De nouvelles bourses pour prévenir le cancer le plus répandu chez les Canadiennes
TORONTO, le 29 oct. 2014 /CNW/ - La Société canadienne du cancer et la Fondation canadienne du cancer du sein (FCCS) investissent dans une nouvelle génération de chercheurs voulant stopper le cancer avant qu'il n'apparaisse.
Les organismes financent conjointement deux bourses de développement de capacité en prévention qui seront consacrées à des recherches en génétique susceptibles d'aider des milliers de femmes. Ces bourses financent de jeunes scientifiques parmi les plus prometteurs au Canada dans le domaine de la prévention du cancer.
« Le développement du milieu canadien de la recherche en prévention constitue une priorité pour la Société canadienne du cancer, et nous sommes très heureux de nous associer à la Fondation canadienne du cancer du sein afin d'offrir ces nouvelles bourses, déclare la Dre Siân Bevan, directrice de la recherche à la Société canadienne du cancer. Grâce à ce type d'investissement, nous, de même que nos partenaires, élargissons les activités de recherche canadiennes en prévention du cancer, l'objectif étant de stopper la maladie avant qu'elle n'apparaisse. »
« Chaque année, plus de 24 000 Canadiennes reçoivent un diagnostic de cancer du sein. C'est pourquoi la recherche et les programmes de prévention sont vitaux pour la FCCS, affirme Sandra Palmaro, codirectrice générale de la Fondation canadienne du cancer du sein. Nous sommes convaincus qu'en injectant des fonds dans les projets de recherche les plus porteurs et avant-gardistes, nous pouvons réduire substantiellement la prévalence du cancer du sein, de sorte que moins de femmes soient aux prises avec un tel diagnostic. »
Les deux récipiendaires de ces bourses sont le Dr Mohammad Akbari, qui cherche des indices génétiques afin de développer des tests permettant de détecter de manière précoce le cancer du sein et d'autres cancers héréditaires, et la Dre Caroline Diorio, qui étudie l'influence du régime alimentaire sur le cancer du sein.
À la recherche d'indices génétiques pour prévenir le cancer
On estime que les cancers héréditaires représentent jusqu'à 10 % de tous les cancers. Actuellement, les tests génétiques ne détectent toutefois qu'une fraction des cas. De plus, ces tests ne décèlent aucun des 90 % de cancers restants qui sont sporadiques (non familiaux). Pourtant, la prédisposition génétique jouerait aussi un rôle important dans ces cancers, selon les dernières données scientifiques.
Au Women's College Research Institute, à Toronto, le Dr Mohammad Akbari a reçu une nouvelle bourse de développement de capacité d'une valeur de 225 000 $ pour continuer à découvrir des données génétiques importantes sur le cancer du sein et d'autres cancers héréditaires. Le Dr Akbari souhaite développer de nouveaux tests de détection précoce ainsi que des stratégies thérapeutiques ciblées et, surtout, de prévenir la maladie en identifiant les personnes à risque.
À l'heure actuelle, le dépistage génétique n'est offert que dans des situations bien précises. Par exemple, chez les femmes ayant des antécédents familiaux de cancer du sein et de l'ovaire, on peut vérifier la présence de mutations des gènes BRCA1 et BRCA2. Les études ont démontré que, chez les femmes ayant hérité de telles mutations génétiques, les probabilités de développer un jour un cancer du sein peuvent atteindre 80 %. Ces femmes risquent également davantage d'être atteintes d'un cancer du sein à un plus jeune âge.
Le Dr Akbari se sert des données génétiques pour identifier les personnes porteuses de mutations associées au cancer dans le but de prévenir la maladie et de reconnaître les risques de nature génétique peu après la confirmation d'un diagnostic. À partir d'échantillons d'ADN prélevés chez des personnes atteintes, il s'emploie à :
- identifier les gènes liés au risque de cancer;
- déterminer la faisabilité de dépistages génétiques additionnels en clinique;
- évaluer la réussite de traitements chez les patients porteurs de mutations génétiques.
« Mes recherches visent à repérer le plus grand nombre possible de personnes porteuses de mutations génétiques pouvant causer le cancer, explique le Dr Akbari. Si nous arrivons à identifier ces gens, nous pourrons prendre des mesures de prévention afin de réduire leur risque. »
Un régime alimentaire sur mesure pour les gènes
Les oméga-3, ces acides gras qui ont, semble-t-il, d'extraordinaires vertus pour la santé, pourraient s'avérer particulièrement précieux pour prévenir le cancer du sein.
La Dre Caroline Diorio, chercheuse à l'Université Laval, étudiera comment les oméga-3 présents dans l'alimentation ainsi que le poids corporel influencent les gènes associés à un risque accru de cancer du sein. La Dre Diorio a elle aussi reçu une nouvelle bourse de développement de capacité d'une valeur de 225 000 $ pour soutenir ses travaux.
D'après des études récentes, les oméga-3 auraient un effet protecteur contre le cancer du sein; il est toutefois possible que ces bienfaits ne se manifestent que chez les femmes ménopausées et obèses. La Dre Diorio souhaite examiner de près les connections entre oméga-3, obésité et cancer du sein en vérifiant :
- les associations entre les niveaux d'oméga-3, les marqueurs génétiques liés à l'obésité et les facteurs de risque connus;
- si les oméga-3 présents dans l'assiette réduisent le risque de cancer du sein à l'échelle cellulaire et moléculaire;
- si les bienfaits des oméga-3 sont observables uniquement chez les femmes ménopausées obèses.
« Je veux vraiment contribuer à une meilleure prévention de la maladie, soutient la Dre Diorio. Si nous arrivons à mieux comprendre le lien entre les oméga-3, l'obésité et le risque de cancer du sein, nous serons plus à même d'offrir aux femmes des plans de prévention personnalisés pour réduire leur risque personnel de cancer. »
À propos des bourses de développement de capacité en prévention
Ces bourses ont été créées afin de soutenir le cheminement professionnel de chercheurs débutants dans le domaine de la prévention du cancer et de la réduction des risques. La Société canadienne du cancer a récemment annoncé l'attribution de six nouvelles bourses totalisant 1,35 million de dollars. La Fondation canadienne du cancer du sein participe au financement des bourses remises respectivement au Dr Akbari et à la Dre Diorio.
À propos de la Société canadienne du cancer
La Société canadienne du cancer subventionne les meilleures recherches sur le cancer au Canada grâce à ses généreux donateurs et à son processus de sélection rigoureux. Nous subventionnons des centaines de chercheurs dans les universités, les hôpitaux et les centres de recherche. Ensemble, nous découvrons de nouvelles façons de sauver plus de vies. Pour plus d'information, visitez cancer.ca ou appelez sans frais notre Service bilingue d'information sur le cancer au 1 888 939-3333 (ATS 1 866 786-3934).
À propos de la Fondation canadienne du cancer du sein
La Fondation canadienne du cancer du sein (FCCS) est le principal organisme national canadien d'origine communautaire qui se consacre à créer un avenir sans cancer du sein. Nos investissements dans des projets de recherche et d'information novateurs et pertinents sur cette maladie ont permis de faire progresser la prévention, le diagnostic, le traitement et les soins. Depuis 1986, nous sommes au premier rang d'un vaste mouvement national pour soutenir et défendre la communauté du cancer du sein. Pour en savoir plus, visitez www.cbcf.org.
SOURCE : Société canadienne du cancer (Bureau National)
Sasha Anopina, Spécialiste des communications bilingue, Société canadienne du cancer, [email protected], 416 934-5338
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