Pour un meilleur accès - Québec annonce son intention d'obliger les nouveaux médecins à pratiquer dans le réseau public
QUÉBEC, le 3 nov. 2024 /CNW/ - Dans le cadre des efforts visant à améliorer l'accès aux services pour la population et à renforcer le réseau public de la santé et des services sociaux, le ministre de la Santé, Christian Dubé, annonce son intention de déposer un projet de loi afin d'obliger les nouveaux médecins de famille et les médecins spécialistes formés au Québec à pratiquer dans le réseau public québécois pendant les premières années suivant la fin de leurs études.
Rappelons que la formation d'un médecin coûte, en incluant la résidence entre 435 000 $ et 790 000 $ aux contribuables québécois et que le nombre de places pour étudier en médecine est limité.
Une hausse des médecins qui quittent le réseau public
On observe une tendance à la hausse des médecins formés par le réseau public qui quittent vers le réseau privé. Parmi les 22 479 médecins qui pratiquent au Québec, on en compte maintenant 775 qui travaillent exclusivement au privé, ce qui représente une hausse de 70 % depuis 2020. Cette tendance est particulièrement importante chez les nouveaux médecins.
De plus, un nombre important de médecins formés au Québec quittent vers d'autres juridictions. Ce phénomène est encore une fois important chez les nouveaux médecins.
Citations :
« Alors qu'encore trop de Québécois attendent d'être pris en charge, trop de médecins décident, dès le début de leur carrière, de quitter le réseau public québécois. Nous allons prendre les moyens pour que la population ait accès aux soins pour lesquels elle paie. Notre gouvernement a le courage de prendre tous les moyens nécessaires pour renforcer l'engagement des médecins envers la population et notre réseau public. Cette mesure s'inscrit dans une foulée d'autres moyens pour renforcer notre réseau public et attirer nos professionnels à y travailler, dès le début de leur carrière.»
Christian Dubé, ministre de la Santé
Faits saillants :
- Le gouvernement pose plusieurs gestes pour renforcer le réseau public :
- Diminuer la paperasse que doivent remplir les médecins afin de leur donner plus de temps avec leurs patients. Par exemple, les parents n'ont désormais plus besoin d'un billet médical pour justifier l'absence de leur enfant à l'école. Le ministre Jean Boulet vient d'ailleurs d'adopter le projet de loi 68 afin de diminuer la charge administrative des médecins.
- Donner plus de pouvoirs aux autres professionnels, comme les infirmières praticiennes spécialisées (IPS) et les pharmaciens et pharmaciennes.
- Mettre fin graduellement aux agences privées en santé et embaucher ce personnel au sein du réseau public pour stabiliser les équipes et améliorer la qualité des soins aux patients.
- Revoir l'organisation du travail dans le cadre des conventions collectives afin d'améliorer l'accès pour les patients.
SOURCE Cabinet du ministre de la Santé
Renseignements : Audrey Noiseux, Attachée de presse, Cabinet du ministre de la Santé, 514 779-3114
Partager cet article