Programme des travailleurs étrangers temporaires : les PME donnent la priorité aux travailleurs canadiens English
De nouvelles données de recherche remettent en cause des idées reçues sur le Programme des travailleurs étrangers temporaires
MONTRÉAL, le 9 mai 2014 /CNW/ - Les PME canadiennes font face à une pénurie de main-d'œuvre et celles ayant recours au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), incluant celles du secteur de la restauration, ne le font qu'après avoir déployé en vain de nombreux efforts pour trouver des travailleurs canadiens. C'est ce que démontrent les résultats d'un nouveau sondage de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) publiés aujourd'hui et qui permettent de rectifier certaines idées fausses entretenues au sujet de l'utilisation que feraient des propriétaires de PME du PTET.
Cette méconnaissance de la situation, basée sur des histoires d'abus présumés rapportés par certains médias au Canada, a créé une vague de mécontentement envers le PTET et a conduit le gouvernement fédéral à imposer un moratoire sur le Programme pour les PME du secteur de la restauration. Or, cette décision risque fort de compromettre la viabilité de certaines d'entre elles.
« Au Canada, au cours des trois dernières années, près de 80 % des PME à la recherche de personnel ont déclaré avoir eu de la difficulté à trouver des candidats, et cette proportion est de 85 % pour les entreprises de la restauration et de l'hébergement, déclare Martine Hébert, vice-présidente principale et porte-parole nationale de la FCEI. Certains emplois ne semblent tout simplement pas intéresser les travailleurs canadiens, et ce, pas seulement à cause du salaire. »
Même les employeurs ayant eu recours au PTET ont tout d'abord activement cherché des travailleurs canadiens. Après avoir en vaste majorité accru leurs efforts de recrutement au-delà de leur territoire (73 %), 72 % des employeurs ont augmenté les salaires offerts avant de faire appel à des travailleurs étrangers. Dans le secteur de l'hébergement et de la restauration, 83 % des chefs de PME ont proposé des salaires plus élevés avant de se tourner vers des travailleurs étrangers temporaires. En outre, toujours dans le secteur de l'hébergement et de la restauration, 55 % ont mis en place un programme d'avantages sociaux ou ont bonifié celui qu'ils offraient déjà dans leur entreprise. Il s'agit là de défis de taille dans un secteur où les marges de profit sont faibles et les taux de faillite importants.
« L'idée que les petits employeurs recruteraient des travailleurs étrangers temporaires pour dépenser moins d'argent est erronée, ajoute Mme Hébert. En fait, l'embauche par l'intermédiaire du PTET est longue, compliquée et nettement plus coûteuse que l'embauche de travailleurs locaux. C'est pourquoi les employeurs préfèrent recruter des travailleurs canadiens lorsque ceux-ci sont compétents et disposés à occuper un emploi. »
Le sondage met également en lumière le fait que les propriétaires de PME dénoncent les abus du système. En fait, 85 % estiment que les entreprises qui utilisent mal le PTET devraient se voir interdire le droit d'y recourir. « Les PME veulent que tous les employeurs utilisent correctement le PTET. En interdire l'accès aux entreprises de secteurs qui ont un criant besoin de travailleurs et qui suivent les règles à la lettre est non seulement vraiment injuste, mais aussi néfaste à leur croissance, voire à leur survie », conclut Mme Hébert.
La FCEI effectue des représentations soutenues auprès du gouvernement fédéral pour obtenir la levée du moratoire imposé dans le secteur de la restauration et publiera une série de recommandations la semaine prochaine.
Pour consulter les résultats du sondage, rendez-vous à www.fcei.ca.
À propos de la FCEI
La FCEI est le plus grand regroupement de petites et moyennes entreprises du Canada, comptant 109 000 membres dans tous les secteurs et toutes les régions, dont 24 000 au Québec.
SOURCE : Fédération canadienne de l'entreprise indépendante
Amélie Desrosiers, attachée de presse, FCEI, Téléphone : 514 861-3234 poste 224, Cellulaire : 514 817-0228, [email protected]
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