Premier débat électoral sur l'habitation - Les quatre principaux partis politiques souhaitent faire de l'habitation une priorité English
Nouvelles fournies par
Organisme d'autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ)19 sept, 2018, 10:05 ET
LAVAL, QC, le 19 sept. 2018 /CNW Telbec/ - Le tout premier débat politique sur l'habitation s'est tenu aujourd'hui à Laval, à l'initiative conjointe de l'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ), du Bureau d'assurance du Canada (BAC), de la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ), de la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ), de l'Organisme d'autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ) et du Regroupement des gestionnaires et copropriétaires du Québec (RGCQ).
Les quatre principales formations politiques étaient représentées par Lise Thériault, députée d'Anjou-Louis-Riel et ministre de la Protection des consommateurs et de l'Habitation (Parti libéral du Québec), Mario Laframboise, député de Blainville (Coalition avenir Québec), Carole Poirier, députée de Hochelaga-Maisonneuve (Parti québécois) et Simon Charron, candidat dans Sainte-Rose (Québec solidaire).
À tour de rôle, ils ont abordé les principaux enjeux en matière d'habitation, notamment l'accès à la propriété, la réforme de la copropriété, la Régie du logement et la protection des consommateurs.
Accès à la propriété
Le secteur de l'habitation est un pilier économique du Québec : il représente des investissements de 29,2 milliards annuellement et une industrie florissante qui génère quelque 172 000 emplois au Québec.
« Malgré cela, le Québec demeure la province dans laquelle le taux de propriété est le plus bas au Canada. Il se situe à 61 %, alors que la moyenne canadienne est de 68 %. Un certain rattrapage s'est effectué au cours des dernières années, mais il demeure difficile pour les jeunes familles d'accéder à la propriété. Certaines mesures d'aide ont été proposées par les représentants politiques présents ce matin. Dans tous les cas, il est temps de passer à l'action pour l'accession à la propriété », a déclaré Luc Bélanger, président-directeur général de l'APCHQ.
Réforme de la copropriété
Du côté de la copropriété, le gouvernement actuel a introduit en juin des dispositions visant à réformer le secteur de la copropriété pour assurer, entre autres, une meilleure gestion des fonds de prévoyance.
« Il est essentiel que le prochain gouvernement réintroduise les dispositions sur la réforme du droit de la copropriété afin de répondre aux défis criants que sont l'entretien et la dégradation du parc d'immeubles, la cohabitation entre copropriétaires et l'absence d'encadrement de la gestion des copropriétés. De façon à protéger adéquatement les acheteurs et à éviter une crise de confiance, les droits, les pouvoirs et les obligations des syndicats de copropriétaires doivent être mieux encadrés », a souligné Pierre Babinsky, directeur des communications et des affaires publiques du BAC.
« L'accès à la justice en copropriété est également compromis. En effet, il est pratiquement impossible de faire respecter la déclaration de copropriété, qui est un contrat civil conclu entre tous les copropriétaires, lorsque les fautifs refusent de s'y plier. Les représentants des principales formations politiques ont démontré ce matin qu'ils comprenaient l'enjeu, et nous accueillons favorablement leur volonté de trouver des solutions concrètes pour améliorer la résolution des litiges en copropriété », a dit Laurent Emery, directeur général du RGCQ.
Régie du logement
Le logement étant au cœur de la vie des gens, la cohabitation harmonieuse dans les immeubles locatifs est un enjeu réel. Or, elle est compromise par le déséquilibre des droits et par l'inefficacité du système judiciaire.
« Les lois qui encadrent le droit locatif et la Régie du logement ont été adoptées il y a 40 ans. Elles ne sont plus rattachées aux réalités de la société québécoise, qui a énormément changé. Les porte-parole des principaux partis politiques font le constat qu'une réforme en profondeur ne peut attendre davantage. Leur engagement à corriger les principaux problèmes et à faire de l'habitation une priorité dès le prochain mandat électoral nous rassure », a déclaré le directeur des affaires publiques de la CORPIQ, Hans Brouillette.
Protection des consommateurs
Les candidats débatteurs ont tous reconnu l'importance de maintenir la confiance du public dans le marché immobilier résidentiel québécois ainsi que de protéger les acheteurs et les vendeurs dans la transaction la plus importante de leur vie.
« Un soutien accru aux acheteurs résidentiels est essentiel pour protéger la valeur de leur actif et faciliter l'accès à la propriété. Un encadrement et une meilleure surveillance des activités des entreprises de services-conseils en revente immobilière le sont tout autant. De plus, compte tenu de l'importance du secteur de l'habitation au Québec, il nous paraît important que le poste de ministre délégué à l'habitation soit maintenu », a fait valoir Patrick Juanéda, président de la FCIQ.
« Depuis plusieurs décennies déjà, le gouvernement a décidé d'encadrer le courtage immobilier résidentiel et commercial, car il a jugé essentiel de protéger le public dans le cadre de ses transactions immobilières complexes qui méritent tant d'expertise et de rigueur. Toutefois, la tendance actuelle est plutôt à la déréglementation, ayant ainsi pour effet de diminuer les protections et les ressources disponibles pour les consommateurs. Nous espérons que l'intérêt démontré aujourd'hui par les candidats envers le secteur de l'habitation motivera le futur gouvernement à continuer de renforcer l'encadrement du courtage immobilier afin d'assurer la protection du public », a déclaré Nadine Lindsay, présidente et chef de la direction de l'OACIQ.
Les leaders du milieu qui étaient présents à l'événement sont heureux de constater que l'habitation constitue une priorité pour les quatre principaux partis politiques du Québec. Les organismes partenaires tiennent à rappeler l'importance de transformer les engagements énoncés lors du débat en mesures concrètes, et ce, le plus rapidement possible. Tous ont tenu à souhaiter la meilleure des chances aux candidats pour l'élection et encouragent les citoyens du Québec à voter le 1er octobre.
SOURCE Organisme d'autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ)
François Vincent, Vice-président des relations gouvernementales et des relations publiques, APCHQ, 514 772-0911, [email protected]; Pierre Babinsky, Directeur des communications et des affaires publiques, Bureau d'assurance du Canada, 514 288-1563, poste 2205, [email protected]; Hans Brouillette, Directeur des affaires publiques, Corporation des propriétaires immobiliers du Québec, 514 249-1691, [email protected]; Jacynthe Alain, Directrice adjointe, Communications et relations publiques, Fédération des chambres immobilières du Québec, 514 647-8249, [email protected]; Marie-Pierre Laflamme, Conseillère, Communications, Organisme d'autoréglementation du courtage immobilier du Québec, 450 462-9800, poste 8720, [email protected]; Laurent Emery, Directeur général, Regroupement des gestionnaires et copropriétaires du Québec, 514 916-7427, poste 4, [email protected]
Partager cet article