Programme public de procréation assistée : bilan d'un succès québécois
MONTRÉAL, le 22 mai 2013 /CNW Telbec/ - Aujourd'hui, le président de la Société Québécoise de Fertilité et d'Andrologie (SQFA), le Dr François Bissonnette, obstétricien gynécologue au CHUM et directeur médical de la clinique ovo, le Dr Camille Sylvestre, obstétricienne gynécologue au CHU-Ste-Justine et à la clinique ovo, et le Dr Neal Mahutte, obstétricien gynécologue au centre de fertilité de Montréal, ont tenu à présenter un portrait-bilan du succès rencontré par le programme public québécois de procréation assistée.
Depuis l'entrée en vigueur du programme en août 2010, le taux de grossesses multiples lors de traitements de FIV est passé de plus de 29 % à moins de 7 %, révélant ainsi l'efficacité de la mesure. Grâce aux efforts concertés de tous les cliniciens impliqués, le Québec affiche maintenant le taux de grossesse multiple le plus faible en Amérique. Fort de cette prouesse unique, le programme québécois de procréation assistée s'est vu rapidement cité comme un modèle international et tous les membres de la Société Québécoise de Fertilité et d'Andrologie sont très fiers de ce succès.
Un des objectifs du programme était justement d'introduire une limite au nombre d'embryons transférés lors des traitements de fécondation in vitro (FIV). Ainsi, en plus de favoriser une pratique plus sécuritaire, une réduction du nombre de grossesses multiples et d'accouchements prématurés résultant de ces traitements, le programme devait permettre de réduire les coûts de santé élevés associés à leur prise en charge. En effet, ces grossesses multiples sont responsables de plusieurs naissances prématurées. Les bébés prématurés sont plus à risque d'avoir des complications de santé et d'avoir des séquelles dont certaines sont permanentes. Les coûts associés au financement du programme québécois doivent donc être mis en parallèle avec les économies réalisées dans ce secteur qui contribuent donc au financement du programme québécois de procréation assistée.
« Lors de sa mise en place, le programme a suscité un grand enthousiasme chez les couples infertiles québécois qui se sont vus offrir l'accès gratuit aux traitements de fertilité, auparavant réservés à une catégorie privilégiée de la population. Le programme québécois de procréation assistée est audacieux et démontre une fois de plus notre innovation par rapport au reste du pays. La configuration du programme a permis la mise en place d'un réseau d'établissements offrant des traitements de procréation assistée de très haute qualité, tout en maintenant les coûts par cycle de FIV, les plus bas en Amérique du Nord. Alors que certains se permettent de critiquer ouvertement ce programme il nous apparait important de rétablir les faits et de réitérer notre fierté de cette belle réussite de collaboration entre le secteur privé et public pour le plus grand bien de la société québécoise », de souligner le Dr Bissonnette, le Dr Sylvestre et le Dr Mahutte.
Par ailleurs, la Société Québécoise de Fertilité et d'Andrologie tient à saluer la démarche du ministre de la Santé et des Services sociaux, le Dr Réjean Hébert, pour sa demande de consultation publique pour évaluer les enjeux cliniques, scientifiques, éthiques, sociaux, juridiques, organisationnels ou économiques de l'offre de services de procréation assistée. Nous envisageons très positivement cette évaluation et espérons pouvoir mettre à contribution notre expertise.
SOURCE : Société québécoise de fertilité et d'andrologie
Martine Venne
514 704 5624
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