Précipiter la conclusion d'un nouvel ALENA nuira aux travailleurs
TORONTO, le 9 avril 2018 /CNW/ - Devant la précipitation des négociations en vue de respecter un délai artificiel, Unifor prévient que la conclusion précipitée d'un accord de libre-échange nord-américain va nuire aux travailleurs.
« Le Canada ne doit pas être enjoint à conclure un accord hâtif qui porterait atteinte aux travailleurs et aux emplois pour toute une génération à venir, a déclaré Jerry Dias, président national d'Unifor. Il n'y a aucune raison de signer des politiques commerciales boîteuses simplement pour répondre aux programmes politiques étrangers. »
Des rapports signalant qu'un accord « de principe » pourrait être annoncé cette semaine soulèvent de sérieuses préoccupations alors que des éléments clés d'un nouvel ALENA restent à négocier.
« Cela défie toute logique de s'engager dans un tel accord sans connaître les ramifications sur le secteur de l'automobile et d'autres industries importantes, a ajouté M. Dias. De multiples demandes sur les règles d'origine sont dans l'air, alors un accord de principe en ce moment revient à dire qu'un chèque en blanc serait signé. »
Unifor a assumé un rôle consultatif actif auprès des négociateurs canadiens avec la présence du président national, Jerry Dias, à chaque ronde des pourparlers de l'ALENA.
« C'est l'occasion de corriger les erreurs des accord commerciaux précédents, alors il est impératif que le Canada prenne le temps de faire les choses comme il faut, a déclaré M. Dias. Le chapitre sur le travail reste à négocier. Si un nouvel ALENA permet encore de payer les travailleurs mexicains une fraction de ce que leurs homologues canadiens et américains gagnent, alors l'accord ne vaudra même pas la valeur du papier sur lequel les signatures seraient apposées. »
Unifor a été un fervent défenseur d'une réforme du travail au Mexique. Il a dirigé une délégation de dirigeants syndicaux mexicains dans le cadre d'une initiative de lobbying des députés canadiens à Ottawa le mois dernier. Le syndicat a aussi envoyé une lettre à la ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland pour exprimer son opposition contre les amendements régressifs à la loi du travail au Mexique, sur lesquels un vote devrait avoir lieu cette semaine.
Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez la page unifor.org/ALENA.
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 315 000 travailleurs dans tous les grands secteurs de l'économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et leurs droits; il lutte pour l'égalité et la justice sociale au Canada et à l'étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.
SOURCE Le Syndicat Unifor
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Kathleen O'Keefe, représentante aux communications d'Unifor, à l'adresse suivante [email protected] ou au numéro de téléphone 416-896-3303 (cellulaire).
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