Professionnels hypothécaires du Canada annonce une nouvelle campagne de sensibilisation auprès des consommateurs English
TORONTO, le 25 avril 2017 /CNW/ - Professionnels hypothécaires du Canada vient de lancer aujourd'hui sur le Web une nouvelle campagne de sensibilisation auprès des consommateurs et un site Web à l'adresse informezvotredepute.ca en appui à ses efforts constants pour informer les députés sur les impacts négatifs des changements apportés par le gouvernement fédéral à aux critères d'admissibilité à l'assurance et aux prêts hypothécaires. L'Association a mené une campagne intensive de lobbying auprès du gouvernement fédéral pour apporter des modifications raisonnables et sensées aux nouvelles règles, et elle sollicite maintenant l'assistance des Canadiens de la classe moyenne pour que ces derniers informent le gouvernement de la manière dont les changements de politique les affectent.
« Nos membres assistent et rencontrent de nombreux Canadiens qui leur ont fait part de leur frustration face aux impacts de ces changements, et ils cherchent des moyens de joindre directement le gouvernement », a déclaré Paul Taylor, PDG de Professionnels hypothécaires du Canada. « Notre objectif avec cette campagne citoyenne est de faciliter la tâche des Canadiens désavantagés par ces changements afin qu'ils puissent envoyer un message à leur député fédéral et plaider pour l'accession à la propriété abordable. »
« Professionnels hypothécaires du Canada encourage toute personne affectée ar ces changements à visiter le site informezvotredepute.ca ou à écrire à son député fédéral, a poursuivi M. Taylor. Les membres de notre association ont été extrêmement actifs auprès des députés fédéraux pour souligner les effets délétères de ces changements sur l'activité de l'habitation de même que des coûts supplémentaires qui sont imposés à la classe moyenne par des taux plus élevés et un pouvoir d'achat réduit. »
De nombreux Canadiens de la classe moyenne paient déjà des milliers de dollars de plus en intérêts et de nombreux accédants à la propriété sont incapables de se qualifier pour une hypothèque. Les gens ordinaires sont affectés par ces changements et c'est pourquoi Professionnel hypothécaire du Canada demande au gouvernement d'apporter des ajustements raisonnables et sensés. Professionnels hypothécaires du Canada a présenté au gouvernement des recommandations qui l'aideront à atteindre ses objectifs tout en atténuant les effets négatifs sur les Canadiens. »
Contexte
Professionnels hypothécaires du Canada
Professionnels hypothécaires du Canada est l'association nationale de l'industrie du crédit hypothécaire, représentant 11 500 personnes et 1 000 entreprises, y compris des maisons de courtage d'hypothèques, des prêteurs, des assureurs et des fournisseurs de services. Nos membres, dont nous représentons les intérêts auprès des gouvernements, des organismes de réglementation, des médias et des consommateurs, constituent le réseau le plus important et le plus respecté de professionnels de l'hypothèque au pays. Nous nous sommes engagés à maintenir avec eux un niveau élevé d'éthique professionnelle, de protection des consommateurs et de meilleures pratiques.
La filière du courtage hypothécaire, que nous représentons, traite 33 % des prêts hypothécaires au Canada et près de 50 % des prêts hypothécaires pour les accédants à la propriété, ce qui représente environ 80 milliards de dollars en activité économique annuelle. Grâce à cet effectif robuste et diversifié, nous sommes idéalement positionnés pour traiter des questions ayant un impact sur tous les aspects du processus de crédit hypothécaire.
Sommaire des nouvelles modifications des règles hypothécaires
- Tous les prêts hypothécaires assurés doivent maintenant être qualifiés au plus haut du taux de référence de la Banque du Canada (actuellement 4,64 %) ou du taux offert dans la lettre d'engagement du prêteur.
- L'assurance de portefeuille (« en bloc ») doit désormais répondre aux mêmes critères que les prêts assurés à quotité de financement élevée. Cette exigence signifie que l'on ne peut plus assurer par ce moyen les prêts amortis sur plus de 25 ans, les propriétés locatives et de placement, les refinancements et les valeurs de plus d'un million de dollars.
- Un modèle de « partage de risque » proposé pour que les prêteurs essuient une partie des pertes des réclamations d'assurance prêt hypothécaire.
- De nouvelles exigences de capitalisation qui obligent les assureurs hypothécaires, depuis le 1er janvier 2017, à accroître leurs réserves de capital.
- Une hausse annoncée par la SCHL pour les primes d'assurance que les consommateurs paient sur les prêts hypothécaires non conventionnels. Dans certaines catégories de rapports prêt-valeur, depuis le 17 mars 2017, les primes ont augmenté de plus d'un point de pourcentage le montant de l'hypothèque. C'est la troisième augmentation en trois ans.
Préoccupations/Considérations :
Nous sommes préoccupés par l'impact économique négatif que ces changements ont sur le marché de l'habitation au Canada. Nous sommes également très préoccupés par les coûts supplémentaires que ces changements font peser sur la classe moyenne canadienne par le biais de taux d'intérêt plus élevés et d'un pouvoir d'achat réduit. Nous avons déjà vu les banques augmenter leurs taux hypothécaires préférentiels en partie à cause de ces changements, qui coûtent aux Canadiens des milliers de dollars de plus au terme de leur prêt hypothécaire.
La réduction de l'admissibilité à l'assurance de portefeuille, en plus de l'augmentation des primes pour cette assurance en raison de l'augmentation des exigences du BSIF en matière de suffisance du capital, affecte de manière disproportionnée le positionnement concurrentiel des petits et moyens prêteurs. Ces changements réduisent la concurrence et l'abordabilité pour les propriétaires et aspirants-propriétaires de maison.
Nos membres ont fait entendre leur mécontentement en ce qui concerne les impacts de ces changements, spécialement en dehors des marchés de Toronto et de Vancouver. On note un ressentiment réel et croissant du fait que la surchauffe de ces deux marchés entraîne des impacts négatifs et injustes envers le reste du pays. Aller de l'avant avec une disposition de partage des risques imposerait une charge supplémentaire sur le marché et creuserait le fossé entre les régions rurales et urbaines du Canada.
L'économie canadienne a connu une croissance modeste en 2016, en particulier pour la classe moyenne, et le secteur de l'habitation a été l'un des rares moteurs de cette croissance. Nous craignons que ces changements nuisent à l'économie puisque la Banque du Canada a noté que les nouvelles règles réduiront la croissance de l'économie canadienne, ce qui nuira à la classe moyenne.
Recommandations au gouvernement
- Qu'à la lumière de tous les changements importants déjà apportés, le gouvernement sursoie à toutes les mesures encore au programme, plus particulièrement sa proposition pour le partage des risques. Nous croyons qu'il est prudent pour le gouvernement de prendre 12 à 18 mois pour examiner et évaluer l'impact de ces changements.
- Ajuster le changement du 30 novembre 2016 pour permettre d'inclure les refinancements dans l'assurance de portefeuille. Si un rapport prêt-valeur de 80 % paraît excessif, on devrait envisager d'abaisser le seuil à 75 % ou 70 % plutôt que de supprimer l'admissibilité à ces produits.
- Que le gouvernement dissocie le test de tension du taux directeur de la Banque du Canada. Le test devrait plutôt être basé sur un taux de marché, que ce soit en regardant les rendements des obligations à dix ans du Canada ou en demandant à la Banque du Canada d'établir un taux indépendant de ses taux affichés.
- Par souci de garantir le maintien d'une concurrence aussi équitable que possible, le BSIF devrait exiger que tous les prêts hypothécaires, et pas seulement les prêts assurés, soient qualifiés en fonction du test de tension.
SOURCE Professionnels hypothécaires du Canada
Paul Taylor, président-directeur général, Professionnels hypothécaires du Canada, Bur. : 416-644-5465 / Cell. : 905-334-1165 , [email protected]
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