Préhospitalier : Faut-il attendre qu'il y ait des morts pour que cessent les bris de services?
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Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN)23 juin, 2022, 06:00 ET
MONTRÉAL, le 23 juin 2022 /CNW Telbec/ - Le syndicat préhospitalier de Montréal et de Laval interpelle le gouvernement Legault quant à la généralisation des bris de services dans le secteur préhospitalier. Ces bris de services sont dramatiques depuis quelques mois et ne vont qu'en s'aggravant, mettant à risque la population. Le ministère de la Santé et des services sociaux ainsi que le Conseil du trésor doivent s'assurer d'une plus grande attraction du personnel paramédical dans le secteur préhospitalier.
« Depuis environ un mois, la nuit, les paramédics roulent à environ 50% des effectifs établis. Ça atteint directement le service à la population, parce que ça nous prend beaucoup plus de temps pour répondre aux appels, sans compter le manque de répartiteurs d'urgence » d'expliquer Claude Lamarche, président du syndicat préhospitalier.
On nous dit que cette situation s'explique par la pénurie de main d'œuvre, mais cela fait plusieurs années qu'Urgence-Santé a de la difficulté à appliquer les conditions de travail négociées. Au final, cela ne fait qu'accentuer la pénurie, car les conditions de travail ne sont pas assez attractives.
Une solution à court terme est possible, comme c'est présentement le cas dans certaines autres entreprises ambulancières au Québec. Il s'agit de la mise en place de mesures incitatives pour pallier, sur une base volontaire, à la pénurie de main d'œuvre. Au lieu de voir notre monde quitter prématurément en raison de la surcharge de travail, ces mesures nous permettraient, à court terme, de travailler à un rythme plus soutenable, de terminer nos quarts de travail plus souvent à l'heure et de bénéficier plus souvent de nos pauses-repas conventionnées.
« Sans ces mesures incitatives, nous ne voyons pas comment nous passerons à travers l'été qui débute. D'ailleurs, Urgences santé en 2007 et 2008 avait appliqué avec succès ce type de mesures temporaires » de renchérir Claude Lamarche.
Au dire même du ministre Dubé, le temps supplémentaire obligatoire (TSO) n'est pas un mode de gestion, mais c'est exactement ce qui se passe chez les paramédics de Montréal-Laval en ce moment.
« Il n'y a pas de raison pour que les Paramédics de Montréal-Laval ne bénéficient pas de mesures incitatives parce qu'ils ne font pas partie du secteur public du ministère de la Santé et des services sociaux ou d'une entreprise ambulancière n'appartenant pas à l'État » de terminer Claude Lamarche. Au nom du bien commun, nous demandons l'application de mesures incitatives pour que cessent les bris de services.
Le syndicat préhospitalier compte près de 1100 membres à Montréal et Laval.
Il fait partie de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui compte plus de 120 000 membres dans les secteurs publics et privés, dont plus de 100 000 du réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d'une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.
SOURCE Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN)
Claude Lamarche, président du syndicat préhospitalier de Montréal et de Laval, Fédération de la santé et des services sociaux - CSN, Cellulaire : 450 280-0173, [email protected]
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