Pour un panier alimentaire de base à prix régulé
ORFORD, QC, le 31 mai 2017 /CNW Telbec/ - Au terme d'une vaste consultation de plus d'une année en ses rangs et auprès de la population québécoise, le Regroupement des cuisines collectives du Québec (RCCQ) adopte ce matin une déclaration portant sur le droit à une saine alimentation. Le mouvement des cuisines collectives du Québec revendique la réalisation du droit à une saine alimentation, pour tous les Québécois et toutes les Québécoises de toute la province, et ce en tout temps.
Le mouvement des cuisines collectives constate que, si ce droit a été entériné sur le plan international dans diverses conventions internationales par le gouvernement du Canada, ce dernier ni les juridictions provinciales ou le gouvernement du Québec n'y ont donné suite sérieusement.
« Mise à part la stricte dimension de la salubrité, la question alimentaire est orpheline d'une véritable responsabilité d'État au Canada et au Québec » explique la présidente du mouvement, Sylvie Sarrasin, aussi coordonnatrice des Cuisines collectives Îles-de-la-Madeleine. « Les gouvernements espèrent que le marché et les maigres filets sociaux feront le travail d'assurer à tous et toutes un accès à une saine alimentation, mais les données prouvant le contraire s'accumulent, qu'on prenne l'affaire sous l'angle de la santé publique ou sous celui du simple accès à ce besoin essentiel », renchérit-elle.
« Les 10 000 personnes qui font de la cuisine collective vont à l'épicerie au moins une ou deux fois par mois pour acheter les aliments de base qu'elles transformeront en petits plats cuisinés qu'elles partageront avec leurs proches et leur famille. Ne comptant souvent que sur un modeste revenu, ces personnes connaissent bien le coût de la saine alimentation. Bien qu'elles aient développé une meilleure autonomie alimentaire et des compétences culinaires certaines, elles ne sont pas moins exposées à l'offre alimentaire débridée d'aliments ultra-transformés ou contraintes aux prix de plus en plus élevés des aliments sains », explique à son tour le coordonnateur général Frédéric Paré. « Il vient un temps où les politiques publiques sont requises pour changer d'échelle et les prochains mois seront le théâtre d'une mobilisation autour de cette déclaration, dans le contexte des prochaines élections », rajoute le coordonnateur.
Les participants et participantes porteront maintenant cette déclaration pour qu'elle soit soutenue et signée par des milliers de citoyens et citoyennes afin que les revendications qu'elle contient inspirent les formations politiques dans leurs prochaines plateformes électorales et pour que d'ici là, les parlementaires et les hauts fonctionnaires préparent le terrain à leur mise en œuvre. Le gouvernement du Canada est aussi interpelé parce qu'il détient une partie des clés, notamment celle de la reconnaissance d'un statut particulier pour les aliments et l'agriculture, capable de faire contrepoids aux accords commerciaux.
SOURCE Regroupement des cuisines collectives du Québec
Caroline Mayne, responsable des communications, Téléphone : 514-706-3448
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