Priorité emploi : premier pas d'une longue marche!
MONTRÉAL, le 7 oct. 2013 /CNW Telbec/ - L'Association de l'Aluminium du Canada (AAC) se réjouit que le gouvernement du Québec confirme l'effet de levier de notre hydroélectricité, dans sa mise à jour économique, mais émet quelques bémols.
« Pour atteindre sa cible de 1,6 milliard de dollars d'investissement à partir d'un bloc d'énergie à tarif préférentiel régressif sur une période de dix ans, le gouvernement devra toutefois faire preuve d'ouverture supplémentaire à l'égard des projets d'aluminerie en attente - il y en a pour 7 milliards de dollars - requérant un tarif compétitif pour faire face aux projets mondiaux en développement », estime Jean Simard, président de l'AAC.
Celui-ci invite le gouvernement à faire définitivement du développement économique et de la création d'emploi ses priorités.
L'industrie de l'aluminium trouve bien aussi curieuse l'annonce d'aujourd'hui, qui survient en marge de l'actuelle consultation sur l'énergie et qui semble ignorer le contenu des représentations qui y ont été faites. À l'instar de nombreux groupes, L'AAC a fait, devant cette Commission, des suggestions et des représentations pour mettre en place des conditions gagnantes favorisant le développement économique du Québec et la croissance de son industrie. L'une de ces recommandations vise à ramener le tarif L à un niveau concurrentiel par rapport au reste du monde.
« L'accent mis sur le développement des PME est certainement méritoire, continue monsieur Simard, mais malheureusement incomplet, car il ne tient pas compte du rôle essentiel de la grande industrie dans la croissance des PME. En témoigne le réseau de plus de 4000 entreprises fournisseurs de nos alumineries. »
L'organisme voit par ailleurs d'un bon œil l'électrification des transports et le recours à l'analyse du cycle de vie et à l'établissement du coût total de possession lors des appels d'offres publics : ces approches et ces engagements, s'ils sont véritablement appliqués, vont favoriser la transformation de l'aluminium au Québec. Monsieur Simard note qu'il en dépendra du respect de ces notions par les ministères dans la rédaction de leurs devis.
Enfin, l'industrie de l'aluminium, qui représente 10 % de la balance commerciale du Québec, réitère l'importance pour notre société de préserver et d'accroître sa présence au Québec ; tout comme l'aérospatiale, elle constitue un atout précieux pour ramener la balance commerciale en territoire positif en raison de l'entrée de devises étrangères qu'elle génère dans ses transactions avec l'étranger.
« Nous sommes prêts à travailler avec la première ministre, madame Pauline Marois, pour rétablir la situation, conclut le président de l'AAC, qui invite le gouvernement à ne pas perdre de vue le rôle que pourrait jouer le gaz naturel dans les objectifs économiques et environnementaux du Québec. Cette forme d'énergie peut jouer un rôle clé là où l'électricité ne le peut, par exemple dans la cuisson des anodes des alumineries où une flamme est requise. Elle peut aussi offrir certaines options intéressantes dans les transports lourds comme en témoignent certains projets que Gaz Métro a déjà mis sur la table. »
SOURCE : Association de l'aluminium du Canada
Jean Simard
Président-directeur général
514-288-4842 ou [email protected]
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