Pour se rappeler d'elles : Lancement des actes du forum public Mieux voir pour mieux agir : Non à l'itinérance des femmes!(1)
MONTRÉAL, le 30 avril 2013 /CNW Telbec/ - Les 20 et 21 mars 2012, 200 personnes représentant 88 organismes se réunissaient dans le cadre d'un forum public organisé par la Table des groupes de femmes de Montréal et ses partenaires portant sur la réalité des femmes en situation d'itinérance. Le lancement des actes de cet événement marquant a lieu aujourd'hui à 15 h au 110, rue Ste-Thérèse.
Le contenu des actes nous rappelle qu'un an plus tard, les constats sont les mêmes : l'itinérance des femmes augmente, se complexifie et se diversifie. Elle prend désormais plusieurs visages. Différentes ressources mentionnent le rajeunissement tout comme le vieillissement des femmes qui sont dans la rue, dénombrent de plus en plus de mères avec enfants, observent l'augmentation des femmes immigrantes, autochtones, handicapées et des femmes ayant des problèmes de santé physique et/ou mentale, etc. Différents visages qui marquent et construisent les spécificités du phénomène de l'itinérance au féminin.
Les femmes en situation d'itinérance se retrouvent dans une sorte d'invisibilité sociale due à un déficit de reconnaissance. Pourtant, elles sont des sujets de droit qui méritent protection et reconnaissance sociale. C'est pour cela qu'il est impératif de prendre connaissance de leurs réalités et qu'il est primordial de continuer à travailler à l'amélioration de leurs conditions de vie.
Les ressources font état de l'urgence et de la complexité d'intervenir auprès de ces nombreuses femmes qui souffrent. Les ressources doivent développer de nombreux outils d'intervention afin de pouvoir soutenir et accompagner ces femmes dans la reconstruction de leur estime de soi et dans l'amélioration de leurs conditions de vie. Les violences vécues et leurs effets sur les femmes constituent un enjeu primordial de la lutte contre l'itinérance féminine.
L'itinérance des femmes est politique. Elle doit être comprise dans une vision plus large de la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale au Québec. Elle appelle à de nombreux changements en termes de dispositifs de protection sociale : revenu de citoyenneté, accessibilité au logement social, gratuité et accès aux soins de santé et services sociaux, etc. Il est urgent de revoir nos manières de concevoir et d'intervenir socialement sur ce phénomène.
Cessons de fermer les yeux sur leurs réalités, écoutons leurs histoires et tentons de comprendre leurs multiples besoins. Ensemble, construisons une société plus égalitaire où les femmes ne seront plus en proie à des rapports sociaux de sexe inégalitaires et à des politiques sociales qui ne sont ni efficientes ni cohérentes. Il faut mieux voir pour mieux agir et dire NON à l'itinérance des femmes!
1 Ce communiqué s'inspire en grande partie d'un texte rédigé par Marie-Christine Plante. Doctorante en sociologie Université du Québec à Montréal Membre-étudiante du Collectif de recherche sur l'itinérance, la pauvreté et l'exclusion sociale (CRI) |
SOURCE : Table des groupes de femmes de Montréal
Carole Benjamin, coordonnatrice
514 381-3288
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