Première politique de souveraineté alimentaire du Québec - Le Conseil des entrepreneurs agricoles déplore que la question du monopole syndical de l'UPA soit évacuée
SAINT-HYACINTHE, QC, le 16 mai 2013 /CNW Telbec/ - Le Conseil des entrepreneurs agricoles (CEA) déplore que le gouvernement Marois ait choisi d'évacuer la question du monopole syndical de l'UPA de sa Politique de souveraineté alimentaire dévoilée aujourd'hui.
« Il s'agit pourtant d'une question centrale pour l'avenir des entreprises agricoles du Québec. La Loi sur les producteurs agricoles, qui a instauré le régime de monopole syndical, est vieille de plus de 40 ans. Elle ne cadre plus avec nos valeurs démocratiques, ni avec les nouveaux modèles de production. C'est pourquoi de plus en plus de producteurs dénoncent celle-ci et revendiquent la liberté de cotiser à l'organisme syndical de leur choix » souligne Jacques Cartier, président du CEA.
Nous demandons donc au gouvernement Marois de remettre la discussion sur la table : « La fin du régime de monopole syndical en agriculture est un débat ouvert depuis de nombreuses années, il est maintenant temps de l'aborder ouvertement et franchement » insiste M. Cartier.
Le CEA déplore également que le ministre Gendron délègue la bonification et la mise en œuvre de la Politique à une table de concertation des partenaires du bioalimentaire québécois sur laquelle siégera bien sûr des représentants de l'Union des producteurs agricoles et de plusieurs organismes en lien avec celle-ci. « Le ministre y a refusé la présence du CEA, malgré que nous représentions un pourcentage important de l'opinion et des intérêts des producteurs agricoles de part notre membership diversifié » dénonce M. Cartier.
Quant aux annonces particulières faites lors du dévoilement de la Politique, le CEA est bien sûr favorable aux nouveaux efforts visant le développement et la consommation des aliments produits et transformés au Québec. Nous sommes aussi satisfaits de constater une bonification de l'aide à la relève agricole et au démarrage des fermes, tout comme l'arrivée de tarifs préférentiels pour les entreprises qui opèrent des productions en serre.
À propos du CEA
Créé en 2010 dans la foulée du rapport Pronovost qui recommandait de mettre fin au monopole de représentation de l'UPA, le CEA regroupe maintenant plus de 2 500 producteurs membres au sein de ses cinq associations : l'Association des jardiniers maraîchers du Québec, l'Association des érablières-transformateurs des produits de l'érable, Les Céréaliers du Québec, l'Association de défense des producteurs de bovins du Québec ainsi que l'Association des producteurs de gazon du Québec.
SOURCE : Conseil des entrepreneurs agricoles
Jacques Cartier, président du CEA
450-880-0557
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