Prime de 215 000 $ - Qu'attend Philippe Couillard pour exiger la démission de son ministre?
QUÉBEC, le 8 sept. 2014 /CNW Telbec/ - La députée de Taillon et porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé et d'accessibilité aux soins, Diane Lamarre, juge qu'il est plus que temps que Philippe Couillard exige la démission de son ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, Yves Bolduc.
« Selon l'information publiée dans les médias, hier, Yves Bolduc ferait partie des 14 médecins ayant reçu les plus lucratives primes découlant de cette mesure, ce qui le place parmi les 0,3 % les plus privilégiés. Rappelons que 5400 médecins ont touché une prime grâce à la lettre d'entente no 245, mise en place par Yves Bolduc lui-même. Cet incitatif aura coûté plus de 72 millions de dollars au gouvernement québécois depuis 2011 », a déclaré Diane Lamarre.
« Nous constatons de plus que la moyenne des primes touchées par les médecins de toutes les régions du Québec tourne autour de 13 000 $. Yves Bolduc a donc empoché plus de 16 fois la prime moyenne. Le ministre a eu l'occasion de redonner en entier sa prime de 215 000 $ aux Québécois mais, par son refus, il a démontré qu'il ne comprenait pas la nature réelle de sa faute. Sa décision le condamne inexorablement aujourd'hui à devoir démissionner. Il n'a, de toute évidence, pas saisi l'enjeu éthique de ses écarts », a‑t‑elle ajouté.
La députée indique qu'on prend mieux la mesure de la situation en observant celle des autres médecins qui ne sont pourtant pas également députés. Le ministre a fait preuve soit d'un manque d'éthique flagrant, soit d'un manque de jugement grave. Si le premier ministre accepte son comportement, il est alors permis de remettre en question la promesse d'intégrité qu'il a faite aux Québécois.
« Pour avoir, par ses choix, profité de ce programme en ne respectant pas ses engagements envers des patients vulnérables, Yves Bolduc doit rembourser sa prime en totalité et démissionner. Dans le cas contraire, le premier ministre doit prendre la seule décision qui s'impose : demander le départ de son ministre », a conclu Diane Lamarre.
SOURCE : Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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