Prise de position sur la gouvernance québécoise - Des ressources inexploitées
QUÉBEC, le 6 déc. 2013 /CNW Telbec/ - Mme Louise Champoux-Paillé, C.Q., ASC, présidente du Cercle des Administrateurs de sociétés certifiés, invite les organisations à ajouter la gouvernance parmi les critères de sélection de leurs administrateurs. Les problèmes de gouvernance soulevés par le vérificateur général du Québec ont suscité des réactions en chaîne critiquant vivement les conseils d'administration et invitant le gouvernement à un encadrement plus rigoureux de la gouvernance de ses sociétés d'État et des organismes parapublics.
Si de telles situations plaident l'urgence que le gouvernement du Québec élargisse à l'ensemble des sociétés publiques et parapubliques les règles de gouvernance auxquelles ne sont présentement soumises qu'une vingtaine de sociétés d'État, elles militent de plus pour la nomination d'administrateurs conscients de leur rôle et de leurs responsabilités et sensibles à l'adoption des meilleures pratiques en matière de gouvernance.
Cette sensibilité aux meilleures pratiques est primordiale puisque ces administrateurs jouent un rôle de fiduciaire en regard de l'État, c'est-à-dire de l'ensemble des Québécois. Dans un bilan de la gouvernance des sociétés d'État, déposé en 2012, par Le Réseau d'expertise en conseil stratégique (RECS) et l'École nationale d'administration publique intitulé La nouvelle gouvernance des sociétés d'État, une évaluation qualitative, des présidents de conseils d'administration et de sociétés d'État soulignaient « l'importance pour les administrateurs d'être bien informés des exigences de la Loi et d'être sensibilisés à la dimension gouvernementale et à son impact sur le rôle des administrateurs. Faute d'une bonne compréhension de cette dimension, les administrateurs ont parfois des difficultés à bien comprendre le fonctionnement des sociétés d'État, les relations entre différents intervenants de l'appareil gouvernemental, le cadre juridique applicable et le processus décisionnel du gouvernement ».
Bref, la fonction d'administrateur ne s'improvise pas. Elle requiert une formation sur les enjeux de gouvernance tout en acquérant un savoir-être qui permettra aux administrateurs de poser les bonnes questions, de préserver son indépendance de jugement et de décision, d'exprimer clairement ses interrogations et ses opinions, d'alerter le conseil sur toute situation susceptible d'affecter l'organisation, d'éviter tout conflit pouvant exister entre ses intérêts et ceux de la société, de veiller à ce que les procédures permettant le contrôle du respect des lois et règlements soient en place et de prendre les décisions qui s'imposent s'il n'est plus en position d'exercer ses fonctions en conformité avec la mission et les valeurs de l'organisation.
Ces administrateurs dûment formés aux enjeux de gouvernance et d'éthique représentent un nombre de plus en plus important de personnes qui font de leur formation, de leur expérience et de leur souci de l'éthique, leur valeur ajoutée. À l'instar des compétences en finances, en droit, en gestion de risques et autres, le domaine d'expertise de la gouvernance doit être reconnu dans les grilles de compétences utilisées pour l'évaluation de candidatures potentielles pour des postes d'administrateurs. Conjuguer à un meilleur encadrement de la gouvernance dans le secteur public et parapublic, la reconnaissance de cette expertise et sa valorisation constituent un volet important de la solution.
Rappelons que le Cercle des ASC s'est donné pour mission de promouvoir la désignation d'Administrateur de sociétés certifié (ASC) auprès des entreprises publiques et privées, des organismes publics et parapublics et des OBNL, ainsi que de favoriser la nomination de ses membres à des conseils d'administration. Il est administré par un conseil d'administration composé de dix membres dont un est désigné par le Collège des administrateurs de sociétés (CAS). Les autres administrateurs sont élus démocratiquement. L'association a vu le jour en 2008, soit quelques années après la création du Collège des administrateurs de sociétés, lui-même issu d'un partenariat combinant la vision et l'implication du ministère du Conseil exécutif du Québec, de l'Autorité des marchés financiers, de la Caisse de dépôt et placement du Québec et de l'Université Laval. Les membres du Cercle des ASC y adhèrent sur une base volontaire.
L'Avantage ASC : la valeur du titre, de la formation et des interventions
SOURCE : Cercle des ASC
Source : Cercle des ASC : www.cercleasc.org
Collège des administrateurs de sociétés : www.cas.ulaval.ca
Banque des administrateurs de sociétés : www.BanqueAdministrateurs.com
Pour information et entrevue : Marie Tremblay, 418 951-3003
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