61e Semaine de la santé mentale
MONTRÉAL, le 9 mai 2012 /CNW Telbec/ - Au Québec, entre 5 % et 10 % des jeunes vont souffrir de dépression au cours de leur adolescence. Cette maladie mentale est également la première cause du décrochage scolaire et l'un des principaux facteurs de risque reliés au suicide. Comment venir en aide aux adolescents qui feront face un jour à la dépression? En les éduquant à identifier les signes et les symptômes, à briser leur isolement ainsi qu'à référer un jeune en difficulté aux ressources d'aide appropriées, et ce, grâce au programme Solidaires pour la vie de la Fondation des maladies mentales.
50% des maladies mentales se manifestent avant l'âge de 14 ans et 75 % avant l'âge de 24 ans. En dépistant la dépression dès ses premiers symptômes à l'adolescence, il est possible d'en réduire les conséquences à long terme sur la vie d'un jeune, ainsi que les risques de rechute. Il est donc important de porter attention aux signes de la maladie, qui peuvent être très différents d'une personne à l'autre. Par exemple, les adultes affichent davantage d'apathie et de tristesse, alors que les adolescents montrent plus d'irritabilité et de sautes d'humeur. D'autres signes comme un trouble de l'appétit, une grande fatigue ou le retrait social peuvent être associés à la dépression.
Malheureusement, encore aujourd'hui, on estime que 70 % des jeunes dépressifs ne sont pas diagnostiqués, donc, ne reçoivent pas de traitement. « Laissés seuls face aux difficultés qu'ils peuvent vivre, nombreux seront les jeunes qui n'oseront pas aller chercher de l'aide, que ce soit par méconnaissance ou par peur d'être jugés, stigmatisés, voire même rejetés », explique Dr Martin Tremblay, psychiatre et président du conseil d'administration de la Fondation des maladies mentales. « Ces jeunes souffrent en silence. Les répercussions sur leur avenir peuvent être importantes : problèmes de comportement, isolement, décrochage scolaire, violence, consommation et même, dans certains cas extrêmes, le suicide. »
Face à cette réalité inquiétante, la Fondation des maladies mentales a créé il y a plus de 13 ans Solidaires pour la vie, un programme de sensibilisation qui permet d'informer chaque année plus de 60 000 jeunes, parents et enseignants sur les différents aspects reliés à la dépression, aux signes avant-coureurs, aux symptômes et aux ressources d'aide disponibles. « Dans leur milieu scolaire, les jeunes forment des groupes et se côtoient régulièrement, ce qui les rend susceptibles de remarquer chez leurs amis une rupture dans leur comportement », explique madame Catherine Burrows, directrice des programmes jeunesse de la Fondation des maladies mentales. « Le rôle de Solidaires pour la vie est de leur enseigner à réagir efficacement face à ces changements, soit en guidant leurs amis, ou eux-mêmes, vers une ressource pouvant les aider. »
Depuis la mise sur pied de Solidaires pour la vie, les animateurs du programme ont visité 690 écoles au Québec, informé plus de 770 000 personnes et dépisté 15 000 jeunes qui ont ensuite été traités pour dépression. Le Réseau québécois de recherche sur le suicide (RQRS) a récemment reconnu l'importance de ce programme et publié un avis scientifique soulignant la contribution de Solidaires pour la vie à la diminution de plus de moitié du taux de suicide chez les jeunes au Québec au cours de la dernière décennie. La Commission de la santé mentale du Canada, quant à elle, reconnait Solidaires pour la vie comme un des programmes de prévention du suicide par l'éducation à la dépression et l'inclut dans la Stratégie en matière de santé mentale pour le Canada. Une référence en matière de politiques et de pratiques pour l'ensemble du pays.
À propos de la Fondation des maladies mentales
Fondée en 1980 par le Dr Yves Lamontagne, la Fondation des maladies mentales a pour mission la prévention des maladies mentales dans le but de réduire la souffrance des personnes atteintes et celle de leurs proches en mobilisant les individus et la société. Pour plus de renseignements sur la Fondation, les maladies mentales et les ressources disponibles, veuillez visiter le site de la Fondation à l'adresse suivante : www.fondationdesmaladiesmentales.org.
OCCASION D'ENTREVUES :
La Fondation des maladies mentales se fait un plaisir de mettre à la disposition des médias ses porte-parole scientifiques :
- Dr Martin Tremblay, codirecteur de la clinique Expertise NeuroSciences et psychiatre au service d'hospitalisation du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM). Il est également président du conseil d'administration de la Fondation des maladies mentales.
- Dr Stéphane Kunicki, psychiatre et cofondateur de la Clinique TDAH de Montréal. Il est reconnu pour son expertise avec le TDAH adulte, la dépression, l'anxiété, les TOC, les phobies, l'état de stress post-traumatique, le trouble d'apprentissage et les troubles de la personnalité.
- Dre Édith Labonté, psychiatre à l'urgence à l'Hôpital Enfant-Jésus du Centre hospitalier affilié universitaire de Québec. Elle est également professeure et superviseure de stage au département de psychiatrie de l'Université Laval, où elle est responsable des cours sur le suicide, la violence, les urgences psychiatriques et l'intervention de crise.
- Dre Mylène Bédard, professeure d'enseignement clinique en psychiatrie à la Faculté de médecine de l'Université de Sherbrooke. Elle est très active au sein de l'Association des médecins psychiatres du Québec (AMPQ), où elle est membre de différents comités (psychiatrie légale, communications, effectifs). Son champ d'expertise est la dépression.
- Dre Karine Igartua, directrice des services psychiatriques d'urgence au Centre universitaire de santé McGill, psychiatre à l'Hôpital général de Montréal et codirectrice médicale du Centre d'orientation sexuelle de l'Université McGill (COSOM).
- Dr Frédéric Benoit, pédopsychiatre à l'hôpital Charles LeMoyne et professeur d'enseignement clinique à l'Université de Sherbrooke. Ses spécialités sont les maladies mentales à l'adolescence, l'intervention à l'urgence, les maladies mentales sévères à leurs débuts, les troubles de personnalité, les troubles de comportements sévères ainsi que l'évaluation de la dangerosité et des capacités parentales.
ET ENTREVUES :
Sophie Barbeau
Conseillère en communication, Fondation des maladies mentales
[email protected]
514 529-5354, poste 229
Cell : 514 652-3467
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