MONTRÉAL, le 25 avril 2024 /CNW/ - À l'occasion de la Journée internationale de sensibilisation à l'aliénation parentale (AP) soulignée dans plus de 65 pays, et dans la foulée de la controverse des derniers mois entourant la demande d'abolition de la notion d'aliénation parentale en droit de la famille, le Carrefour aliénation parentale (CAP) invite la population à consulter le rapport L'aliénation parentale : comprendre et prévenir afin de comprendre cette forme de violence familiale où l'enfant est la principale victime. Il aborde la validité scientifique de l'AP, les controverses qui entourent le phénomène et ses conséquences sur la santé des enfants et pour notre société.
À une époque où plus de 40 % des familles québécoises avec enfants sont séparées et où la santé mentale de nos jeunes devient de plus en plus préoccupante, il est de notre devoir en tant que société de protéger l'avenir de nos enfants.
« Il est urgent d'investir dans la prévention des violences familiale telles que l'aliénation parentale qui déchire des milliers de familles québécoises. L'AP laisse des cicatrices indélébiles sur les enfants, qui peuvent porter ces traumatismes tout au long de leur vie. » -- Laurence Beauchamp, avocate en droit de la famille et présidente du CAP
« Moi, j'ai appris que mon corps, c'est mon corps, mais je n'ai pas appris que mon cœur, c'est mon cœur ou que ma tête, c'est ma tête. L'aliénation parentale, ça te joue dans la tête, ça teinte toute ta réalité. Ça n'a pas de sens qu'on ne protège pas les enfants contre ça. Moi, en tant qu'enfant survivante de l'aliénation parentale, je veux de la prévention dans les écoles. » -- Jade, 18 ans, aliénée de l'âge de 4 ans à 14 ans
L'aliénation parentale est une forme de violence familiale qui se manifeste principalement après une séparation. Elle implique la participation active d'un enfant, sous l'influence d'un parent, au dénigrement, à la disqualification, à l'exclusion ou au bannissement de l'autre parent, sans fondement valable. Que le dénigrement soit direct, indirect, conscient ou inconscient, les experts confirment qu'il s'agit de maltraitance et d'abus psychologique envers les enfants.
Le ministre de la Justice et procureur général du Canada reconnait dans sa réponse à la pétition e-4517 signée par le secrétaire parlementaire James Maloney que l'aliénation parentale est une réalité complexe qui touche de nombreuses familles :
(…) Lorsqu'il examine les facteurs relatifs à l'intérêt de l'enfant, le tribunal a l'obligation d'accorder la considération première à la sécurité et au bien-être physique, affectif et psychologique de l'enfant. Les cas où les enfants résistent ou refusent le contact avec un parent sont souvent difficiles et complexes. Un enfant peut rejeter un parent et résister ou refuser de passer du temps avec lui pour de nombreuses raisons. Ce rejet peut être une conséquence d'expériences telles qu'un conflit entre les parents avant ou après la séparation, de la violence familiale, ou des facteurs liés à la personnalité. Toutefois, lorsque le rejet d'un parent par un enfant ne semble pas justifié et que l'autre parent semble avoir encouragé ce rejet, l'enfant peut être considéré comme « aliéné ». L'intérêt de l'enfant demeure l'unique critère juridique pour la prise de décisions concernant les arrangements parentaux.
En ce 5 avril 2024, le CAP est heureux d'annoncer que son 7e anniversaire est marqué par une reconnaissance ministérielle et un soutien du gouvernement du Québec, grâce au Programme de soutien financier aux orientations gouvernementales en action communautaire et bénévole, volet Organismes multisectoriels confiés au MESS. Ce soutien témoigne de l'importance du travail du CAP réalisé auprès des familles et des intervenants psychosociaux et juridiques, et de son rôle essentiel dans la communauté québécoise. Un soutien qui permettra la mise en œuvre de projets de recherche et de prévention auprès des jeunes.
Depuis sa création en 2017, le CAP répond à une demande d'aide croissante. L'organisme invite la population, les spécialistes et les entreprises à prendre part à la prévention de l'aliénation parentale en contribuant à sa mission.
Contribution au https://alienationparentale.ca
Le CAP est un centre d'expertise unique au Québec et au Canada :
- Une mission à quatre volets : sensibilisation, éducation, soutien et vigie scientifique nationale et internationale ;
- Des services disponibles dans tout le Québec ;
- Un site internet éducatif qui a accueilli plus de 185 000 visiteurs depuis sa création ;
- Plus de 6 000 demandes d'aide provenant autant de mères que de pères concernés ;
- Plus de 1 800 cas d'aliénation parentale (cas légers, modérés et sévères) ;
- Plus de 2 000 professionnels psychosociaux et juridiques, intervenants scolaires et communautaires ayant sollicité l'aide du CAP ou ayant participé à des conférences ou formations.
SOURCE Carrefour Aliénation Parentale Québec
Joanna Murphy, responsable de l'accompagnement des familles, Carrefour aliénation parentale, 514 996-5058
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