OTTAWA, le 25 juin 2015 /CNW/ - Comme tout événement d'envergure, les festivals de musique - qui sont très populaires chez les jeunes et les jeunes adultes -ne sont pas sans risques inhérents. À l'été 2014, au moins cinq jeunes adultes ont perdu la vie alors qu'ils assistaient à des festivals de musique au pays, et beaucoup d'autres festivaliers ont été soignés sur place ou admis à l'hôpital. Il y a lieu de croire que l'usage de drogue ou d'alcool, ou des deux, aurait contribué à ces décès et maladies.
Un rapport rendu public aujourd'hui par un groupe d'intervenants de plusieurs domaines présente des recommandations visant à prévenir et à réduire les méfaits liés à la drogue et à l'alcool lors de futurs festivals de musique. Ces recommandations ont été formulées lors d'une rencontre nationale tenue plus tôt cette année et à laquelle ont participé des représentants de divers secteurs, comme le monde des festivals de musique, les services policiers et de sécurité, la santé publique et les soins médicaux. C'était la première fois que ces secteurs se réunissaient en vue de trouver des solutions collectives à un problème commun. La rencontre a été organisée par le Centre canadien de lutte contre les toxicomanies (CCLT) en partenariat avec le Mass Gathering Medicine Interest Group [groupe d'intérêt en médecine des rassemblements de masse] de l'Université de la Colombie-Britannique (MGM-UBC) en réponse aux méfaits qui surviennent lors de festivals et à la nécessité de se doter d'une méthode de prise en charge plus exhaustive et coordonnée.
Les recommandations portent sur tous les aspects de la conception et de la tenue de festivals de musique, et visent les organisateurs et employés de festivals, les services de sécurité événementielle, les premiers répondants et les festivaliers. Certaines recommandations du rapport invitent notamment les organisateurs à offrir aux festivaliers un accès fiable à des sources d'eau potable gratuite, et à dispenser à tous les employés sur place une formation grâce à laquelle ils pourront reconnaître qu'une personne subit les effets néfastes de l'usage de drogue ou d'alcool et intervenir.
Le rapport souligne aussi la nécessité d'offrir des espaces sans risque ou de relaxation, où les festivaliers peuvent s'éloigner du bruit et de l'activité, en plus de recommander l'instauration de zones sans drogue ni alcool. Ajoutons que le rapport souligne l'importance de diffuser des messages factuels de prévention de la consommation de substances, notamment au moyen des médias sociaux, pour mieux informer les festivaliers des risques et méfaits auxquels ils s'exposent.
En ce qui concerne le personnel sur place, le rapport recommande l'élaboration de lignes directrices sur la taille et la composition adéquates des équipes médicales et de premiers répondants; il recommande en outre l'instauration d'un cadre national pour favoriser la cohérence des services de police et de sécurité.
La création de groupes de travail est en cours pour appuyer la réalisation des recommandations, afin de favoriser l'adoption, par les festivals de musiques au Canada, de pratiques fondées sur des données probantes visant à réduire les méfaits liés à la consommation de substances. Pour en savoir plus, veuillez consulter le rapport sommaire.
Citations
« Convoquer ainsi ce groupe diversifié d'intervenants, de façon à apprendre les uns des autres et à s'entendre sur des pratiques de santé et de sécurité à appliquer collectivement, nous permettra d'améliorer la sécurité des festivaliers et de leur offrir une expérience positive et, finalement, de sauver des vies. »
Matthew Young, Ph.D.
Analyste principal, Recherche et politiques, CCLT
« Quand on parle d'améliorer la sécurité lors de festivals de musique, la collaboration est essentielle. Les intervenants concernés commencent tous à mieux comprendre que nous pouvons changer les choses, si nous travaillons de concert, échangeons de l'information et sommes prêts à essayer de nouvelles stratégies. Voir la passion et l'engagement démontrés par les intervenants au cours de la rencontre de deux jours était encourageant. »
Adam Lund, M.D., M.Ed., FRCPC (MU)
Professeur clinique agrégé, Département de médecine d'urgence, MGM-UBC
SOURCE Centre canadien de lutte contre les toxicomanies
Bas de vignette : "Rapport préparé en collaboration avec : (Groupe CNW/Centre canadien de lutte contre les toxicomanies)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20150625_C6191_PHOTO_FR_18299.jpg
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