Priorités d'action 2010-2013 du Conseil du patronat du Québec - Un sondage
Léger Marketing révèle que la population soutient les positions du CPQ en
matière de finances publiques et qu'aucun des deux principaux partis
politiques du Québec ne se démarque dans les dossiers qui préoccupent les
employeurs
MONTRÉAL, le 3 déc. /CNW Telbec/ - Les positions défendues par le Conseil du patronat du Québec (CPQ) en vue du prochain budget du Québec sont fortement appuyées par l'ensemble des Québécois. C'est ce que révèle un sondage Léger Marketing commandé par le CPQ et publié aujourd'hui à l'occasion du dévoilement des priorités d'action 2010-2013 de la confédération patronale.
La grande majorité (92 %) appuie l'idée que, "chaque fois que le gouvernement du Québec annonce un nouveau programme, un nouveau projet ou une nouvelle politique, il devrait être obligé d'identifier de façon précise les réductions de dépenses gouvernementales qui seront nécessaires, ailleurs, pour financer ces nouvelles initiatives", une proposition formulée récemment par le CPQ et qu'il soumettra prochainement au gouvernement dans le cadre des consultations prébudgétaires.
De plus, un maigre 4% des Québécois pensent que pour réduire son déficit, le gouvernement devrait "surtout augmenter ses revenus". En fait, 54% de la population estime, à l'instar du CPQ, que le gouvernement devrait "surtout réduire ses dépenses" pour réduire son déficit; 39% des Québécois souhaiteraient quant à eux "les deux à part égal".
Enfin, seulement 15 % des Québécois sont d'avis que le gouvernement devrait continuer d'augmenter les cotisations prélevées sur les salaires des travailleurs pour faire face aux coûts grandissants des programmes financés par ces cotisations (RRQ, assurance parentale, assurance-emploi, CSST, etc.). Une écrasante majorité pense qu'il serait plutôt souhaitable de diminuer les cotisations en réexaminant la structure de ces programmes (53 %) ou de cesser d'augmenter les cotisations en réduisant certains bénéfices à l'intérieur de ces programmes (24 %).
Priorités d'action pour 2010-2013 et performance du gouvernement et des partis politiques
À l'occasion de la conférence de presse qu'il a tenue aujourd'hui à Montréal, le président du CPQ, Yves-Thomas Dorval, a présenté les priorités d'action de l'organisme pour la période 2010-2013 : "Compte tenu de sa mission, la santé des finances publiques et son impact sur la fiscalité figureront parmi les priorités du CPQ pour les quatre prochaines années. La qualité et l'accessibilité de la main-d'œuvre, le coût concurrentiel du capital humain, la réglementation intelligente et l'économie durable formeront les autres priorités poursuivies par le CPQ, avec comme objectif ultime que les entreprises du Québec puissent disposer au Québec des meilleures conditions possibles, notamment en matière de capital humain, afin de prospérer de façon durable dans un contexte de concurrence mondiale".
À l'égard de cet objectif ultime, les Québécois jugent sévèrement la performance du gouvernement actuel, lui accordant une note moyenne de 4,9 sur 10. Les notes récoltées sont encore plus faibles lorsque les répondants évaluent des domaines d'intervention spécifiques. En effet, le gouvernement actuel obtient des notes de :
- 4,3 sur 10 quant à l'amélioration du système d'éducation et d'enseignement supérieur québécois afin de développer une main-d'œuvre de qualité; - 4,2 sur 10 quant à la gestion des finances publiques.
"Ces résultats ne constituent pas un bulletin final ni un jugement sans appel des actions du gouvernement actuel en matière économique. Le Québec a été moins touché que ses concurrents par la récession et il faut attribuer une partie du mérite aux interventions appropriées du gouvernement, qui devra continuer toutefois de poser les bons gestes au moment de la reprise et de mieux les expliquer à l'ensemble de la population", a commenté le président du CPQ, Yves-Thomas Dorval.
Aucun des partis ne se démarque
Le constat le plus troublant de ce sondage est qu'aucun des deux principaux partis politiques représentés à l'Assemblée nationale ne se démarque comme étant plus susceptible, aux yeux de la population en général, de faire avancer les dossiers qui préoccupent les employeurs du Québec. La perception est souvent divisée entre le Parti libéral du Québec (PLQ) et le Parti québécois (PQ) :
- le PLQ (35 %) et le PQ (31 %) pour favoriser le développement des entreprises pour faire face à la concurrence mondiale; - le PQ (33 %) et le PLQ (30 %) afin de prendre les décisions nécessaires pour améliorer la situation dans l'industrie de la construction; - le PQ (35 %) obtient toutefois une avance sur le PLQ (25 %) quant à l'amélioration du système d'éducation et d'enseignement supérieur québécois afin de développer une main-d'œuvre de qualité.
Le rapport détaillé du sondage Léger Marketing - CPQ est disponible à www.cpq.qc.ca. L'enquête a été réalisée du 16 au 18 novembre 2009 auprès d'un échantillon représentatif de 1 004 Québécoises et Québécois. Un échantillon probabiliste de cette taille présenterait une marge d'erreur maximale de +/-3,09%, 19 fois sur 20.
Le Conseil du patronat du Québec (CPQ), en plus de regrouper plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, réunit également la vaste majorité des associations patronales sectorielles, en faisant ainsi la seule confédération patronale du Québec.
Renseignements: Patrick Leblanc, Vice-président - Communications, (514) 571-6400 (cell.)
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