Programme d'aide à la relance avec de la formation (PARAF): une réponse adéquate si elle démontre son agilité, sa flexibilité et sa rapidité, et qu'elle correspond aux besoins réels des entreprises
MONTRÉAL, le 26 nov. 2020 /CNW Telbec/ - Le CPQ (Conseil du patronat du Québec) salue l'annonce faite aujourd'hui par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, concernant le nouveau Programme d'aide à la relance avec de la formation (PARAF), programme au montant de 114,6M$.
Cette annonce constitue une réponse gouvernementale au Forum virtuel sur la requalification de la main-d'œuvre et sur l'emploi qui visait à trouver des solutions adaptées aux besoins actuels et futurs du marché de l'emploi pour faire face à la crise pandémique.
Le CPQ note que le programme va permettre l'amélioration des compétences de la main-d'œuvre, permettant de répondre aux besoins des secteurs en pénurie de main-d'œuvre. De plus, avec le soutien financier aux frais de garde, de déplacement, ainsi qu'à la formation elle-même, le gouvernement démontre une sensibilité à la réalité des travailleurs.
« Alors que des secteurs économiques sont en effervescence pendant que d'autres sont touchés de plein fouet par la crise, le PARAF démontre la bonne intention du gouvernement. Toutefois, il y a des risques à ce que les décisions des fonctionnaires soient éloignées de la réalité du terrain, notamment si elles sont prises sur la base de listes qui ne correspondent pas à certaines réalités régionales et sectorielles » déclare M. Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.
Des conditions de succès nécessaires
Selon le CPQ, la clé du succès du programme dépend de plusieurs facteurs. Il faut éviter toute complexité administrative et lourdeur bureaucratique tout en assurant un arrimage optimal avec les programmes fédéraux. De plus, il faut s'assurer d'avoir une vision à moyen et long terme pour que les formations répondent réellement aux besoins des employeurs, y compris les secteurs temporairement affectés.
À cet effet, malgré la bonne volonté et l'objectif louable du gouvernement, il faut éviter de mettre en péril les secteurs qui fonctionnent au ralenti et qui auront besoin de main-d'œuvre dans un proche avenir. Puisque des secteurs temporairement affectés par la crise actuelle perdront une partie de leur main-d'œuvre, le gouvernement doit rapidement anticiper les besoins à venir de ces secteurs. Il est possible que des secteurs redémarrent plus vite que prévu mais ne puissent le faire faute de main-d'œuvre.
« Si l'on vide certains secteurs de leur main-d'œuvre, ceux-ci pourraient se retrouver avec des difficultés encore plus grandes lorsque les conditions économiques normales reprendront, tels que l'aérospatial, le tourisme, la restauration, l'hôtellerie, le commerce de détail. Le gouvernement doit dès maintenant anticiper les besoins à venir de ces secteurs importants pour toutes les régions du Québec » conclut M. Blackburn.
Comme l'annonce d'aujourd'hui vise à requalifier les personnes sans-emplois, le CPQ anticipe avec intérêt d'éventuels gestes pour le rehaussement des compétences des travailleurs actuellement à l'emploi, notamment en ce qui concerne les compétences numériques.
À propos du CPQ :
Créé en 1969, le CPQ est une confédération de près de 100 associations sectorielles et de plusieurs membres corporatifs (entreprises, institutions et autres employeurs). Il représente ainsi les intérêts de plus de 70 000 employeurs, de toutes tailles et de toutes les régions, issus des secteurs privé et parapublic. www.cpq.qc.ca
SOURCE Conseil du patronat du Québec
Arnaud Champalbert, Directeur - Affaires publiques et gouvernementales, Conseil du patronat du Québec, [email protected], Cell. : 438 886-9804
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