis l'accent sur les niveaux d'anxiété et d'inquiétude des personnes atteintes de cancer et de leurs aidants quant à la possibilité de recevoir des soins anticancéreux adéquats maintenant que les restrictions de la COVID-19 sont levées. Les répondants se composaient de 1100 personnes ayant reçu un diagnostic de cancer et de 253 aidants de patients du cancer. En plus des données nationales, des données régionales sont disponibles pour le Québec, la Colombie-Britannique, l'Alberta, la Saskatchewan, le Manitoba, l'Ontario et le Canada atlantique.
Les rapports du RCSC/Léger sont disponibles (en anglais) pour les quatre enquêtes menées de 2020 à 2022. En juin 2022, le CCSN a également publié un rapport résumant les trois premières de ces enquêtes, intitulé « SACRIFIÉS ! Bouleversement des soins du cancer au Canada pendant la pandémie de COVID-19 ».
Le RCCS s'efforce de mettre en relation les patients, les survivants et d'autres groupes d'intervenants avec les décideurs et la communauté au sens large afin d'engager la discussion et d'agir sur les meilleures pratiques fondées sur des preuves pour alléger les coûts médicaux, émotionnels, financiers et sociaux du cancer. Pour en savoir plus, consultez le site www.survivornet.ca .
SOURCE Canadian Cancer Survivor Network (CCSN)
Personnes-contact : Jackie Manthorne, présidente et directrice générale du RCSC, [email protected], 613-710-3636; Connor Mulders, analyste des politiques publiques, [email protected], 416-277-5705
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