Programme public de psychothérapie - M. Barrette a choisi de favoriser le privé et les médecins, se désole l'APTS
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Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)05 déc, 2017, 17:09 ET
LONGUEUIL, QC, le 5 déc. 2017 /CNW Telbec/ - L'APTS accueille favorablement la mise en place d'un programme public de psychothérapie. « Nous sommes toutefois surpris de constater que le ministre Barrette n'ait pas attendu la publication de l'avis, prévue d'ici la fin de l'année 2017, de l'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux (INESSS) avant de faire son annonce. Après tout, c'est M. Barrette lui-même qui a confié à l'INESSS le soin d'évaluer les différents modèles de déploiement et de financement d'une couverture élargie des services de psychothérapie au Québec, s'étonne Carolle Dubé, présidente de l'APTS. Pourquoi ne pas avoir attendu de connaître l'opinion des experts qu'il a lui-même mandatés? Nous invitons le ministre à faire preuve de transparence et à nous dire pourquoi il a passé outre l'avis de l'INESSS. »
Par ailleurs, l'APTS constate une nouvelle fois la nette préférence du ministre pour les cliniques privées et les GMF. En effet, ceux-ci accueilleront les patient·e·s qui seront inscrit·e·s au nouveau programme. « Le ministre semble avoir un préjugé défavorable envers les CLSC. Depuis son arrivée en poste, il n'a cessé de malmener ces institutions à coup de compressions et de transferts de ressources, s'inquiète la présidente. Les CLSC rendent pourtant de précieux services de proximité à la population. Il y a également une véritable interdisciplinarité entre les professionnel·le·s qui y travaillent, pour le plus grand bien des patient·e·s. Il a également choisi la voie du remboursement des frais par la Régie de l'assurance maladie du Québec, alors qu'il aurait très bien pu favoriser l'embauche de professionnel·le·s de la santé mentale dans le réseau public. »
L'APTS constate également la préférence du ministre pour les médecins. Selon le programme, les patient·e·s devront obligatoirement obtenir une référence médicale afin d'avoir accès à une psychothérapie, alors que l'accès aux médecins de famille est encore très difficile pour beaucoup de gens. « Les professionnel·le·s en santé mentale sont pourtant les mieux placé·e·s pour déterminer si un·e patient·e nécessite une psychothérapie. Encore une fois, l'expertise et l'autonomie des professionnel·le·s sont contournées pour favoriser celles des médecins, s'emporte Carolle Dubé. C'est devenu une habitude chez M. Barrette. »
À propos de l'APTS
Avec 52 000 membres, l'APTS est un syndicat indispensable du réseau public de la santé et des services sociaux. Elle représente plus d'une centaine de titres d'emploi distincts parmi le personnel professionnel et technique dans les domaines du diagnostic, de la réadaptation, de la nutrition, de l'intervention psychosociale, du soutien clinique et de la prévention.
SOURCE Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)
Francis Boucher, conseiller en communication, Téléphone : 514.609.2906 (cell.)
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