MONTRÉAL, le 12 févr. 2020 /CNW Telbec/ - Des manifestations sont en cours à travers le pays alors que certains membres des Premières nations expriment leur désaccord avec le projet énergétique Coastal GasLink, en Colombie-Britannique. Or, selon Germain Belzile, chercheur associé senior à l'IEDM, on doit garder à l'esprit que les conseils de bande des communautés traversées par le pipeline, qui ont été élus démocratiquement, sont en faveur du projet.
« En 2017, du gaz naturel était produit sur pas moins de 51 réserves appartenant à 39 Premières nations », note M. Belzile. « C'est sans compter le pétrole, cette ressource étant extraite dans 35 réserves appartenant à 25 Premières Nations. Beaucoup d'autochtones sont favorables aux projets pétroliers et gaziers sur leur territoire. On a souvent tendance à oublier cette réalité. »
« Cet appui n'a rien d'étonnant, puisque de nombreuses communautés des Premières nations retirent des bénéfices importants de l'exploitation du gaz naturel », fait valoir M. Belzile, qui rappelle que les membres des Premières nations travaillant dans le secteur du gaz naturel peuvent gagner plus de 200 000 $, selon les données de Statistique Canada.
En fait, les membres des Premières Nations œuvrant dans les secteurs pétrolier et gazier gagnent en moyenne de deux à quatre fois plus que les autres travailleurs de leur communauté. Le salaire moyen de ces derniers est de 51 500 $, selon les données du recensement de 2016.
« Il ne fait aucun doute que l'exploitation des ressources naturelles permet à de nombreuses communautés des Premières nations d'aspirer à de meilleures conditions de vie. Plusieurs de leurs membres en sont pleinement conscients, puisqu'ils sont après tout les premiers entrepreneurs du Canada », poursuit Germain Belzile.
Un cahier de recherche de l'IEDM intitulé « Les premiers entrepreneurs − Le développement des ressources naturelles et les Premières Nations » contient d'ailleurs des extraits d'entrevues menées avec des leaders des communautés autochtones, dont JP Gladu, PDG du Conseil canadien pour le commerce autochtone, et Ellis Ross, député à l'Assemblée législative de la Colombie-Britannique et conseiller en chef de la nation Haisla de 2011 à 2017.
Le député Ross y parle avec beaucoup de passion du développement que sa communauté a connu grâce à l'amélioration de sa condition économique. « Notre communauté est maintenant pleine d'optimisme et d'espoir; il n'est plus question de ce que nous ne pouvons pas faire, mais de ce que nous pouvons faire. C'est complètement différent de l'endroit où j'ai grandi », avait alors déclaré M. Ross.
L'IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques qui compte des bureaux à Montréal, Calgary et Paris. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l'IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l'économie de marché et sur l'entrepreneuriat.
SOURCE Institut économique de Montréal
Demandes d'entrevues : Daniel Dufort, directeur principal des relations externes, communications et développement, IEDM, Tél. : 514 273-0969 p. 2224, Cell. 438-886-9919, courriel : [email protected]
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