Première négociation difficile au Carrefour jeunesse emploi de Verdun - Le
syndicat lance un avertissement à l'employeur
MONTRÉAL, le 24 mars /CNW Telbec/ - Syndiqués depuis le mois de septembre dernier à la Centrale des syndicats du Québec, les travailleuses et travailleurs à l'emploi du Carrefour jeunesse emploi de Verdun à Montréal, qui tentent de négocier leur première convention collective, préviennent leur employeur qu'il doit faire preuve d'une plus grande ouverture s'il veut éviter que la situation ne se détériore.
La présidente du Syndicat du personnel des organismes de développement de la main-d'oeuvre (CSQ), Mme Nadia Lakrouz, déplore en effet que la négociation, enclenchée depuis quelques semaines, soit bien mal partie par la faute de l'employeur qui ne semble pas prendre la situation au sérieux.
"Nous avons malheureusement l'impression que les porte-parole patronaux à la table de négociation n'ont aucun mandat. C'est extrêmement décevant et il est évident que nous ne pourrons pas négocier longtemps avec un employeur qui a une attitude aussi fermée", déplore Mme Lakrouz.
Une situation qui a changé
La présidente du syndicat a l'impression que les travailleuses et les travailleurs nouvellement syndiqués font face à un employeur qui n'a pas encore compris que la situation a changé au Carrefour jeunesse emploi de Verdun.
"Les employés des services d'intégration professionnelle œuvraient sans syndicat depuis 1974. Ils ont toujours travaillé en démontrant un grand professionnalisme et une préoccupation sincère à bien servir la clientèle et la communauté. Malheureusement, ce dévouement que nous avons manifesté n'a pas reçu en retour une dose équivalente de respect de la part de l'employeur et c'est pourquoi nous avons jugé qu'il était temps de nous syndiquer", explique Mme Lakrouz.
Des employés qui veulent être respectés
Mme Nadia Lakrouz ajoute que l'employeur doit comprendre et accepter le fait que les employés se sont syndiqués afin d'être respectés et pour défendre leurs droits.
"Notre volonté d'assurer un service de qualité demeure la même. C'est à l'égard de leur employeur que notre attitude a changé. Nous voulons effectivement l'obliger à avoir une meilleure considération de ses salariés et à tenir compte de leur point de vue dans la gestion de l'organisation. Il ne fait aucun doute que l'amélioration des services au Carrefour jeunesse emploi de Verdun passe par une meilleure écoute de l'employeur et des conditions de travail adaptées aux exigences des défis quotidiens auxquels sont confrontés les employés", soutient la présidente du syndicat.
Un appel au bon sens de l'employeur
Mme Lakrouz insiste pour établir la bonne foi des syndiqués.
"Nous cherchons avant tout à établir, en partenariat avec l'employeur, un réel climat de travail juste et équitable. C'est dans cet esprit que nous nous sommes engagés dans la négociation de notre première convention collective et nous espérons sincèrement que l'employeur adopte la même attitude. Malheureusement, ce n'est pas ce que nous avons vu jusqu'à présent et il est évident que si ça ne change pas, nous passerons à une autre étape, soit celle des moyens de pression pour forcer l'employeur à entendre raison", met en garde la présidente du syndicat.
Mme Nadia Lakrouz conclut donc en encourageant l'employeur à commencer à négocier sérieusement, s'il veut éviter une détérioration de la situation actuelle.
Profil de la CSQ
La CSQ représente près de 180 000 membres, dont près de 100 000 font partie du personnel de l'éducation. Elle est l'organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Renseignements: Claude Girard, Agent d'information CSQ, Cell.: (514) 237-4432, [email protected]
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