Poursuite en responsabilité civile pour coups et violence au sein d'une ligue de hockey mineur Pee-Wee : une victime de trop!
MONTRÉAL, le 27 nov. 2013 /CNW Telbec/ - Le 25 novembre dernier, au greffe de la Cour supérieure de Montréal, a été déposée une Requête introductive d'instance réclamant la somme de 370 000 $ en dommages et intérêts, incluant un montant de 50 000 $ en dommages exemplaires, à la mère d'un jeune hockeyeur, de même qu'aux organisations responsables du hockey mineur et ce, en réparation du préjudice subi par A. T. et sa mère.
Tel qu'il appert des allégations de cette requête, en date du 27 novembre 2010, l'équipe des Aventuriers des Basques de Trois-Pistoles, dont faisait partie M.M., a affronté l'équipe des Ambassadeurs de la Vallée de la Matapédia, dont faisait partie A.T. Ces deux équipes sont de niveau Pee Wee CC. A.T. n'était âgé que de onze (11) ans.
Alors que le jeu était arrêté, M.M. a asséné à A.T. un premier coup de bâton par derrière (double échec) au niveau du dos, entraînant la chute de ce dernier. Une fois A.T. relevé, M.M. lui a asséné un second coup de bâton (double échec), mais cette fois-ci au niveau du visage. A.T. s'est immédiatement écroulé sur la glace et y est demeuré étendu durant plusieurs minutes avant d'être évacué par civière. Il fût transporté à l'Hôpital d'Amqui par ambulance. A.T. ne conserve aucun souvenir de l'évènement.
Suite à cette agression, A.T. a souffert d'importantes douleurs et d'un traumatisme crânien. Il conserve aujourd'hui d'importantes séquelles permanentes qui affectent grandement sa qualité de vie. Tel que nous le dira A.T., ces gestes ont eu de lourdes conséquences sur sa vie. Alors qu'il rêvait d'une carrière au niveau professionnel, il a vu son rêve s'écrouler.
Pour les gestes qu'il a posés, formellement interdits aux joueurs de niveau Pee-Wee CC, M.M. a écopé d'une punition de deux (2) minutes seulement. Bien qu'un rapport a été transmis à Hockey Canada, aucune action n'a été prise contre qui que ce soit.
Tel qu'il appert de la poursuite déposée, les associations de hockey, leurs préposés, dont les entraîneurs et les officiels, et même les parents des joueurs tolèrent que de tels gestes violents soient posés dans le cadre des parties et banalisent leurs impacts et les conséquences désastreuses qui peuvent survenir. Tel que rapporté par madame A.T., la violence est omniprésente dans les arénas, et parfois même encouragée par les parents et les spectateurs assis dans les gradins.
La violence au hockey est un problème important et inquiétant qui met en danger l'intégrité physique et le développement des jeunes comme A.T. Les traumatismes crâniens et les syndromes post-commotionnels peuvent hypothéquer à jamais la vie d'un joueur. De l'avis de Me Jean-Pierre Ménard, il est primordial qu'on se préoccupe davantage de la sécurité et de la santé de nos jeunes hockeyeurs et ce, dès leurs premiers coups de patin dans les ligues de hockey.
Les conséquences des gestes semblables à ceux posés par M.M. sont préoccupantes et excèdent de loin les risques inhérents à la pratique de ce sport. C'est pourquoi nous soutenons que les règles en vigueur doivent être sévèrement appliquées et que de tels gestes doivent être prévenus et sévèrement sanctionnés par les personnes responsables, tel qu'il est prévu aux règlements, afin de mettre fin à un fléau grandissant.
Si les organismes responsables de réglementer la pratique du hockey se révèlent incapables de faire appliquer leurs règlements, les tribunaux n'hésiteront pas à les forcer à le faire.
SOURCE : Ménard, Martin, avocats
Me Jean-Pierre Ménard
MÉNARD MARTIN, AVOCATS
(514)-253-8044
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