Pour les sociétés canadiennes, c'est au gouvernement de motiver et d'orienter
la réaction aux changements climatiques, selon un sondage de PwC
TORONTO, le 20 mai /CNW/ - Bien que la majorité des sociétés canadiennes (94 %) voient dans les changements climatiques un problème pour elles, elles estiment qu'il appartient aux pouvoirs publics au premier chef de stimuler un changement de comportement. Elles croient aussi que la politique actuelle concernant les changements climatiques manque de clarté et de cohérence. C'est ce qui ressort de l'enquête de PricewaterhouseCoopers LLP/s.r.l./s.e.n.c.r.l. (PwC) intitulée Appetite for Change, qui examine les attitudes des milieux d'affaires internationaux envers la réglementation, la législation et la fiscalité environnementales.
Dans près de 700 entretiens tenus dans 15 pays (53 au Canada), des cadres supérieurs se sont exprimés sur des enjeux tels que l'incidence des changements climatiques, le rôle des gouvernements, les outils privilégiés en matière de politique environnementale et les ingrédients essentiels d'un contrat social efficace pour parer aux changements climatiques planétaires.
Parmi les faits saillants de cette enquête :
- Quatre-vingt-quatorze pour cent des Canadiens sondés s'attendent à modifier leurs comportements en affaires au cours des 2 à 3 prochaines années, et un tiers des répondants (34 %) estiment qu'il y aura des changements importants (25 % à l'échelle mondiale). - La plupart des répondants canadiens (98 %) considèrent que le respect de la réglementation est le facteur qui influence le plus la stratégie d'une entreprise à l'égard de l'environnement (comparativement à 85 % à l'échelle mondiale). - Au cours des 2 à 5 prochaines années, les sociétés canadiennes s'attendent à ce que les principaux enjeux liés aux changements climatiques qui auront le plus d'incidence sur la manière dont elles opèrent sont : la réduction des émissions (14 %), l'efficacité énergétique (12 %), ainsi que les changements climatiques et le réchauffement planétaire (12 %). Ces éléments étaient suivis de près par le resserrement de la réglementation, l'amélioration des compétences "vertes", le recyclage et le plafonnement des émissions de carbone (tous à 10 %).
Responsabilité du changement
Parmi les répondants canadiens, 60 % estiment que les gouvernements devraient assumer la responsabilité principale pour motiver et orienter des changements de comportements face aux changements climatiques, ce qui représente une proportion nettement plus grande que les moyennes mondiale et américaine (44 % et 23 %, respectivement). À l'inverse, seulement 6 % des répondants canadiens sont d'avis que les entreprises devraient assumer la responsabilité première de cette action. De fait, les répondants américains et du reste du monde étaient plus enclins à imputer cette responsabilité aux entreprises (18 % à l'échelle mondiale contre 38 % aux États-Unis). Près d'un quart des répondants canadiens (24 %) croient que la responsabilité devrait être partagée entre les pouvoirs publics et les entreprises (27 % à l'échelle mondiale et 21 % aux États-Unis).
"Les entreprises canadiennes ont une opinion plus marquée et plus positive au sujet du rôle des gouvernements comme agents de changement et sur la manière dont les entreprises réagissent aux changements climatiques, comparativement à nos voisins du sud, commente Pierre Taillefer, associé, Solutions pour un développement durable au sein des Services de consultation de PricewaterhouseCoopers Montréal. Les entreprises attendent de la part des pouvoirs publics un leadership pour influencer le changement de comportement nécessaire afin de contrer les changements climatiques."
Mais si les Canadiens sont favorables à ce que les pouvoirs publics prennent l'initiative en matière de changements climatiques, beaucoup ne pensent pas que la politique actuelle donne des signaux clairs et cohérents aux entreprises sur la nécessité d'évaluer leur impact environnemental ou leur utilisation de l'énergie (72 %, contre 54 % à l'échelle mondiale et 53 % aux États-Unis). La plupart des Canadiens consultés (70 %) ne croient pas que la politique gouvernementale actuelle encourage efficacement les entreprises à modifier nettement leur comportement environnemental (56 % à l'échelle mondiale et 51 % aux États-Unis).
"Seul un tiers des Canadiens sondés nous ont dit que les instruments économiques actuels fournis par le gouvernement leur inspiraient confiance pour faire des investissements à long terme et prendre des décisions d'affaires, dit M. Taillefer. C'est en s'attaquant à cette situation et en se faisant les défenseurs des changements nécessaires que les responsables politiques auront le plus de chances de créer des solutions historiques répondant aux défis sans précédent auxquels fait face notre écosystème."
Incitations au changement
Les entreprises canadiennes estiment clairement que le moyen le plus efficace pour amener les entreprises à réduire leur incidence sur l'environnement est une politique "de la carotte et du bâton", 92 % optant pour la réglementation et 90 % pour des incitations fiscales. D'ailleurs, la grande majorité des sociétés canadiennes (98 %) ont répondu que la fiscalité et la réglementation joueront un rôle crucial dans l'atteinte des objectifs d'émissions de gaz à effet de serre et 94 % ont répondu que ces objectifs doivent être fixés à l'échelle nationale.
Par contre, seulement 18 % des répondants canadiens pensent que les incitations fiscales actuelles motivent suffisamment les entreprises à adopter des changements (comparativement à 24 % à l'échelle mondiale et 27 % aux États-Unis). Ainsi, 90 % des Canadiens croient que les gouvernements doivent offrir davantage de mesures incitatives pour soutenir l'investissement dans des activités, des processus et de nouvelles technologies bénéfiques pour l'environnement. La réponse était similaire à l'échelle mondiale (92 %) et aux États-Unis (91 %). En outre, plus de la moitié des répondants canadiens (52 %) estiment que les critères actuels pour obtenir des incitatifs fiscaux sont trop difficiles à atteindre pour qu'il vaille la peine de les demander, ce qui correspond aux réponses à l'échelle mondiale et aux États-Unis (55 % et 54 %, respectivement).
Selon Mme Sereda, "un mélange de pénalités et de récompenses a le plus de chances d'encourager les entreprises à réduire leur impact sur l'environnement. Les entreprises canadiennes nous disent que, si elle est bien pensée, la réglementation peut être bien accueillie plutôt que de constituer une contrainte."
Méthodologie
Le sondage comportait près de 700 entretiens dans 15 pays à l'échelle mondiale (53 au Canada) : Canada, États-Unis, Union européenne (Royaume-Uni, France, Allemagne, Pays-Bas, Espagne, Suède et République tchèque), Chine, Russie, Brésil, Inde, Afrique du Sud et Australie. L'échantillon de cadres consultés a été tiré des plus grandes sociétés de chaque pays selon le chiffre d'affaires, avec une concentration particulière auprès des industries qui ont le plus de probabilités d'être affectées par la politique et la législation environnementales existantes. Les répondants étaient les "personnes dans les entreprises chargées d'établir la politique de la société et ses stratégies de gestion de l'incidence environnementale et des principaux coûts qui y sont associés", ce qui, dans la plupart des sociétés tend à être le directeur de la responsabilité sociale d'entreprise, le directeur du développement durable, le directeur de l'environnement, le directeur financier ou le chef des services fiscaux. Les entretiens ont été réalisés entre septembre 2009 et novembre 2009.
Pour de plus amples renseignements sur la perspective canadienne, veuillez consulter le site www.pwc.com/ca/appetiteforchange. Pour lire l'intégralité de l'enquête Appetite for Change, consultez le site www.pwc.com/appetiteforchange.
PricewaterhouseCoopers LLP
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