Pour prospérer sous l'ère Trump, le Canada doit réviser ses priorités commerciales et économiques English
OTTAWA, le 13 avril 2016 /CNW/ - L'élection de Donald Trump a modifié l'environnement politique international, ce qui représente un défi pour les décideurs et les chefs d'entreprise canadiens. Le Canada doit réorienter ses priorités en matière de commerce international et d'économie pour continuer à soutenir au pays une forte création de richesses et une vigoureuse croissance durant l'ère Trump - caractérisée par la vision protectionniste du gouvernement américain -, selon un nouveau rapport du Centre de commerce mondial du Conference Board du Canada.
« Les relations commerciales du Canada avec les États-Unis ont stagné au cours de la dernière décennie, et la vision protectionniste de Trump nous donne l'occasion de nous interroger sur ce qui attend le Canada en matière de commerce international, d'investissement et d'immigration », affirme Glen Hodgson, associé principal au Conference Board du Canada. « L'ordre du jour économique de Trump continue de changer et n'est encore pleinement défini, mais ce sera sans doute une période difficile et le Canada doit réagir en menant une politique activiste. »
Faits saillants
- Le protectionnisme dont fait preuve l'administration Trump accélère l'émergence d'une nouvelle ère économique et commerciale pour le Canada.
- Le Canada pourrait devenir un carrefour ouvert et intégré du commerce international et des investissements étrangers et profiter de l'occasion qui se présente pour moderniser l'Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA).
- Le Canada pourrait également conclure de nouveaux accords de libre-échange bilatéraux et régionaux avec plusieurs pays prioritaires.
Le rapport intitulé Pour prospérer à l'ère de Trump. Réorienter les priorités commerciales et économiques internationales du Canada explique comment le pays pourrait recentrer ses priorités en matière de commerce international et d'économie. Il laisse aussi entendre que le Canada devrait s'illustrer en tant que carrefour ouvert et intégré du commerce international et des investissements étrangers.
Le Canada pourrait devenir une destination d'investissement privilégiée et un facilitateur commercial pour les entreprises mondialisées, offrant un accès libre de droits aux marchés américain et européen. Les entreprises asiatiques, en particulier, pourraient être tentées d'investir davantage au Canada pour obtenir un accès exempt de droits à ces deux marchés. Le Canada devrait cependant en faire davantage pour rehausser son attrait auprès des investisseurs étrangers, notamment en simplifiant le processus d'examen des investissements; en clarifiant les aspects qui apportent un avantage net au Canada; et en harmonisant les efforts des différents paliers gouvernementaux visant à attirer les investissements.
Le Canada devrait également en profiter pour moderniser l'ALÉNA, en cherchant à préserver les gains réalisés dans le cadre de l'accord de libre-échange entre les États-Unis et le Canada, puis de l'ALÉNA, pour ensuite mener à bien son propre ordre du jour. Les priorités du Canada au regard d'une mise à jour de l'ALÉNA pourraient comprendre la réduction de barrières non tarifaires; le libre-échange des services; un plus grand nombre de normes réglementaires communes ou une reconnaissance mutuelle de différentes approches ayant le même objectif; ainsi que la désignation en tant que fournisseur d'énergie privilégié dans un marché énergétique nord-américain intégré.
Comme le Canada diversifie progressivement ses exportations, ses importations et ses flux d'investissement par rapport aux États-Unis, il devrait chercher à conclure des accords de libre-échange avec d'autres régions, notamment les pays riverains du Pacifique et les nations asiatiques à forte croissance. Le Canada pourrait conclure de nouvelles ententes bilatérales et régionales avec un certain nombre de pays prioritaires. Un Partenariat transpacifique sans les États-Unis pourrait s'avérer une option, et le Canada devrait participer à toutes les discussions exploratoires en ce sens. Des négociations ont déjà été engagées avec l'Inde, et pourraient démarrer avec d'autres candidats de premier plan dont le Japon, le Mexique (si l'ALÉNA échoue), le Royaume-Uni (une fois que le processus du Brexit est terminé) et la Chine, dans des conditions adéquates. Les relations commerciales pourraient être renforcées avec les pays avec lesquels des accords bilatéraux de libre-échange ont déjà été signés, à commencer par la Corée du Sud.
Ce rapport est publié sous l'égide du Centre de commerce mondial du Conference Board du Canada. Le Centre fournit des outils fondés sur des données probantes en vue d'aider les entreprises et les gouvernements à réagir avec succès aux tendances qui remodèlent l'environnement commercial mondial.
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SOURCE Le Conference Board du Canada
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