Premier anniversaire des libéraux au pouvoir - Un an déjà. Un an de dégâts!
MONTRÉAL, le 7 avril 2015 /CNW Telbec/ - La Fédération autonome de l'enseignement (FAE) ainsi que plusieurs étudiantes et étudiants en éducation ont souligné cet après-midi le premier anniversaire de l'élection de l'équipe libérale de Philipe Couillard. Rassemblés au Parc Jarry avant le départ d'une marche de protestation, les manifestantes et manifestants ont profité de ce triste anniversaire pour se remémorer les grands moments de l'année.
Devant les bureaux du Parti libéral du Québec, le président de la FAE, Sylvain Mallette, a rappelé les promesses libérales brisées, les cafouillages de plusieurs ministres et les attaques contre les travailleuses et travailleurs orchestrées par le gouvernement libéral. « Il y a un an, Philippe Couillard était élu premier ministre et promettait de rétablir le lien de confiance entre la classe politique et la population québécoise. En un an, le gouvernement qu'il dirige a montré à quel point son parti avait pris soin de ne pas dire toute la vérité aux électrices et électeurs lors de sa dernière campagne. Le chef libéral s'était alors bien gardé de dire que l'atteinte du déficit zéro se ferait sur le dos des élèves et de leurs profs et qu'il entendait, sans tenir de véritable débat public, revoir le modèle québécois de manière à affaiblir l'école publique. Tout ça, le chef libéral avait omis de le dire, privant ainsi les électrices et électeurs d'informations pourtant essentielles pour voter de manière éclairée en avril 2014 », a indiqué M. Mallette.
Dans les faits, dès la première annonce budgétaire, l'équipe libérale s'est empressée d'imposer au réseau des écoles publiques des compressions supplémentaires de 150 millions de dollars, alors que le second budget libéral dévoilé à la fin mars prévoit des compressions atteignant désormais 350 millions de dollars. En dix ans, le réseau des écoles publiques aura ainsi été privé de plus d'un milliard de dollars. Ces compressions se traduisent par des coupures de services à l'intention des élèves et des enseignantes et enseignants.
« Toutes les décisions prises au cours de la dernière année permettent d'arriver à une seule conclusion : le gouvernement de Philippe Couillard n'aime pas l'école publique, et encore moins celles et ceux qui y travaillent. Ce mépris à l'endroit de l'école publique, Philippe Couillard le démontre avec toujours plus de vigueur. Non seulement ne reconnaît-il pas le travail que nous effectuons au quotidien auprès des élèves, mais il le dévalue sans vergogne, allant jusqu'à nous offrir un gel salarial qui représente dans les faits une baisse de salaire », soutient le président de la FAE.
Dans le cadre de sa campagne électorale, M. Couillard promettait de parler des « vraies affaires ». Selon Sylvain Mallette, là encore, le premier ministre a été bien discret sur ses intentions de continuer à fermer les yeux devant l'évasion fiscale dont profitent certains contribuables. Les règles fiscales demeurent pour leur part encore bien profitables aux banques qui engrangent des profits records sans devoir faire leur juste part pour répondre à l'obsession libérale du déficit zéro.
Pour la Fédération autonome de l'enseignement, la plus grande supercherie des libéraux de Philippe Couillard aura été le silence assourdissant autour de la mise à mort du modèle étatique hérité de la Révolution tranquille dont les Québécoises et Québécois se sont dotés. « Durant la campagne électorale, Philippe Couillard avait réussi à faire croire à une majorité d'électrices et d'électeurs que son élection allait se traduire par un " effet libéral ". Jamais les citoyennes et citoyens n'avaient imaginé que cet " effet libéral " passerait par la hausse des tarifs et l'affaiblissement généralisé des services publics. On ne pouvait pas imaginer une telle obstination à déconstruire le modèle québécois », indique le président de la FAE, Sylvain Mallette.
Lesenseignantes et enseignants sont déterminés à ne pas laisser faire ce gouvernement. « Nous ne laisserons pas l'école publique être attaquée de la sorte. Nous avons bien l'intention de ne pas plier l'échine. Les prochains mois seront particulièrement difficiles pour le gouvernement Couillard, et nous invitons la population à soutenir les enseignantes et enseignants et à défendre avec nous l'école publique », conclut M. Mallette.
La FAE regroupe huit syndicats qui représentent quelque 32 000 enseignantes et enseignants (le tiers du personnel enseignant au Québec) du préscolaire, du primaire, du secondaire, du milieu carcéral, de la formation professionnelle et de l'éducation des adultes et le personnel scolaire des écoles Peter Hall et du Centre académique Fournier, ainsi que les membres de l'Association de personnes retraitées de la FAE (APRFAE).
SOURCE Fédération autonome de l'enseignement (FAE)
Hélène St-Pierre, conseillère au Service des communications, Bureau : 514 666-7763, poste 286, Cellulaire : 514 297-3346
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