Prix des médicaments: Québec doit cesser le traitement de faveur accordé aux
pharmaceutiques
MONTRÉAL, le 9 avr. /CNW Telbec/ - L'Union des consommateurs presse le gouvernement du Québec de revoir ses politiques liées au médicament pour reprendre le contrôle sur les coûts. Elle rappelle que ces coûts, en forte hausse tant au régime d'assurance public que chez les assureurs privés, constituent le plus important facteur de croissance des dépenses en santé. L'organisme demande au gouvernement de revoir le régime d'assurance médicament hybride actuel pour adopter un régime universel entièrement public, qui permettrait un meilleur contrôle sur les prix, et auquel tous contribueraient: gouvernement, employeurs et citoyens.
L'Ontario, où paradoxalement se concentre l'industrie du médicament générique, vient d'annoncer le plafonnement du remboursement maximal des médicaments génériques à 25% du prix du médicament d'origine.
Le Québec a choisi pour sa part de favoriser l'essor économique de l'industrie des médicaments d'origine en lui consentant des privilèges sans égal ailleurs au Canada. De la même façon que les privilèges consentis par Hydro-Québec en vendant son électricité à perte à certaines industries énergivores lui font perdre des centaines de millions annuellement, les privilèges consentis par Québec aux pharmaceutiques coûtent de plus en plus cher aux Québécois.
La croissance des coûts du médicament est de l'ordre de près de 10% par an pour le régime public et de près de 15% par an pour les régimes collectifs privés. Un meilleur contrôle permettrait d'économiser plusieurs centaines de millions par année.
Le gouvernement a manqué une belle occasion, lors du dernier budget, de prendre des mesures pour infléchir cette tendance, comme l'a fait la Nouvelle-Zélande qui, par des politiques de contrôle des prix et d'usage optimal du médicament, a vu la croissance des dépenses réduite à 0,5%.
L'Union des consommateurs, qui avait vertement critiqué la politique du médicament en 2005, a publié, en juin 2009, un mémoire qui détaille ses positions et ses arguments en faveur d'une réforme de l'assurance médicament.
Renseignements: Charles Tanguay, responsable des communications, (514) 521-6820 p. 257
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