Présentation du projet de loi légalisant la marijuana - Une réflexion québécoise est nécessaire
QUÉBEC, le 13 avril 2017 /CNW Telbec/ - Les porte-parole du Parti Québécois en matière de santé publique et de justice, Sylvain Pagé et Véronique Hivon, constatent que le projet de loi déposé aujourd'hui par le gouvernement fédéral, qui légalise la consommation de marijuana à des fins récréatives, soulève de nombreuses questions quant à son application concrète. En conséquence, disent-ils, un débat sur la question doit absolument être tenu au Québec.
EN BREF
- Ce projet de loi soulève de nombreuses questions quant à son application au Québec (distribution, santé et sécurité publiques…).
- Le gouvernement Couillard a eu 18 mois pour préparer le Québec, mais ne l'a pas fait.
- Le Parti Québécois souhaite qu'un mandat d'initiative, accompagné d'une consultation publique, se mette rapidement en branle afin de mener une réflexion québécoise sur le sujet.
- La santé et la sécurité des jeunes et de la population en général doivent guider toutes nos décisions.
« Sur le terrain, c'est le Québec qui devra gérer les conséquences de ce projet de loi, notamment en ce qui a trait à la distribution du cannabis et aux effets de sa légalisation sur la santé et la sécurité publiques. Aujourd'hui, les projecteurs sont braqués sur Ottawa qui dépose un projet de loi; toutefois, dans le futur, c'est le Québec qui devra en gérer les conséquences. Les Québécois sont inquiets et le débat de société n'a jamais eu lieu. C'est très préoccupant », a déclaré Sylvain Pagé.
« Confiera-t-on la distribution du produit à une entité publique comme la SAQ, ou se tournera-t-on vers le privé? De quelle manière le produit sera-t-il taxé et selon quel pourcentage? Que fera-t-on des revenus liés à la taxation? Que devrait-on faire pour éviter que les jeunes déduisent qu'il n'est pas grave de fumer? L'âge légal minimum doit‑il être fixé à 18 ans ou plus? À nos yeux, nous ne pouvons pas faire l'économie d'une consultation non partisane qui pourrait se déplacer afin d'écouter les Québécois et les experts. Enfin, il ne faut pas perdre de vue le palier municipal, qui est souvent chargé d'assurer la paix et le bon ordre sur son territoire. Il faudra évaluer la possibilité d'assurer un cadre uniforme », a ajouté le député.
Par ailleurs, le cafouillage qui a entouré le dépôt du projet de loi illustre concrètement les dysfonctionnements du fédéralisme canadien, estime Véronique Hivon. « Le Québec a été complètement exclu de la démarche d'Ottawa. Il s'est fait confisquer le débat. Nous sommes mis devant le fait accompli, sans aucune collaboration ni consultation, alors que c'est le Québec qui assume tous les impacts, que ce soit en matière de santé publique, d'enjeux sociaux ou de sécurité publique. Il ne faut pas non plus oublier les coûts qu'entraînera toute cette organisation. Bref, il est temps que le Québec puisse prendre toutes ses décisions! », a‑t‑elle conclu.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Valérie Chamula, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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