Premier procès de l'Ordre des psychologues du Québec pour exercice illégal : la fausse psychologue Mélanie-Eugénie Chisholm plaide finalement coupable
MONTRÉAL, le 27 févr. 2017 /CNW Telbec/ - C'est ce matin que s'ouvrait le procès de l'Ordre des psychologues du Québec contre Mélanie-Eugénie Chisholm au Palais de justice de Québec, accusée d'avoir évalué les troubles mentaux et neuropsychologiques, d'avoir usurpé le titre de psychologue et d'avoir exercé la psychothérapie illégalement. L'intimée a plaidé coupable à 7 des 13 chefs d'infraction qui lui étaient reprochés, et elle s'engage à payer une amende totalisant 55 000 $. L'Ordre des psychologues se réjouit de ce dénouement qui fera jurisprudence en matière d'exercice illégal dans le domaine de la santé mentale.
« C'est un grand jour pour la protection du public! La loi nous permet d'agir et de dissuader les charlatans », affirme la présidente de l'Ordre, la Dre Christine Grou, psychologue. « Évaluer un trouble mental ou exercer la psychothérapie, ça ne s'improvise pas! Les conséquences chez une personne peuvent être graves, surtout chez les enfants », ajoute la Dre Grou, qui rappelle l'importance de vérifier si une personne qu'on s'apprête à consulter est bien autorisée à exercer. Les clients peuvent faire cette vérification dans le site Web de l'Ordre au www.ordrepsy.qc.ca.
Les poursuites contre Mélanie-Eugénie Chisholm avaient été autorisées en septembre 2015 devant la Chambre criminelle et pénale de la Cour du Québec, et le procès, qui devait avoir lieu l'été dernier, avait été remis à la demande du procureur de Mme Chisholm. Trois familles ont été au cœur de cette histoire impliquant deux enfants. Les chefs sur lesquels Mme Chisholm a plaidé coupable sont : 1) avoir évalué les troubles mentaux auprès d'un enfant de la famille A (10 000 $); 2) avoir usurpé le titre de psychologue auprès de la famille A (5 000 $); 3) avoir usurpé le titre de psychologue devant la pédiatre de l'enfant de la famille A, du Centre hospitalier de l'Université Laval (5 000 $); 4) avoir évalué les troubles mentaux auprès d'un enfant de la famille B (10 000 $); 5) avoir évalué les troubles neuropsychologiques auprès du même enfant de la famille B (10 000 $); 6) avoir exercé la psychothérapie auprès d'un jeune adulte dépressif de la famille B (10 000 $); 7) avoir usurpé le titre de psychologue pour louer une maison auprès de la famille C (5 000 $).
Depuis cinq ans, l'Ordre des psychologues est responsable de surveiller l'exercice illégal des activités réservées en lien avec la psychologie, dont la psychothérapie et l'évaluation des troubles mentaux et neuropsychologiques. Peu importe le titre utilisé, il est interdit de pratiquer ces activités à moins de détenir un permis pour ce faire. Jusqu'à présent, 1 400 signalements pour exercice illégal et usurpation de titre ont été reçus. Après enquêtes, plus de la moitié des dossiers ont été réglés à la satisfaction de l'Ordre. L'Ordre a déposé une dizaine de poursuites et d'autres seront entamées sous peu.
Rappelons que la principale mission de l'Ordre des psychologues est la protection du public. Pour ce faire, il s'assure de la qualité des services offerts par ses membres, favorise le développement de la profession et défend l'accessibilité aux services psychologiques.
SOURCE Ordre des psychologues du Québec
Demandes d'entrevues : Krystelle Larouche, conseillère aux communications, 514 738-1881 ou 1 800 363-2644, poste 225, [email protected]
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