Prix du Gouverneur général décerné à cinq Canadiennes à l'occasion du 84e anniversaire de l'affaire « personne » English
OTTAWA, le 21 oct. 2013 /CNW/ - L'honorable Dre K. Kellie Leitch, ministre du Travail et ministre de la Condition féminine, est heureuse d'annoncer le nom des cinq Canadiennes qui recevront cette année un Prix du Gouverneur général en commémoration de l'affaire « personne ». Les prix sont remis à des personnes qui ont contribué d'une façon exceptionnelle à la qualité de vie des femmes au Canada.
« Nous devons une profonde gratitude aux Célèbres cinq qui ont persévéré dans leurs efforts pour faire prévaloir les droits des femmes au Canada, a déclaré la ministre Leitch. Aujourd'hui, nous honorons les générations successives de femmes qui leur ont emboîté le pas pour garantir l'égalité des sexes. »
Voici les récipiendaires des prix de 2013 :
- Constance Backhouse - Ottawa (Ontario)
- Nahanni Fontaine - Winnipeg (Manitoba)
- Susan Shiner - St. John's (Terre-Neuve-et-Labrador)
- Julie Lalonde - Ottawa (Ontario) (prix jeunesse)
- Cherry Smiley - Vancouver (Colombie-Britannique) (prix jeunesse)
La Journée de l'affaire « personne » est célébrée chaque année dans le cadre du Mois de l'histoire des femmes. Elle rappelle une date décisive dans l'histoire nationale, le 18 octobre 1929, quand cinq Canadiennes - Emily Murphy, Henrietta Muir Edwards, Louise McKinney, Irene Parlby, et Nellie McClung - ont, à l'issue d'une longue lutte, obtenu la reconnaissance des femmes comme des « personnes » au sens de la loi au Canada.
Les Prix du Gouverneur général en commémoration de l'affaire « personne » ont été créés en 1979 à l'occasion du cinquantenaire de la décision de l'affaire « personne ». Ils sont décernés chaque année à cinq récipiendaires provenant d'un peu partout au Canada. Cette année marque le 34e anniversaire de ces prix, qui seront remis à Rideau Hall, le 29 octobre 2013.
Document d'information
Récipiendaires des Prix du Gouverneur général en commémoration de l'affaire « personne » 2013
Constance Backhouse
Cette brillante universitaire montre la voie à travers son enseignement, son militantisme et son mentorat. Son engagement indéfectible envers l'égalité des sexes et la justice sociale a aidé à faire du Canada un meilleur pays pour les femmes et les filles. Sommité canadienne en histoire juridique féministe, Mme Backhouse s'est attachée à raconter l'histoire des femmes et d'autres populations opprimées, afin de mettre en lumière les inégalités, favoriser la compréhension et promouvoir le changement. À titre de conférencière, elle a redonné vie aux Célèbres cinq derrière l'affaire « personne » à l'occasion d'innombrables activités commémoratives. Dans sa carrière universitaire, elle a atteint les plus hauts degrés d'excellence, ce qu'attestent les nombreux honneurs qu'elle a reçus. Sans doute est-elle la première universitaire ouvertement féministe du Canada à s'être bâti une réputation aussi enviable. Ses réalisations ont contribué à une juste reconnaissance de la place des femmes en milieu universitaire. Mme Backhouse a contribué à la mise sur pied ou au progrès de nombreux organismes et projets, notamment : la Women's Education and Research Foundation (une fondation d'éducation et de recherche pour les femmes qu'elle a cofondée), le Fonds d'action et d'éducation juridiques pour les femmes, la London Battered Women's Advocacy Clinic (Clinique d'intervention pour les femmes victimes de violence de London) ainsi que la Feminist History Society (une société d'histoire féministe, qu'elle a cofondée). Auteure de renom, elle a œuvré à réformer le droit pour mieux protéger les Canadiennes contre la violence et a aidé des générations d'étudiantes et d'étudiants à comprendre les causes profondes de la discrimination fondée sur la race, le genre et l'inégalité. Mme Backhouse vit à Ottawa.
Nahanni Fontaine
Mme Fontaine remplit les fonctions de conseillère spéciale auprès du comité du Cabinet chargé des questions autochtones pour le gouvernement du Manitoba. Titulaire d'un baccalauréat en études environnementales et développement international (Université de Winnipeg) ainsi que d'une maîtrise en études autochtones, études féminines et théorie critique (Université du Manitoba), elle s'est taillée une réputation par ses appels à l'action dans le dossier des disparitions et meurtres de femmes et de filles autochtones. À titre de responsable de la stratégie manitobaine dans ce dossier, elle a d'ailleurs été à l'origine de plusieurs campagnes, dont quatre rassemblements annuels où les familles touchées ont été invitées à « sécher les larmes » [Wiping Away the Tears]. Elle s'attache inlassablement à faire connaître l'histoire des femmes et des filles autochtones disparues ou assassinées, contribuant par sa démarche avant-gardiste à éveiller la population à leur sort. En 2013, Mme Fontaine a organisé le troisième Sommet national des femmes autochtones, où s'est tenue la toute première cérémonie nationale de guérison et d'hommage pour les familles ayant perdu une des leurs. Depuis deux décennies, elle assiste à tous les rassemblements, veilles et funérailles; elle s'évertue à tisser des liens entre les familles, les organismes gouvernementaux et les services de police. D'une formidable efficacité sur le terrain, elle aide des femmes à trouver du travail et à combler leurs besoins de base (logement, vêtements, nourriture, fournitures pour bébés, etc.). Mme Fontaine est une Ojibwée de la Première Nation Sagkeeng. Elle habite à Winnipeg.
Susan Kathryn Shiner
C'est à l'adolescence, durant les années 1960, que Mme Shiner s'est éveillée aux inégalités. Depuis, elle n'a cessé d'œuvrer pour le changement social. En 1972, elle a quitté l'Ontario pour aller enseigner à Terre-Neuve-et-Labrador. Depuis 1985, elle œuvre au sein du centre pour femmes et du conseil de la condition de la femme de St. John's. Elle y siège notamment au conseil d'administration et à divers comités. De 1987 à 2000, elle a été conseillère aux services à l'enfance à l'Iris Kirby House, un refuge à St. John's. Pendant cette période, elle a mis sur pied des programmes novateurs à l'intention des enfants témoins de violence. Depuis 2000, elle coordonne les services familiaux au Daybreak Parent Child Centre, un centre parents-enfants où elle aborde quotidiennement le sujet de l'égalité avec la clientèle dont elle défend les droits ou à qui elle offre soutien et counseling. En 1991, la YMCA Canada lui a remis une Médaille de la paix en reconnaissance de ses efforts pour apporter la paix dans les foyers. Puis, en 2001, la YWCA lui a décerné le Prix Femmes de mérite en reconnaissance de son dévouement, en particulier ses efforts pour montrer comment l'inégalité des sexes contribue à la violence faite aux femmes. Lors des élections, Mme Shiner appuie activement les candidates et candidats intégrant la lutte contre les inégalités dans leur programme. Syndicaliste engagée tout au long de sa carrière, elle siège actuellement à des comités provinciaux et nationaux du Syndicat canadien de la fonction publique. Mme Shiner et son conjoint, Rick Page, sont les parents de Claire et Ian Page-Shiner.
Julie Lalonde (prix jeunesse)
Les efforts déployés par Mme Lalonde pour mettre un terme aux agressions et au harcèlement sexuels ont vraiment amélioré la situation des femmes et des filles. Étudiante au deuxième cycle à l'Université Carleton, elle s'intéresse aux répercussions de la pauvreté et de l'isolement sur les femmes âgées. Mme Lalonde a coprésidé la section ottavienne de Miss G Project for Equity in Education, groupe qui a revendiqué avec succès l'ajout d'un cours sur le genre et l'égalité au programme d'études secondaires de l'Ontario. À titre de jeune professionnelle, elle a conçu et mis en œuvre « Traçons les limites », une campagne ontarienne de sensibilisation à la violence à caractère sexuel. Elle a aussi été gestionnaire de projet et bénévole au sein de l'Alliance canadienne féministe pour l'action internationale. Elle a fondé la première section canadienne de Hollaback!, un cyberoutil de lutte contre le harcèlement sexuel. Depuis sept ans, Mme Lalonde est bénévole dans un centre d'aide aux victimes d'agression sexuelle, le Sexual Assault Support Centre of Ottawa. Elle anime chaque semaine une émission féministe sur les ondes de CHUO, une radio communautaire d'Ottawa. Cette extraordinaire Franco-Ontarienne a été en lice pour le Prix femme de mérite 2009 de la YWCA et a reçu le Femmy Award 2011 pour sa contribution à l'égalité des sexes dans la Région de la capitale nationale. Elle exemplifie la capacité de la jeunesse canadienne à impulser le changement, afin de créer des collectivités plus sûres et plus équitables pour les femmes et les hommes. Mme Lalonde habite à Ottawa.
Cherry Smiley (prix jeunesse)
Cherry Smiley se dévoue pour que femmes et filles aient accès à la justice sociale et à la sécurité. Jeune femme issue des nations Nlaka'pamux (Thompson) et Diné (Navajo), elle est une chef de file en devenir parmi les femmes autochtones du Canada et s'est déjà acquis une renommée internationale par ses allocutions sur l'égalité des sexes lors de rassemblements marquants aux quatre coins du monde. Son bénévolat et ses choix artistiques illustrent sa volonté de sensibiliser le public au problème de la violence faite aux femmes et aux filles autochtones. Depuis 2008, Mme Smiley est bénévole au Vancouver Rape Relief and Women's Shelter, un refuge et centre de crise où elle intervient auprès de femmes et de filles aux prises avec la violence masculine et les aide à faire valoir leurs droits. Elle a été active au sein de l'Aboriginal Women's Action Network [réseau d'action des femmes autochtones] de 2008 à 2011. En 2012, elle a coanimé Sisterwork, programme d'une association pour la jeunesse autochtone en milieu urbain utilisant l'art et le dialogue afin d'amener des femmes et des filles autochtones à réfléchir à la violence, puis à en parler dans leur communauté. Mme Smiley étudie en maîtrise aux beaux-arts à l'Université Simon Fraser, où elle a reçu la toute première bourse d'entrée aux études supérieures pour Autochtones. Elle est cofondatrice d'Indigenous Women against the Sex Industry, un groupe bénévole qui préconise l'adoption de réformes progressives afin d'abolir la prostitution, considérée comme une expression du colonialisme et de la violence masculine. Mme Smiley habite les territoires des Salish de la côte, à Vancouver.
SOURCE : Condition féminine Canada
Questions des médias :
Barbara Mottram
Directrice des communications
Cabinet de la ministre du Travail et
ministre de la Condition féminine
819-953-5646
Autres demandes de renseignements
Nanci-Jean Waugh
Directrice générale
Communications et affaires publiques
Condition féminine Canada
613-995-7839
This news release is also available in English.
On trouvera tous les communiqués de Condition féminine Canada et de l'information sur l'organisme à l'adresse femmes.gc.ca.
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