Programme fédéral de santé intérimaire (PFSI) - Les travailleurs sociaux saluent la décision de Québec de prendre la relève du fédéral afin d'éviter des situations catastrophiques pour des personnes déjà vulnérables

MONTRÉAL, le 29 juin 2012 /CNW Telbec/ - Après s'être joint au tollé général dénonçant les coupes drastiques annoncées par Ottawa dans le programme d'assurance santé pour les réfugiés (programme fédéral de santé intérimaire ou PFSI) les travailleurs sociaux saluent la décision du gouvernement du Québec de prendre le relai en absorbant les coûts, évitant ainsi toute rupture de services.

Des conséquences graves pour 125 000 adultes
et enfants réfugiés et demandeurs d'asile
L'Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec appuie le mouvement initié par Médecins sans frontières pour dénoncer cette décision irresponsable du gouvernement Harper qui fait en sorte qu'à compter de minuit, ce soir, les demandeurs d'asile ainsi que les personnes acceptées comme réfugiées verront leur couverture de soins de santé limitée strictement aux soins d'urgence. Dans la majorité des cas, ces personnes n'auront droit à aucune couverture pour se procurer des médicaments essentiels à leur santé physique et psychologique (diabète, hypertension, dépression et autres maladies non contagieuses graves et potentiellement mortelles). Selon leur origine, les femmes auront droit d'accoucher gratuitement ou non. « Cette décision d'Ottawa est scandaleuse et heurte de plein fouet les valeurs de respect, d'équité, de justice sociale et de dignité qui nous animent en tant que travailleurs sociaux et en tant que thérapeutes conjugaux et familiaux », a déclaré le président de l'OTSTCFQ, M. Claude Leblond, T.S. 

Par ailleurs, l'OTSTCFQ salue la décision de Québec de prendre temporairement à sa charge les coûts de 5 millions de $ qui serviront à financer les soins médicaux et pharmacologiques de ces personnes qui sont déjà en situation de grande vulnérabilité. En terminant, Claude Leblond souhaite que les pressions de plus en plus fortes ainsi que l'opposition de plusieurs provinces feront reculer le gouvernement conservateur.

Luc Trottier
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